1976 Le ministĂšre de la SantĂ© abroge l’interdit qui pĂšse sur la langue des signes. International Visuel Théùtre (IVT) Ă  Paris ouvre se portes. 1985 : Le minitel permet aux Sourds de communiquer entre eux Ă  distance. 1991 : L’amendement “Fabius” qui reconnaĂźtra aux familles le droit de choisir la communication dans l

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Languedes signes française et linguistique : enjeux actuels Marie-Anne SALLANDRE, Brigitte GARCIA 1. Introduction Les Ă©tudiants en sciences du langage apprennent aujourd’hui que les langues des signes (LS), ces langues visuo-gestuelles pratiquĂ©es par les personnes sourdes, sont des langues humaines parmi les autres. Ceci n’est pourtant
ï»żLa Coordination Pastorale des Sourds de France a rĂ©alisĂ© une vidĂ©o de la priĂšre Notre PĂšre, dans sa nouvelle traduction, en Langue des Signes Française. Sur le mĂȘme thĂšme La Bible en Langue des Signes Française pour les personnes malentendantes et sourdes Les traductions des quatre Ă©vangiles et des livres de la GenĂšse et de Jonas qui composent la collection La Bible fait signe ont d’abord Ă©tĂ© proposĂ©es sous forme de DVD avant d’ĂȘtre publiĂ©es en libre accĂšs sur le site La Bible LSF. Ces vidĂ©os d’animation en Langue des Signes Française et sous-titrĂ©es sont des des outils importants pour l’accompagnement en catĂ©chĂšse des personnes sourdes. Messe LSF, la chaĂźne des lectures de la messe dominicale en langue des signes Voici une initiative portĂ©e par une interprĂšte en Langue des Signes Française LSF du diocĂšse d’Albi. Corinne FarrĂ© a créé sa chaĂźne YouTube Messe LSF via laquelle elle diffuse chaque semaine les 4 lectures du prochain dimanche, traduites en langue des signes. Les cĂ©lĂ©brations dominicales en LSF pour les sourds et malentendants Le site internet du diocĂšse de Paris recense les propositions de cĂ©lĂ©brations eucharistiques dominicales signĂ©es en LSF Ă  Paris et en Île de France. Par ailleurs, en ce temps de crise sanitaire, la Coordination Pastorale des Sourds de France a mis en place des cĂ©lĂ©brations signĂ©es » retransmises en direct afin que les personnes sourdes et malentendantes puissent suivre depuis chez eux, sur ordinateur, la liturgie dominicale doublĂ©e en Langue des Signes Française LSF. SantĂ©, handicap le calendrier des journĂ©es et Ă©vĂ©nements de sensibilisation JournĂ©e mondiale de la Trisomie 21, Dimanche de la santĂ©, JournĂ©e mondiale des sourds 
 voici un calendrier qui pourra vous aider au quotidien pour mobiliser autour des questions liĂ©es au handicap et aux maladies invalidantes. MisĂ©ricorde et handicap lors des journĂ©es et fĂȘtes du pardon De nombreux diocĂšses ont poursuivi la dynamique de l’annĂ©e de la MisĂ©ricorde 2016 en proposant rĂ©guliĂšrement des JournĂ©es du Pardon », FĂȘtes du pardon » qui invitent Ă  un itinĂ©raire qui peut conduire Ă  recevoir le sacrement de la RĂ©conciliation. En voici un aperçu avec l’expĂ©rience du diocĂšse de Sens-Auxerre qui, chaque annĂ©e, organise une fĂȘte du pardon par doyennĂ©. Pour vous aider CatĂ©chĂšse et handicap Faire le point sur chaque handicap FragilitĂ© et souffrance PriĂšre et vie spirituelle Crise sanitaire et catĂ©chĂšse Le coin priĂšre Hozana Zoom sur ... Un numĂ©ro de l'Oasis
Aujourdhui, on compte seulement entre 400 et 500 interprĂštes diplĂŽmĂ©s en France, alors qu'il y a 120.000 sourds et 360.000 malentendants sĂ©vĂšres. L’intelligence artificielle devrait donc [Nos mĂ©tiers essentiels 1/2] DĂ©couvrez le mĂ©tier de visio-interprĂšte Français/Langue des Signes Française avec Laurence. PubliĂ© le 18 juin 2020 Jamais le mĂ©tier de visio-interprĂšte Français/Langue des Signes Française n’a Ă©tĂ© aussi essentiel que pendant cette crise sanitaire. Ils sont les visages, les hommes et les femmes qui permettent la communication entre les personnes dĂ©ficientes auditives et les personnes entendantes, en temps rĂ©el, par tĂ©lĂ©phone, en visio ou en face Ă  face. Laurence Bourdon, ancienne Ă©ducatrice spĂ©cialisĂ©e, devenue ensuite interprĂšte Français/LSF puis visio-interprĂšte chez Acceo-Tadeo, supervise et manage une Ă©quipe d’une trentaine de visio-interprĂštes chez Delta Process. Rencontre avec une passionnĂ©e, intarissable sur son mĂ©tier. Qu’est-ce que le mĂ©tier de visio-interprĂšte Français/Langue des Signes Française LSF ? Le mĂ©tier de visio-interprĂšte consiste Ă  faire communiquer une personne entendante avec une personne Sourde. Le visio-interprĂšte traduit en langue des signes les propos de l’entendant et traduit oralement ce que signe la personne Sourde. Mais Ă  la diffĂ©rence de l’interprĂšte classique », le visio-interprĂšte travaille Ă  distance, il n’est pas en prĂ©sence de la personne Sourde. Il la voit par Ă©cran interposĂ© et il entend son interlocuteur. Qui fait ce mĂ©tier ? Ce sont des interprĂštes Français/Langue des Signes Française LSF. Mais ils doivent faire une formation complĂ©mentaire que nous avons créée, afin d’aborder les spĂ©cificitĂ©s de ce travail Ă  distance. Sur un Ă©cran, la LSF est Ă©crasĂ©e en 2D, alors que dans la vie rĂ©elle », elle est en 3D. L’interprĂšte doit ainsi adapter ses signes Ă  la taille de l’écran, mais aussi avoir une forme de prĂ©sence pour ses interlocuteurs tout en Ă©tant transparent ». Il traduit le sens des choses, la langue est bien-sĂ»r le vecteur de la pensĂ©e mais son objectif consiste aussi Ă  faire passer l’ensemble du message avec les Ă©motions, les silences, les intonations et tous les signaux sonores » et non verbaux que nous avons habituellement dans une conversation. Ce travail dĂ©passe ainsi largement la question de la langue et de la traduction mot Ă  mot. Par ailleurs, nous rĂ©pondons Ă  tous les appels que nous recevons en moins de 30 secondes. Choisir le mĂ©tier de visio-interprĂšte correspond Ă  un type de caractĂšre aimer l’imprĂ©vu, passer d’un sujet Ă  un autre toute la journĂ©e, changer d’interlocuteurs. Tous ceux qui le font l’aiment pour son aspect variĂ© et trĂ©pidant, malgrĂ© la distance ». ConcrĂštement, comment est-ce que cela marche ? Notre solution de visio-interprĂ©tation s’adresse aux personnes sourdes signantes et non oralisĂ©es. Les appels sont illimitĂ©s, c’est pour elles un service gratuit et sur mesure. Ce sont les entreprises privĂ©es ou les services publics qui s’équipent de la solution Tadeo/Acceo. La personne Sourde doit avoir une bonne connexion internet parce que l’image consomme du dĂ©bit, un ordinateur PC, ou bien un smartphone, ou encore une tablette, une webcam et notre solution. En face, les interprĂštes disposent du mĂȘme matĂ©riel. C’est simple et efficace. Ils s’insĂšrent sur l’écran de la personne Sourde qui peut ainsi les voir. L’interlocuteur entendant lui, nous entend mais ne nous voit pas. C’est une conversation tĂ©lĂ©phonique entre ces deux personnes, nous permettons juste qu’elle puisse avoir lieu. Avez-vous Ă©tĂ© plus ou moins sollicitĂ©s qu’à l’habitude pendant la crise du Covid19 ? Nous avons notĂ© une augmentation relative de la demande. Certains de nos utilisateurs Tadeo se sont retrouvĂ©s en activitĂ© partielle, d’autres en tĂ©lĂ©travail. Ces derniers ont plus que jamais eu besoin de nos services. Tout ce qu’une personne Sourde arrive habituellement Ă  faire de visu » avec ses collĂšgues, par exemple, n’était plus possible de la maison. Idem, pour les personnes qui se dĂ©plaçaient dans les lieux recevant du public pour leurs dĂ©marches personnelles. En plus des appels habituels, nous avons fait face Ă  un besoin supplĂ©mentaire de communications, de rĂ©unions liĂ©es au confinement, comme pour chacun d’entre nous finalement. Sans cela, ces personnes Sourdes n’auraient pas pu tĂ©lĂ©-travailler. Nous avons Ă©galement remarquĂ© une augmentation des appels relatifs Ă  la gestion du quotidien, aux livraisons, aux dĂ©pannages. Nos mĂ©tiers aujourd’hui, sont plus que jamais essentiels. Pour en savoir plus sur notre service de visio-interprĂ©tation en langue des signes, contactez-nous. A lire Ă©galement Recherche Articles rĂ©cents [Save the date] Vos rendez-vous Tadeo de la rentrĂ©e Ă  ne pas manquer ! [PARTENARIAT] Tadeo partenaire de l’association internationale de football, LA DIFA [Il Ă©tait une fois Acceo-Tadeo – Episode 3] L’histoire d’Acceo Acceo-Tadeo prĂ©sents au salon des maires au cĂŽtĂ© de Plurelya ! [SAVE THE DATE] Acceo-Tadeo partenaires du Festival Clin d’Ɠil, du 30 juin au 4 juillet ! Maisavec la pandĂ©mie, l'information est devenue vitale et la langue des signes un outil primordial pour accompagner les quelque 283.000 locuteurs et locutrices recensĂ©es en France par la Je travaille Ă  l’Institut national des jeunes sourds de Bordeaux responsable du Centre d’information et de documentation.J’interviens dans diverses formations d’enseignants de langue des signes, d’interprĂštes en langue des signes, de linguistique de la langue des poursuis mes recherches en linguistique sur diverses questions liĂ©es notamment Ă  la grammaire de cette langue. DiplĂŽmes 1992, DiplĂŽme d’interprĂšte en langue des signes, SERAC 1997, Carte professionnelle d’interprĂšte en langue des signes, niveau 2, AFILS 2001, MaĂźtrise de Philosophie, UniversitĂ© Michel de Montaigne, Bordeaux III mĂ©moire Philosophie et surditĂ© 2003, DEA de littĂ©rature française, francophone et comparĂ©e, UniversitĂ© Michel de Montaigne, Bordeaux III mĂ©moire L’enseignement de la grammaire du français en langue des signes 2003, DiplĂŽme d’universitĂ© audioprothĂšse implantĂ©e, UniversitĂ© Pierre et Marie Curie, Paris VI 2004, DFSSU d’interprĂšte en langue des signes DiplĂŽme de formation supĂ©rieure spĂ©cialisĂ©e universitaire-UniversitĂ© Paris VIII mĂ©moire L’iconicitĂ© pour un interprĂšte en langue des signes 2006, Doctorat de linguistique, UniversitĂ© Michel de Montaigne, Bordeaux III sujet Le passif en langue des signes 2007, Master d’interprĂšte en langue des signes, UniversitĂ© Lille III mĂ©moire La formation des interprĂštes en langue des signes Fonctions professionnelles actuelles Responsable du Centre de documentation et d’information de l’Institut national des jeunes sourds de Gradignan Enseignant en linguistique de la langue des signes UniversitĂ© Bordeaux Montaigne InterprĂšte de confĂ©rence en langue des signes plus rarement aujourd’hui Formateur d’interprĂštes et d’enseignants de langue des signes plus rarement aujourd’hui anciennes Animateur de communautĂ© et traducteur pour le Centre national d’information sur la surditĂ© Coordinateur plate-forme du projet CREAGEST 2009/2010, / Univ. Paris 8 Membre du jury du CAPES de langue des signes 2011 ChargĂ© de mission Centre d’information sur la surditĂ©, d’Aquitaine 2003-2013 Webmaster du site internet 2003-2013 Formateur d’adultes sourds cours de français en langue des signes 1998-2013 Travaux et publications Ouvrages Entre sourds et entendants, Un mois avec un interprĂšte en langue des signes, Angers, Editions Monica Companys 2009 Guitteny P., Verlaine L., À portĂ©e de mains, Initiation Ă  la langue des signes, Editions Ellipses, 09/2017 Guitteny P., Verlaine L., Pour comprendre la langue des signes, Editions Tome 5, 09/2018 Guitteny P., Verlaine L., 80 signes de tous les jours, Editions Ellipses, 07/2018 Articles – Les sourds et la justice », Journal de l’AFILS, n° 44, 12/2001, 25-40 ; n° 45, 04/2002, 38-47 ; n° 47, 01/2003, 33-39 – Langue, pidgin et identitĂ© », Glottopol, 2006, n° 7, p. 128-143 – Langue des signes et schĂ©mas », Traitement automatique des langues, 2007, vol 48, n° 3, p. 201-225 – Les interprĂštes en langue des signes française dans les textes lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires », Double sens, juin 2014, p. 41-58 — ConfĂ©rences publiĂ©es – Passif et inverse en langue des signes », Atelier Traitement automatique des Langues des signes—TALS 2005, Dourdan, ATALA ed., p. 321-326, 2005 – Langue des signes, communautĂ© sourde et communication mĂ©diatisĂ©e par les technologies de l’information », in La langue du cyberespace de la diversitĂ© aux normes J. Gerbault, ed., Paris, Ed. L’Harmattan, 2007, p. 67-74 UniversitĂ© Bordeaux 3/Telanco, Colloque Bordeaux, 2006 – Traduction audiovisuelle et langue des signes », in Colloque La traduction audiovisuelle approches pluridisciplinaires, UniversitĂ© Montpellier 3, in Traduction et mĂ©dias audiovisuels, A. Serban et Lavaur eds, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2011, p. 215-228 En collaboration – De Langhe Olivier, Guitteny Pierre, Portine Henri et RetorĂ© Christian, A propos des structures OSV en Langue des signes française », Silexicales, vol. 4, p. 115-130, 2004 – Michael Filhol, Line Patris, Pierre Guitteny, Text–sign parallel corpus study to start designing an automatic translation system », SLTAT 2011 Dundee, ConfĂ©rences non publiĂ©es ARPAS Association pour la recherche pĂ©dagogique pour adultes sourds, Bordeaux, 2003 Regards croisĂ©s, identitĂ©s sourdes Association Ferdinand Berthier Bordeaux, 2001 Philosophie et surditĂ© IRIS Institut pour la recherche sur les implications de la langue des signes, Toulouse, 2001 Philosophie et surditĂ© ; Justice et politique GESTES Groupe d’études spĂ©cialisĂ© ThĂ©rapies et SurditĂ©s’, Paris, 2002 IdentitĂ© sourde FNSF FĂ©dĂ©ration nationale des sourds de France, Paris, 2003 La sociĂ©tĂ© fait-elle de nous des handicapĂ©s ? UniversitĂ© d’étĂ© 2LPE Deux langues pour une Ă©ducation, Poitiers, 2004 Évolutions lĂ©gislatives concernant les Sourds ; 2006 La loi n° 2005-102 CNEFEI/IRIS Centre national d’études et de formation pour l’enfance inadaptĂ©e, Toulouse, 2005 Les Centres d’information sur la surditĂ© ARPASHA Association de parents et amis reprĂ©sentant les sourds avec handicap associĂ©, Bordeaux, 2006 La loi du 11 fĂ©vrier 2005 UniversitĂ© d’automne AFILS Association française des interprĂštes en langue des signes, Paris, 2006 La loi du 11 fĂ©vrier 2005 CPPS Centre de promotion des personnes sourdes, Bayonne, 2007 Lois et prestations pour les personnes sourdes SESCA SystĂšmes pour l’enseignement de la langue des signes et la communication par avatars, Toulouse, 2008 Langue des signes et schĂ©mas JMS2009, 2009, Limoges L’interprĂ©tation en langue des signes Colloque international sur les langues des signes CILS, 2009, FacultĂ©s Universitaires Notre-Dame de la Paix, Namur, Belgique Evolution de la situation des interprĂštes en France BibliothĂšque municipale de Bordeaux, 2017 Evolutions contemporaines de la langue des signes Rapport d’activitĂ©s pĂ©dagogiques L’ensemble de mes travaux, rĂ©alisations et activitĂ©s concernent essentiellement la langue des signes. Formations assurĂ©es au sein d’universitĂ©s J’ai Ă©tĂ© appelĂ© Ă  intervenir pour diverses formations universitaires d’interprĂštes en langue des signes sur l’interprĂ©tariat de confĂ©rence Master d’interprĂšte français / langue des signes française, UniversitĂ© Charles de Gaulle-Lille III, 2003-2006 la lĂ©gislation concernant l’interprĂ©tariat Master d’interprĂšte français / langue des signes française, UniversitĂ© de Rouen, 2007 la participation aux jurys d’examen, et tutorat pour des M2 UniversitĂ©s Paris 8 et Lille 3, 2000-2009 Je suis Ă©galement intervenu pour un sĂ©minaire de Master recherche Linguistique et langue des signes UniversitĂ© Paris 8, 2007-2008 sur les processus de schĂ©matisation en langue des signes une journĂ©e d’études de SESCA SystĂšmes pour l’enseignement de la langue des signes et la communication par avatars, IRIT, Toulouse, 2008, sur la pensĂ©e visuelle le DPCU d’enseignant de langue des signes Visuel-LSF / UniversitĂ© Paris 8, 2005-2015 la formation d’interprĂšte/traducteur du CETIM UniversitĂ© de Toulouse, 2012/2015 le UniversitĂ© de Grenoble, 2013 sur la philosophie de la surditĂ©, la linguistique de la langue des signes, la grammaire de la langue des signes un cours d’initiation Ă  la linguistique de la langue des signes pour les 3Ăšme annĂ©es de licence de sciences du langage Ă  l’UniversitĂ© Bordeaux Montaigne 2015-2018 Formations assurĂ©es au sein d’associations Mes premiĂšres expĂ©riences d’enseignement ont concernĂ© la grammaire du français pour un public d’adultes sourds enseignement en langue des signes pour une association de personnes sourdes association Ferdinand Berthier, 1998-1999, Visuel-LSF, Bordeaux 2009, PĂ©dasoft, Bordeaux, 2013. Ces activitĂ©s d’enseignement trouvent des applications, outre les publications citĂ©es prĂ©cĂ©demment, dans divers articles sur le site internet du Centre d’information sur la surditĂ© d’Aquitaine la participation Ă  l’élaboration d’un site internet sur les langues et le langage par Cap-Sciences Bordeaux, 2009 des interventions dans diffĂ©rents Ă©tablissements scolaires de la rĂ©gion Aquitaine pour des prĂ©sentations de la surditĂ© et de la langue des signes Rapport d’activitĂ©s de recherche ThĂšse Sujet Le passif en langue des signes Jury Christian Cuxac, Patrice Dalle, AgnĂšs Millet, Claude Muller, Henri Portine Soutenance UniversitĂ© Bordeaux 3, le 13 dĂ©cembre 2006 Mention TrĂšs honorable avec fĂ©licitations du jury Dans une premiĂšre partie, sont prĂ©sentĂ©es les diffĂ©rentes caractĂ©ristiques et dĂ©finitions du passif. Dans une deuxiĂšme partie, j’expose les bases de la langue des signes phonologie, morphologie et syntaxe. Je distingue la langue des signes d’un cĂŽtĂ© du français signĂ©, et de l’autre des gestes co-verbaux. Je dĂ©veloppe la question de l’iconicitĂ© qui est au coeur de la grammaire dĂ©veloppĂ©e par Christian Cuxac, grammaire qui peut ĂȘtre apprĂ©hendĂ©e en terme d’ekphrasis. Je retiens deux critĂšres pour caractĂ©riser le passif en langue des signes pour les Ă©noncĂ©s en transfert personnel comportant un verbe transitif, la dĂ©motion du sujet est marquĂ©e par la prise de rĂŽle du patient l’agent Ă©tant absent ou mis au second plan ; pour les Ă©noncĂ©s hors transfert personnel, elle est marquĂ©e par la non attribution de l’emplacement de l’agent ou son attribution dans un second temps, Ă©ventuellement introduite par un terme relateur. C’est ainsi, par exemple, que l’on peut distinguer passif et impĂ©ratif, ou passif et impersonnel. Je propose Ă©galement de distinguer passif et inverse, le passif mettant au second plan l’agent, l’inverse changeant le point de vue sans changer de focale. Le passif peut se combiner avec d’autres structures pour former des constructions complexes. Cette description du passif peut trouver place dans le cadre d’une grammaire de l’iconicitĂ©, mettant en jeu des phĂ©nomĂšnes comme les transferts, la simultanĂ©itĂ© ou la spatialisation. Autres travaux et publications La langue des signes Grammaire de la langue des signes De nombreux traits de la grammaire de la langue des signes ne sont pas encore Ă©claircis. Ma thĂšse porte sur l’opposition actif/passif en langue des signes. De nombreuses autres questions font l’objet de discussions entre chercheurs comme l’ordre des signes, l’importance et la place de l’iconicitĂ© ou l’influence du français sur la langue des signes. L’iconicitĂ© La langue des signes trouve de nombreux parallĂšles avec divers modes d’expression visuelle comme les bandes dessinĂ©es, le cinĂ©ma, les story-boards ou les schĂ©mas. Au niveau syntaxique notamment, l’organisation des signes dans l’espace de signation rĂ©pond Ă  des critĂšres relevant de la pensĂ©e visuelle. L’iconicitĂ© est importante pour comprendre la langue des signes et donc pour la formation des professionnels. La rhĂ©torique La langue des signes est riche d’une multitude de figures de style. Elle peut Ă©galement ĂȘtre analysĂ©e en termes d’argumentation et des diverses facettes de la rhĂ©torique. La culture sourde Contexte lĂ©gislatif et institutionnel La culture sourde a pris place dans un contexte particulier, que ce soit au niveau lĂ©gislatif, mĂ©dical le bio-pouvoir dirait M. Foucault, Ă©ducatif. Devant tenir Ă  jour les informations officielles du site j’ai pu mesurer ces Ă©volutions, et intervenir pour diverses confĂ©rences Ă  ce sujet. Mouvance associative Depuis le XIXĂšme siĂšcle et les atteintes portĂ©es au dĂ©veloppement de cette langue, la communautĂ© sourde a multipliĂ© les associations permettant de transmettre la culture sourde. Mes interventions dans diverses structures associatives nationales ou locales FĂ©dĂ©ration nationale des sourds de France, 2 Institut pour la recherche sur les implications de la langue des signes, Association de parents et amis reprĂ©sentant les sourds avec handicap associĂ©, etc. m’ont permis de comprendre l’importance de ce tissu associatif. DĂ©veloppement artistique, scientifique, culturel Au Centre d’information sur la surditĂ©, je suis le tĂ©moin du dĂ©veloppement exponentiel des actions culturelles menĂ©es par une nouvelle gĂ©nĂ©ration de sourds, que ce soit au niveau des musĂ©es, du théùtre, du tourisme, des sports, des loisirs, etc. D’autre part, la langue des signes trouve un intĂ©rĂȘt de plus en plus important aux nouvelles technologies celles-ci lui permettent de s’affranchir de certaines limites. Mais ces outils peuvent avoir une certaine influence sur l’évolution de la langue des signes et de la communautĂ© sourde. La formation des professionnels La formation des interprĂštes Mon expĂ©rience professionnelle en tant qu’interprĂšte de confĂ©rence m’a conduit Ă  intervenir dans diverses formations universitaires d’interprĂštes, que ce soit en tant que formateur, tuteur ou membre de jury d’examen. Le sujet de mon mĂ©moire de Master d’interprĂšte a d’ailleurs portĂ© sur les formations d’interprĂštes et le programme de formation que des interprĂštes en exercice pourraient Ă©laborer, sensiblement diffĂ©rent de ceux prĂ©parĂ©s par des non professionnels. Je suis intervenu notamment sur les diffĂ©rences entre interprĂ©tation simultanĂ©e et traduction quoique s’appuyant sur des processus similaires, ces actions nĂ©cessitent des compĂ©tences quelque peu diffĂ©rentes. Ces compĂ©tences peuvent ĂȘtre encore plus spĂ©cialisĂ©es en fonction du contexte de travail, comme pour la traduction audiovisuelle. L’enseignement du français La communautĂ© sourde est marquĂ©e par un taux trĂšs Ă©levĂ© d’illettrisme. Ayant Ă©tĂ© sollicitĂ© par diverses associations pour assurer des cours de français en langue des signes, j’ai pu rĂ©flĂ©chir aux caractĂ©ristiques d’une pĂ©dagogie adaptĂ©e Ă  un public d’adultes sourds. L’enseignement de/en langue des signes J’ai Ă©tĂ© appelĂ© Ă  intervenir en langue des signes pour des formations d’enseignants de langue des signes Ă  l’UniversitĂ© Paris 8 et Ă  Visuel-LSF. Outre les questions de linguistique et de pĂ©dagogie, j’ai pu constater que ces formations ne peuvent pas faire l’économie des thĂšmes notĂ©s ci-dessus contexte historique, lĂ©gislatif, sociolinguistique, iconicitĂ©, syntaxe diagrammatique
 ActivitĂ©s en matiĂšre d’administration et autres responsabilitĂ©s collectives 1994-2003 Co-fondateur et administrateur du service d’interprĂštes en langue des signes Bordeaux RĂ©daction des statuts, recherche de partenaires, gestion des embauches, gestion de planning, relation avec les clients, marketing, gestion de l’équipe d’interprĂštes 2003-2013 Gestion du Centre d’information sur la surditĂ© d’Aquitaine Constitution d’un fonds documentaire, veille documentaire, accueil du public, rĂ©ponse en français et en langue des signes aux questions concernant la surditĂ©, crĂ©ation de brochures d’information, relation avec l’administration, traduction de documents en langue des signes 2003-2013 Gestionnaire du site internet Structuration du site, recherche d’information, rĂ©daction et publication des articles sous SPIP, rĂ©alisation de vidĂ©os en langue des signes, rĂ©ponse aux questions des internautes 2007-2009 Coordonnateur plate-forme, projet ANR CREAGEST CNRS / UMR 7023 Gestion des relations entre les enquĂȘteurs et l’équipe de recherche, rĂ©unions de coordination, numĂ©risation de vidĂ©os 2008-2021 Responsable du Centre de documentation et d’information de l’ Gestion du commandes, rĂ©ception, classification, dĂ©sherbage
, relation avec l’administration, rĂ©ponse aux demandes des usagers, organisation de rĂ©unions d’information Poster Langue des signes et schĂ©mas, JournĂ©es d’études de l’INSHEA La construction de l’espace chez les enfants sourds », 11 et 12 juin 2008 Participation Ă  des ouvrages collectifs La surditĂ© de l’enfant, Guide pratique Ă  l’usage des parents, Editions INPES-Fondation de France, 2005 Paroles de sourds, Association BD Boum, Editions Delcourt, 2005
Acquérirdes éléments de la culture Sourde. Etre capable d'établir la communication avec un Sourd (niveau A1.1 du CECRL visé) comprendre les signes familiers concernant son environnement proche (études, famille, etc.) se présenter, parler de soi. interagir : répondre à des questions simples et en poser.
La langue des signes française, ou LSF, est utilisĂ©e par plus de 100 000 personnes en France. Langue Ă  part entiĂšre, elle est dotĂ©e d’une syntaxe et d’une grammaire qui permet des inventions artistiques et des dĂ©tournements littĂ©raires. La LSF est considĂ©rĂ©e, depuis 2008, comme langue de la RĂ©publique ». Pourtant, elle peine Ă  se faire connaĂźtre et reconnaĂźtre. En Bretagne, notamment Ă  Rennes, plusieurs structures, entreprises ou associations, encadrent l’apprentissage et l’exercice de cette langue. Tour d’horizon. Les origines d’un malentendu Philippe Angele Nous avons pris langue et rencontrĂ© Philippe Angele, directeur de Visuel Bretagne, un centre de formation de la LSF sis Ă  Rennes. Un interprĂšte traduisait notre conversation. Le directeur tient Ă  ce que la singularitĂ© de cette langue – la beautĂ© du geste, pourrait-on dire – soit exprimĂ©e. On la parle depuis la nuit des temps », signe-t-il en souriant. Pourtant, il constate un manque de reconnaissance » Ă  l’égard de la LSF, particuliĂšrement en France. Il nous l’explique par un aperçu historique stimulant. Avant 1880, les sourds avaient un bon niveau les sourds Ă©taient bien instruits et faisaient des mĂ©tiers intellectuels », nous raconte-t-il. En 1760, L’abbĂ© Charles Michel de l’ÉpĂ©e fut le premier entendant Ă  s’intĂ©resser Ă  une vĂ©ritable langue des signes. Il est Ă  l’origine d’une instruction collective et de l’institut national des jeunes sourds. L’abbĂ© Charles Michel de l’ÉpĂ©e Un congrĂšs s’est tenu Ă  Milan, en 1880, organisĂ© Ă  l’insu des personnes sourdes, poursuit Philippe Angele. L’objectif, c’était de montrer que, grĂące Ă  une Ă©ducation oraliste, on pouvait faire parler les sourds. Un vote a dĂ©cidĂ© que la langue des signes devait ĂȘtre interdite pour l’instruction des sourds. Aux Etats-Unis, ce fut le contraire. La langue des signes a continuĂ© Ă  se pratiquer. C’est Ă  partir de lĂ  que l’Europe a pris beaucoup de retard, notamment par rapport aux Etats-Unis ». Aujourd’hui encore, le manque de reconnaissance se fait sentir. Philippe Angele constate En ce moment, nous vivons une pĂ©riode d’élection prĂ©sidentielle nous n’avons pas accĂšs aux dĂ©bats et programmes des candidats. Nous sommes trĂšs peu informĂ©s ». Les structures en Bretagne Aujourd’hui, il convient de rattraper ce retard ». Pour habiter une langue », selon l’expression de l’écrivain Cioran, il faut avant tout en apprendre les rĂšgles. Visuel, créé en 1990 Ă  Paris », avait pour objectif d’harmoniser l’enseignement de la langue des signes ». A Rennes et en Bretagne, Visuel rĂ©unit chaque annĂ©e environ 2500 personnes. La formation suit les objectifs des cycles A1, A2, B1, B2 du Cadre EuropĂ©en Commun de RĂ©fĂ©rence pour les Langues CECRL ». Nous avons un certain nombre de formations qui s’adressent Ă  tous les publics, aux parents, aux enfants, sourds, malentendants ou non, aux salariĂ©s, Ă  tous ceux qui veulent venir apprendre la langue des signes. Ils peuvent venir dans nos locaux. Nous nous dĂ©plaçons aussi, Ă  l’extĂ©rieur, en Bretagne, notamment dans les entreprises, pour sensibiliser » nous explique Philippe Angele. D’autres entreprises ou associations offrent des formations Ă  Rennes et en Bretagne, notamment Urapeda. On sait que l’UniversitĂ© de Bretagne Occidentale propose une formation professionnelle en deux ans. Un annuaire en ligne donne une liste non exhaustive mais vraiment complĂšte des structures bretonnes liĂ©es Ă  la LSF. La langue des signes française a trouvĂ© sur internet un moyen d’expression nĂ©cessaire. MalgrĂ© la fermeture de web sourd, le premier mĂ©dia Ă  destination des sourds et malentendants, on trouve d’autres plateformes et sites chaĂźnes YouTube, dictionnaire vidĂ©o en ligne, cours en ligne, recherche d’emplois. Des usages de la LSF L’usage de la LSF se satisfait Ă  elle-mĂȘme comme langue, elle est riche en expressions et, dans son cas, en expressivitĂ©. Elle s’avĂšre mĂȘme surprenante l’amour, par exemple, figure deux mains, comme des marionnettes, dont les deux bouches se font un baiser. Nicolas Sarkozy est quant Ă  lui reprĂ©sentĂ© par la forme pointue de ces sourcils ! Plusieurs phĂ©nomĂšnes, de tradition oraliste, tendent Ă  gommer la singularitĂ© de cette langue. Or, elle est rĂ©gie par des rĂšgles internes particuliĂšres. Prenons le temps, dans la LSF comme il n’existe pas de conjugaison, le signeur situe l’action sur une ligne temporelle. De mĂȘme, sa grammaire est en 3D, ce qui permet d’exprimer plusieurs idĂ©es de maniĂšre simultanĂ©e. Comme nous l’explique Philippe Angele, l’une des grandes prĂ©occupations de Visuel touche au monde du travail ». Les sourds ou malentendants peinent, non seulement Ă  occuper certains postes, notamment qualifiĂ©s, mais se retrouvent souvent, au travail, en situation d’isolement. La sensibilisation et l’offre de formation proposent aux acteurs du monde du travail d’acquĂ©rir au moins les bases de la LSF. Et la culture ? Est-elle accessible aux sourds et malentendants ? A Rennes, aux Champs Libres, des efforts sont rĂ©alisĂ©s pour faciliter l’accĂšs Ă  la culture pour les sourds et malentendants boucle magnĂ©tique, rendez-vous en LSF ou encore un pĂŽle culture sourde Ă  la bibliothĂšque. Entre autres, plusieurs institutions culturelles proposent des temps forts autour de la LSF, comme le Triangle ou le Théùtre du Cercle. Plusieurs figures nationales et locales oeuvrent Ă  donner Ă  cette langue ses lettres signĂ©es de noblesse. Pensons Ă  la comĂ©dienne ClĂ©mence Colin ou, plus originale, la rappeuse LaĂ«ty, qui traduit le hip-hop en langue des signes française. Consulter le site de Visuel LSF Coursde langue des signes gratuits. La langue des signes est un outil primordial et incroyable pour aider et participer au dĂ©veloppement cognitif de son enfant sourd. AurĂ©lien Mancino,
Aujourd’hui encore, la langue des signes reste majoritairement utilisĂ©e par les personnes sourdes ou muettes et leur entourage. Globalement, assez peu de personnes entendantes y sont familiĂšres. Ainsi, la barriĂšre entre entendants et malentendants peut s’avĂ©rer difficile Ă  franchir. D’autant plus qu’en pleine pandĂ©mie, les masques n’aident pas le quotidien des personnes sourdes. Pourtant, les avancĂ©es technologiques permettent de faire des merveilles. Deux Ă©tudiants de l’UniversitĂ© de Washington ont créé des gants qui traduisent la langue des signes en langage audible. On vous explique la technologie. SignAloud traduire les mouvements en langage audible En 2016, Thomas Pryor et Navid Azodi sont Ă©tudiants Ă  l’UniversitĂ© de Washington quand un concours est lancĂ© au Lemelson MIT. Ces deux ingĂ©nieurs dĂ©cident de tenter le coup et prĂ©sentent leurs gants qui traduisent la langue des signes. Le but de ces gants est de faciliter la communication entre personnes malentendantes et entendantes. Ce problĂšme de communication, Navid Azodi l’a vĂ©cu plus jeune. En effet, il n’a pas parlĂ© avant ses 7 ans. Le pari des deux Ă©tudiants est rĂ©ussi et ils gagnent le premier prix du concours. Mais ce qui est vraiment intĂ©ressant, c’est leur prototype. Ainsi, ces gants contiennent des capteurs qui enregistrent les mouvements des mains, qui signent, et qui envoient les donnĂ©es par Bluetooth Ă  un ordinateur. Ce dernier traduit les gestes en paroles, retransmis via une enceinte. Le tour est jouĂ© ! Mais pourquoi vous parler de cette invention, cinq ans aprĂšs ? Tout simplement parce que la vidĂ©o des deux ingĂ©nieurs prĂ©sentant leur prototype refait surface aujourd’hui et redevient virale sur les rĂ©seaux sociaux. đŸ§€ Ces gants intelligents transforment la langue des signes en langage audible. Une belle invention des Ă©tudiants du Washington State University qui a reçu le prix Lemelson-MIT, et qu’on aimerait voir se dĂ©velopper ! ❀ — Le MĂ©dia Positif 🍀 LMPositif December 6, 2021 Malheureusement, il semblerait que malgrĂ© les annĂ©es qui passent, SignAloud n’a pas Ă©tĂ© rĂ©ellement dĂ©veloppĂ© et reste, pour le moment, Ă  l’état de prototype. Cependant, depuis, d’autres ingĂ©nieurs ont, eux aussi, voulu apporter leur pierre Ă  l’édifice. Ainsi, l’annĂ©e derniĂšre, des chercheurs de l’UniversitĂ© de Californie Ă  Los Angeles UCLA dĂ©voilaient, eux aussi, un gant permettant de traduire la langue des signes sur un smartphone Ă  moindre coĂ»t. Pour le moment, malgrĂ© plusieurs prototypes prĂ©sentĂ©s dans diffĂ©rentes universitĂ©s, aucun gant traduisant la langue des signes n’est commercialisĂ©. Mais on a bon espoir de voir, prochainement, l’un de ses prototypes lancĂ© dans la cour des grands. Et ça, ça changerait le quotidien de nombreuses personnes. En attendant, si vous ĂȘtes intĂ©ressĂ© par la langue des signes, vous pouvez la dĂ©couvrir sur Tiktok avec notamment Camilletesigne. La jeune fille sensibilise sa communautĂ© Ă  cette cause depuis maintenant trois ans et nous avions Ă©changĂ© avec elle Ă  ce sujet en dĂ©but d’annĂ©e.
Lalangue des signes est une langue à part entiÚre, équivalente à la langue parlée, selon elle. La langue et la culture des sourds sont des éléments qui enrichissent la Suisse, a-t
Pour communiquer efficacement avec la langue des signes, vous devez connaĂźtre les mots et phrases de base de la langue des signes. Tout comme les langues parlĂ©es, il existe une variĂ©tĂ© de langues des signes utilisĂ©es dans le monde entier. La langue des signes amĂ©ricaine ASL est utilisĂ©e dans toute l’AmĂ©rique du Nord, notamment aux États-Unis et au Canada anglophone. L’ASL est une langue complĂšte, ce qui signifie que vous pouvez communiquer Ă  peu prĂšs tout par la signature. Les personnes sourdes et malentendantes, ainsi que les personnes ayant une audition fonctionnelle, utilisent l’ASL pour converser de maniĂšre riche et expressive. Si vous souhaitez apprendre Ă  signer, cette liste de mots en langue des signes pour les dĂ©butants est parfaite pour vous. ASL pour les dĂ©butants Langue des signes pour les dĂ©butants Expressions courantes PrĂ©senter des questions avec des mots de base du langage des signes Mots et phrases de base en langue des signes pour les enfants Autres fondamentaux de la langue des signesLa meilleure façon d’apprendre l’ASL pour les dĂ©butants Les dĂ©butants en ASL commencent gĂ©nĂ©ralement par apprendre l’alphabet. Les 26 lettres de l’alphabet anglais peuvent ĂȘtre transmises par des signes en ASL, et les mots peuvent ĂȘtre Ă©pelĂ©s par des sĂ©quences de signes. C’est ce qu’on appelle l’épellation digitale ». Vous voulez essayer ? Vous pouvez commencer par apprendre Ă  Ă©peler votre propre nom avec les doigts ! Vous trouverez ci-dessous un diagramme pratique qui montre comment signer l’alphabet ASL. Vous pouvez toujours utiliser ces lettres lorsque vous ne savez pas comment signer un mot entier. Si vous devez Ă©peler un mot qui a les mĂȘmes lettres dos Ă  dos, faites un lĂ©ger rebond ou un mouvement de glissement entre les lettres rĂ©pĂ©tĂ©es. Maintenant que nous avons explorĂ© l’alphabet, nous pouvons passer aux mots et aux expressions ! Langue des signes pour les dĂ©butants Expressions courantes Il n’est pas toujours pratique d’épeler des mots pour les interactions quotidiennes. C’est lĂ  que ces expressions s’avĂšrent pratiques ! Vous pouvez utiliser des expressions courantes pour rencontrer des gens, montrer votre apprĂ©ciation et communiquer avec vos amis. PrĂ©senter des questions avec des mots de base du langage des signes Une question en un seul mot peut maintenir une conversation et vous aider Ă  connaĂźtre les autres. Une partie importante de poser des questions avec la langue des signes est d’utiliser votre visage pour avoir l’air curieux pendant que vous signez. Lorsque vous posez une question par oui ou par non, les sourcils sont levĂ©s. Pour les questions susceptibles d’entraĂźner une rĂ©ponse plus dĂ©taillĂ©e, les sourcils sont abaissĂ©s. Le guide vidĂ©o suivant de Victoria, une enseignante d’ASL, couvre de nombreuses phrases importantes, y compris des questions de base comme celles-ci ! Mots et phrases de base en langue des signes pour les enfants Il est recommandĂ© aux parents d’exposer leurs enfants sourds ou malentendants Ă  la langue des signes le plus tĂŽt possible. Dans la plupart des hĂŽpitaux des États-Unis, les nouveau-nĂ©s sont soumis Ă  un test de dĂ©pistage de la perte auditive afin que les parents puissent encourager l’apprentissage du langage le plus tĂŽt possible. Les compĂ©tences linguistiques se dĂ©veloppent en mĂȘme temps que les compĂ©tences cognitives et sociales, et enseigner l’ASL Ă  votre enfant – ou l’apprendre avec lui – est un excellent moyen de grandir ensemble. Il existe certains mots et phrases qu’il est particuliĂšrement important de connaĂźtre pour communiquer avec les enfants. Voici quelques-unes de ces phrases Je t’aime », Qu’est-ce qui ne va pas ? » et Bon travail ! ». Regardez Bill Vicars de parcourir certaines des phrases les plus importantes Ă  connaĂźtre en tant que parent. Pour Ă©largir encore plus votre vocabulaire ASL, regardez le Dr Bill parcourir 100 mots en langue des signes pour les dĂ©butants Autres fondamentaux de la langue des signes Si vous ĂȘtes nouveau en ASL, il y a quelques faits importants que vous devriez connaĂźtre sur la signature. Tout d’abord, l’ASL va au-delĂ  des seuls gestes des mains – les expressions faciales et le langage corporel jouent Ă©galement un rĂŽle essentiel dans la communication. Par exemple, nous avons vu que vous utilisez vos sourcils lorsque vous posez une question. Auparavant, vous devez savoir que l’ASL n’est pas utilisĂ©e dans le monde entier. D’autres styles de signes, comme la langue des signes britannique BSL, diffĂšrent sur de nombreux points importants, mĂȘme s’il est toujours possible pour certains signataires translingues de communiquer sous une forme basique. Les cultures du monde entier ont dĂ©veloppĂ© leurs propres façons de communiquer par signes, et il est intĂ©ressant d’apprendre comment les gens communiquent dans des langues autres que l’ASL. La meilleure façon d’apprendre l’ASL pour les dĂ©butants Comme pour l’apprentissage de tout type de langue, il faut du temps et de la persĂ©vĂ©rance pour dĂ©velopper des compĂ©tences de communication par signes. Si l’apprentissage de quelques mots de base de la langue des signes est facile, la maĂźtrise de l’ASL demande des annĂ©es de pratique. L’une des plus grandes avancĂ©es dans l’apprentissage de l’ASL a Ă©tĂ© la possibilitĂ© pour les enseignants, les Ă©tudiants et les amis de se connecter via une webcam. Les leçons d’ASL en ligne permettent de dĂ©velopper des compĂ©tences en langue des signes de n’importe oĂč dans le monde. Bien que les vidĂ©os de leçons, les livres et les ressources en ligne soient un excellent outil pour apprendre le vocabulaire et les bases de l’ASL, rien ne remplace le travail en tĂȘte-Ă -tĂȘte avec un professeur. Les leçons privĂ©es permettent un retour en temps rĂ©el et des plans de cours personnalisĂ©s, afin que vos compĂ©tences en langue des signes puissent atteindre leur pleine expression. PrĂȘt Ă  faire passer vos compĂ©tences en ASL au niveau supĂ©rieur ? Trouvez votre professeur de langue des signes aujourd’hui !
Aujourdhui encore, faute d'information, de nombreuses personnes sourdes ou parents de sourds ne connaissent pas l'existence des langues des signes et considÚrent avant tout la surdité comme un handicap. Il semble nécessaire d'avoir une approche différente de la simple vision curative de la surdité et de prendre en considération la réalité sociale et linguistique des
Voici quelques dates qui ont marquĂ© la vie des Sourds, en L’abbĂ© de l’EpĂ©e PremiĂšre Ă©cole pour sourds qui deviendra l’Institut national des jeunes sourds, aujourd’hui Institut Saint-Jacques, Ă  Paris1864 Laurent Clerc ouvre la premiĂšre Ă©cole d’enfants Sourds amĂ©ricains Ă  la demande du pasteur Thomas Hopkins Gallaudet1880 le CongrĂšs de Milan signe l’interdiction de la LSFL’ensemble des pays europĂ©ens et les Etats-Unis se rĂ©unissent Ă  Milan afin de dĂ©cider quelle mĂ©thode est la plus adaptĂ©e pour l’éducation des Sourds La mĂ©thode gestuelle LSF ou la mĂ©thode orale lecture sur les lĂšvres et production de motsA l’issue du CongrĂšs de Milan, la LSF est INTERDITE dans l’ensemble des pays participants, hormis les Etats-Unis et l’Angleterre.1970 Le rĂ©veil sourd » 1976, Le ministĂšre de la SantĂ© abroge l’interdit qui pĂšse sur la langue des Visuel Théùtre IVT Ă  Paris ouvre se Le minitel permet aux Sourds de communiquer entre eux Ă  L’amendement “Fabius” qui reconnaĂźtra aux familles le droit de choisir la communication dans l’éducation de leurs enfants1993 Emmanuelle Laborit comĂ©dienne sourde, reçoit le MoliĂšre de la rĂ©vĂ©lation théùtrale pour son rĂŽle dans Les Enfants du le mĂȘme temps, le mĂ©tier d’interprĂšte en LSF/français se professionnalise et est validĂ© par un 11 fĂ©vrier 2005, le SĂ©nat a reconnu officiellement la LSF est donc dĂ©sormais considĂ©rĂ©e comme une langue Ă  part La LSF figure pour la premiĂšre fois en tant qu’option au BaccalaurĂ©at Les premiers CAPES en LSF sont dĂ©cernĂ©s. I est donc possible maintenant d’effectuer une formation pour devenir professeur de LSF.
TrĂšsproche des enseignants en langue des Signes, Patrice Dalle Ă©tait Ă  l’écoute des besoins et n’avait de cesse de chercher, d’innover et d’expĂ©rimenter des outils pour l’enseignement en Langue des Signes. Lorsque, en 2011, nous dĂ©cidĂąmes de nous lancer dans ce qui deviendra, quelques annĂ©es plus tard Sign’Maths, Patrice

Les gens sont souvent surpris d’apprendre qu’il y a plusieurs langues des signes. Il en existe en effet plus de 300, sans compter les dialectes. Faisons un petit tour d’horizon des langues des signes Ă  travers le monde. Qu’est-ce qu’une langue des signes ? Il s’agit d’un systĂšme de communication utilisant les gestes, les expressions faciales et le langage corporel pour transmettre un message. Chaque langue des signes possĂšde un lexique, une grammaire et une syntaxe qui lui sont propres. Chacune est aussi riche et variĂ©e que les langues parlĂ©es. La langue des signes amĂ©ricaine ASL est la langue des signes la plus rĂ©pandue dans le monde. On l’utilise aux États-Unis et au Canada ainsi que dans certaines parties du Mexique, d’Afrique et d’Asie. Elle s’est dĂ©veloppĂ©e aprĂšs que la langue des signes française LSF fut importĂ©e aux États-Unis en 1817 par Thomas Gallaudet et Laurent Clerc. Elle s’y est alors mĂ©langĂ©e aux langues indigĂšnes locales pour crĂ©er ce qu’on appelle aujourd’hui l’ASL. À lire Ă©galement Comment apprendre la langue des signes ? Imaginez des langues connectĂ©es Ă  la maniĂšre d’un arbre gĂ©nĂ©alogique. L’ASL est un descendant de la LSF. Elle n’est pas du tout liĂ©e Ă  l’anglais. D’autres pays anglophones utilisent des langues des signes issues d’un arbre linguistique diffĂ©rent. En Grande-Bretagne, on signe gĂ©nĂ©ralement en langue des signes britannique BSL. Cette langue fait partie de l’arbre BANZSL, qui rassemble Ă©galement les langues des signes australienne AUSLAN et nĂ©o-zĂ©landaise NZSL. Toutes ces langues partagent les mĂȘmes racines et certains signes similaires. Les signeurs qui utilisent des langues diffĂ©rentes ne peuvent pas se comprendre entre eux. Car ces systĂšmes ne sont pas mutuellement intelligibles. À lire Ă©galement J’ai appris Ă  combiner la langue des signes et la parole pour communiquer DĂ©velopper les langues des signes Il est impossible de dire avec prĂ©cision combien de langues des signes existent Ă  travers le monde. Selon les estimations, ce nombre se situe gĂ©nĂ©ralement entre 150 et 300. Les langues des signes se forment souvent au sein de petites communautĂ©s isolĂ©es, il est donc difficile de les Ă©tudier. Des communautĂ©s qui sont pourtant trĂšs proches gĂ©ographiquement peuvent utiliser des langues des signes totalement distinctes. Il est mĂȘme courant pour les langues des signes de varier d’une Ă©cole pour sourds Ă  l’autre au sein d’un mĂȘme pays. À l’heure oĂč nous parlons, de nouvelles langues sont en plein dĂ©veloppement. Elles peuvent Ă©merger trĂšs vite grĂące au processus de crĂ©olisation un mĂ©lange de langues existantes ou bien se crĂ©er en partant de rien. MalgrĂ© leur prĂ©valence, les langues des signes sont considĂ©rĂ©es comme des langues minoritaires. De ce fait, il existe moins de recherche et de documentation Ă  leur sujet. Avant que l’ASL ne se dĂ©veloppe, une personne sourde qui voyageait entre les diffĂ©rents Ă©tats amĂ©ricains ou mĂȘme simplement entre villages croisait diffĂ©rentes langues des signes et pouvait donc avoir du mal Ă  se faire comprendre. Martin Heavy Head Jr. expliquait Ă  la chaĂźne CBC que la langue des signes des Indiens des Plaines LSIP, qu’il a apprise en grandissant, servait couramment pour conclure des traitĂ©s entre les diffĂ©rentes nations des Plaines comme les Cris, les Crows, les Sioux et les Gros Ventres une lingua franca, Ă  l’instar de l’anglais utilisĂ© aujourd’hui pour les confĂ©rences internationales. Ce principe leur permettait ainsi d’éviter tout malentendu liĂ© aux diffĂ©rences entre langues parlĂ©es. Les membres de sa tribu sont en rĂ©alitĂ© habituĂ©s Ă  signer, qu’ils soient *sourds ou entendants. Les langues des signes de village L’Organisation mondiale de la santĂ© estime qu’environ 5 % de la population mondiale est atteinte de surditĂ©. Dans certaines rĂ©gions du monde, ce taux est mĂȘme bien supĂ©rieur. Dans les endroits oĂč l’on rencontre un taux de surditĂ© Ă©levĂ©, les locaux crĂ©ent rapidement et naturellement des langues des signes. Elles sont souvent utilisĂ©es indiffĂ©remment par les citoyens sourds et entendants. Ces langues des signes sont appelĂ©es langues indigĂšnes locales ou langues des signes de village. Elles n’ont en gĂ©nĂ©ral aucun lien avec les langues parlĂ©es dans la rĂ©gion ni avec aucune autre langue signĂ©e. Elles Ă©mergent simplement lĂ  oĂč le besoin de communiquer se fait ressentir. La langue des signes de Martha’s Vineyard MVSL s’est dĂ©veloppĂ©e lorsque des colons sourds ont dĂ©barquĂ© sur cette Ăźle du Massachusetts au 17e siĂšcle. Environ une personne sur 25 y Ă©tait sourde en raison d’un gĂšne hĂ©rĂ©ditaire. La communautĂ© tout entiĂšre utilisait donc la langue des signes pour communiquer. La surditĂ© n’y Ă©tait pas considĂ©rĂ©e comme un obstacle ni mĂȘme une caractĂ©ristique distinctive d’un individu. Pour tout dire, les citoyens sourds Ă©taient gĂ©nĂ©ralement plus instruits que leurs homologues entendants, car on les envoyait au Hartford Asylum, oĂč ils bĂ©nĂ©ficiaient d’un enseignement. Ils Ă©taient et sont encore des membres hautement respectĂ©s de leur communautĂ©. De la mĂȘme façon, les communautĂ©s Maijuna au cƓur de l’Amazonie pĂ©ruvienne ne qualifient pas les individus de sourds. La surditĂ© n’est pas considĂ©rĂ©e comme une dĂ©ficience ou un handicap. Les personnes qui n’ont pas appris Ă  parler peuvent tout simplement signer Ă  la place. Elles utilisent une forme de communication diffĂ©rente, loin de tout phĂ©nomĂšne de mĂ©dicalisation. Kata Kolok, IndonĂ©sie Dans le village de Bengkala en IndonĂ©sie, il existe une langue des signes du nom de Kata Kolok » le parler des sourds » en indonĂ©sien. La moitiĂ© des membres entendants enget » de la communautĂ© ont dĂ©cidĂ© d’apprendre cette langue pour communiquer avec les sourds kolok », ce qui favorise la mixitĂ© sociale. C’est une langue drĂŽle et animĂ©e. Des comĂ©diens enjouĂ©s du village prennent un malin plaisir Ă  lui ajouter sans cesse de nouveaux signes. Si votre destin est de naĂźtre sourd, alors c’est sans nul doute le meilleur endroit pour grandir ! », a dĂ©clarĂ© I Ketut Kanta, le porte-parole de l’Alliance des Sourds de Bengkala, Ă  la BBC. Membres hautement respectĂ©s de la sociĂ©tĂ©, les Kolok » sont perçus comme des individus forts et intrĂ©pides. Au travail, les sourds gagnent autant que leurs pairs entendants et occupent des fonctions importantes au sein de la sociĂ©tĂ©. Autrefois, on attribuait la surditĂ© Ă  une malĂ©diction. On a toutefois dĂ©couvert rĂ©cemment un gĂšne rĂ©cessif, baptisĂ© DFNB3, comme Ă©tant Ă  l’origine de cette anomalie. La langue des signes d’Adamrobe au Ghana Adamrobe est une petite communautĂ© nichĂ©e dans une vallĂ©e en cuvette au pied des collines d’Akuapem au Ghana. Elle abrite le plus grand nombre de personnes sourdes du pays. Selon un rapport, cela concernerait en effet 50 de ses 1 800 habitants, soit le double de la moyenne mondiale. Dans cette communautĂ©, entendants et sourds parlent avec leurs mains. La communautĂ© encourage les enfants entendants autant que les enfants sourds Ă  apprendre cette langue dĂšs le plus jeune Ăąge. On ignore la cause exacte de ces taux Ă©levĂ©s de surditĂ©. Les mariages intrafamiliaux et le manque d’accĂšs aux soins en sont des raisons possibles. Cependant, les villages voisins vivant dans des conditions similaires n’enregistrent pas les mĂȘmes taux de surditĂ©. Les villageois trouvent des explications intĂ©ressantes Ă  ce phĂ©nomĂšne singulier qui touche leur communautĂ©. Certains pensent qu’un dieu sourd rĂšgne sur le village et maudit les familles qui l’offensent en leur donnant un enfant sourd. Un autre mythe affirme que la riviĂšre voisine est sacrĂ©e et que toute personne qui utilise son eau pour un usage domestique sera punie. On raconte encore que la graine de la surditĂ© aurait Ă©tĂ© semĂ©e il y a de nombreuses annĂ©es par un bel homme viril que les femmes trouvaient irrĂ©sistible. Alipur en Inde À Alipur, un village situĂ© dans l’état de Delhi en Inde, les 20 000 rĂ©sidents utilisent la langue des signes d’Alipur APSL. Les citoyens sourds s’épanouissent socialement, car ils peuvent se mĂȘler librement aux entendants Ă  l’inverse de ce qui se fait dans de nombreuses sociĂ©tĂ©s, oĂč ils se seraient socialement isolĂ©s. Le dĂ©veloppement du langage des enfants sourds est ici entiĂšrement adaptĂ© Ă  leur Ăąge. Ce qui est une formidable rĂ©ussite. Mais avec la multiplication des dĂ©placements pour aller travailler Ă  l’extĂ©rieur du village et l’explosion des rĂ©seaux sociaux, de plus en plus de jeunes mĂ©langent l’APSL avec la langue des signes indienne et une version de l’ASL utilisĂ©e Ă  Bangalore. Certains linguistes en viennent donc Ă  souligner la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server les langues des signes de village. Notamment par le biais de programmes destinĂ©s Ă  sensibiliser la communautĂ©. La prĂ©servation de la langue des signes Le risque, lorsqu’on importe une langue des signes dans une rĂ©gion, est de causer du tort aux langues locales. Plusieurs langues indigĂšnes, parlĂ©es ou signĂ©es, sont ainsi en voie de disparition. La langue est inextricablement liĂ©e Ă  la culture. De nombreuses personnes cherchent Ă  protĂ©ger les langues indigĂšnes. Mais les langues des signes ont aussi la particularitĂ© que les enfants sourds naissent gĂ©nĂ©ralement de parents entendants. Il incombe donc aux membres de leur communautĂ© de prendre l’initiative de leur apprendre la langue des signes. Documenter les langues locales leur permet d’accĂ©der plus facilement Ă  la langue de leurs ancĂȘtres et de leur communautĂ©. En Tanzanie, il Ă©tait interdit d’utiliser la langue des signes jusqu’à ce qu’elle soit dĂ©crĂ©tĂ©e langue d’instruction officielle pour les Ă©lĂšves sourds en 2014. GrĂące au travail acharnĂ© de groupes de dĂ©fense ainsi que de l’association Chavita Kiswahili pour Tanzania Association of the Deaf » ou TAD, le premier dictionnaire numĂ©rique consacrĂ© Ă  la langue des signes a Ă©tĂ© publiĂ© en 2020. Cet ouvrage en anglais et en kiswahili permettra Ă  plus de monde d’apprendre la langue des signes et de mieux intĂ©grer les Ă©tudiants sourds dans la sociĂ©tĂ©. Dans le mĂȘme temps, un guide de mise en Ɠuvre des programmes dans le secondaire a Ă©tĂ© publiĂ© pour favoriser une Ă©ducation plus inclusive pour les Ă©lĂšves sourds. Une nouvelle langue des signes La langue des signes bĂ©douine d’Al-Sayyid dans le dĂ©sert de NĂ©guev est une langue relativement nouvelle, ĂągĂ©e de tout juste 80 ans. Pour les linguistes, c’est l’occasion d’observer se dĂ©velopper la complexitĂ© langagiĂšre en temps rĂ©el. Les villageois utilisent un ensemble commun de signes variant lĂ©gĂšrement d’une famille Ă  l’autre. C’est un phĂ©nomĂšne typique pour une langue qui n’en est qu’à ses dĂ©buts. Les linguistes scrutent les crĂ©ations et modifications de signes apportĂ©es par les familles pour voir quels changements perdureront. Le signe pour dire Ɠuf, par exemple, se compose de deux gestes. Pendant qu’on courbe l’index d’une main prĂšs de sa bouche comme un bec, trois doigts de l’autre main retournĂ©e tiennent un objet invisible. Une famille a toutefois choisi de modifier le premier geste en utilisant trois doigts pour que le signe ressemble moins Ă  un bec. De façon gĂ©nĂ©rale, le signe est plus efficace et plus fluide. Le reste du village a peu Ă  peu adoptĂ© ce changement. En documentant des situations comme celles-ci, les linguistes espĂšrent pouvoir rĂ©pondre aux questions qu’ils se posent sur le dĂ©veloppement langagier. AprĂšs tout, Ă©tudier les langues nous apporte des connaissances sur le fonctionnement de l’esprit humain la maniĂšre dont nous Ă©laborons des idĂ©es, tissons des relations et communiquons. Certains enseignants venant d’ailleurs ont commencĂ© Ă  introduire la langue des signes internationale LSI dans les Ă©coles. Les hommes qui quittent le village pour aller travailler rapportent des signes d’autres rĂ©gions. Ces interactions rendent l’avenir de la langue des signes bĂ©douine d’Al-Sayyid incertain. *Dans cet article, le mot Sourd » n’a pas de majuscule, car la distinction sourd/Sourd n’existe pas dans les cultures oĂč la surditĂ© n’est pas considĂ©rĂ©e comme une caractĂ©ristique distinctive. L’équipe HearingLikeMe Les auteurs de l’équipe HearingLikeMe rĂ©digent sur le blog des articles autour de la perte auditive. Ensemble, nous pouvons apprendre Ă  mieux vivre avec et en dĂ©fendre la cause plus activement

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