N Sirocco et BorĂ©e, et tous les vents se faire la guerre. C’est cela l’hiver, mais qui apporte aussi ses joies. Le texte en italien est tirĂ© de la partition Ă©ditĂ©e par BĂ€renreiter en 2002. La traduction du texte est tirĂ©e du livre Antonio Vivaldi de Sylvie Mamy, Éditions Fayard, 2011.
En dĂ©cembre, lumiĂšre de NoĂ«l sur mes vitres fumĂ©es. Magie blanche de ces jouets dans les vitrines ensoleillĂ©es. Je voudrais rev'nir, vers mon passĂ©. PassĂ© simple, oĂč tout simplement nos chagrins s'effaçaient. C'Ă©tait hier on a marchĂ© sur la lune et je revais. Je voudrais rev'nir, vers mon passĂ©. Tombe la neige et souffle le vent d'hiver, remonter le temps des cieux Tombe la neige et souffle le vent d'hiver, retrouver les jours heureux d'hier.. Ă©phĂ©mĂšres. En dĂ©cembre! Magie blanche! chorus La, la, la.. Tombe la neige et souffle le vent d'hiver, remonter le temps des cieux Tombe la neige et souffle le vent d'hiver, retrouver les jours heureux d'hier.. Ă©phĂ©mĂšres.
CĂ©tait hier on a marchĂ© sur la lune et je revais. Je voudrais rev'nir, vers mon passĂ©. Tombe la neige et souffle le vent d'hiver, remonter le temps des cieux Tombe la neige et souffle le vent d'hiver, retrouver les jours heureux d'hier.. Ă©phĂ©mĂšres. Aller Ă  la page 1, 2 Tharcise d'AspremontPirateSujet [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Mer 29 Juin 2022 - 1720 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier souffle Ă©courtĂ©, les poumons se gonflant et se vidant sous l’impulsion de ses aspirations glacĂ©es, irritantes, son haleine brĂ»lante rejetant des volutes de buĂ©e Ă©clatĂ©es, Tharcise s’engouffra dans l’étroite venelle au sol verglacĂ©. Entre deux foulĂ©es au rythme soutenu, ses Ă©paules cognaient contre les moellons des façades suintant d’humiditĂ©, le forçant Ă  rebondir d’un cĂŽtĂ© puis de l’autre dans des heurts et ahans douloureux. A intervalles rĂ©guliers jetait-il de furtifs regards Ă©carquillĂ©s par-dessus son Ă©paule, jugeant de la distance qui le sĂ©parait de ses poursuivants acharnĂ©s. Et qui se rĂ©duisait dangereusement. L’écho de leur cavalcade, martelĂ©e et lourde, et du tintement mĂ©tallique de leurs armes percutait le faĂźte des masures du Port, quartier dans lequel il avait choisi de s’enfoncer. DĂ©rapant sur une dalle de pierre disjointe, il rĂ©ussit Ă  bifurquer en une tentative de cloche-pied Ă  l’esquisse empotĂ©e, vision qui aurait pu prĂȘter Ă  sourire si ce n’était la gravitĂ© de sa situation. Son dos percuta un proche mur avant qu’une impulsion athlĂ©tique ne le renvoie dans le courant boueux de la ruelle cƓur battait Ă  ses tempes, tambour infernal et infatigable. Le regard jaugeant chaque recoin, Ă©piant les aspĂ©ritĂ©s du terrain, le jeune homme repĂ©ra enfin l’amoncellement familier de tonneaux Ă©ventrĂ©s sur lesquels s’alignaient une cohorte de planches gonflĂ©es d’eau. Un coup d’Ɠil l’alertant sur la misĂ©rable avance qu’il avait gagnĂ©e par rapport Ă  la progression obstinĂ©e des hommes de main de son oncle, il se prĂ©cipita vers cet abri salutaire, pieds en avant et fesses raclant le sol spongieux d’humeurs saumĂątres et nausĂ©abondes
 dont il Ă©tait prĂ©fĂ©rable de ne pas connaĂźtre la douteuse composition. Un haut-le-cƓur provoquant un tourbillon de salive entre ses dents serrĂ©es, soufflant comme forge par le nez, il ajusta de ses mains tremblantes deux Ă©pais bardeaux de bois au-dessus de sa tĂȘte et s’immobilisa dĂšs qu’il perçut le claquement caractĂ©ristique de bottes dont la rumeur se rapprochait inexorablement de son point de silhouettes trapues des deux hommes au faciĂšs patibulaire apparurent en ombre chinoise Ă  l’extrĂ©mitĂ© de la venelle dans laquelle ils se ruĂšrent sans hĂ©siter, leurs semelles battant la rigole centrale et Ă©moustillant l’espace restreint d’éclaboussures Ă©cumeuses et souillĂ©es. Tharcise retint alors sa respiration, manquant Ă©touffer dans le ressac de bile qui menaçait sa luette. Sans le moindre soupçon qui aurait pu les pousser Ă  ralentir leur cadence effrĂ©nĂ©e, le duo de sbires dĂ©passa la cachette improvisĂ©e du fuyard, validant dans l’esprit enfiĂ©vrĂ© de ce dernier cette borne imaginaire, point de repĂšre de ses moult escapades fugueuses. Combien de temps demeura-t-il ainsi, dissimulĂ© sous l’auvent vermoulu de cet asile prĂ©caire ? Lorsqu’un assaut de crampes entama l’invasion de ses muscles gangrenĂ©s par l’inconfort de sa posture, et que le silence se fit, il osa enfin ramper hors de sa puante retraite. Prudent, presque accroupi, il claudiqua jusqu’au carrefour suivant, une main en garde-fou glissant le long des La glaciale et maussade mĂ©tĂ©orologie des derniers jours semblait avoir poussĂ© les riverains du Port Ă  se retrancher sous le toit des masures, ou dans les tavernes enfumĂ©es par le bois trop humide sifflant dans l’ñtre des cheminĂ©es. Seuls quelques canotiers persistaient Ă  braver la morsure de cette tourmente hivernale pour partir en quĂȘte d’une pĂȘche qu’ils espĂ©raient gĂ©nĂ©reuse. Une dĂ©sagrĂ©able et douloureuse sensation de fourmillement palpitant le long de ses mollets durs comme de la pierre, il s’octroya un dernier tour d’horizon avant de trottiner pĂ©niblement jusqu’à la jetĂ©e oĂč il finit par s’échouer, Ă©puisĂ©, contre le flanc d’une barque renversĂ©e. L’une des manches de sa chemise de lin, dĂ©chirĂ©e, pendait lamentablement au-dessous de son coude, lĂ  oĂč l’une des deux brutes l’avait agrippĂ© pour le retenir. En vain. Sur son surcot de velours safran, Ă  hauteur de buste, des gouttes de sang tombĂ©es de sa lĂšvre infĂ©rieure, ouverte, avaient semĂ© quelques pointillĂ©s Ă©carlates. Dans un soupir las, fĂ©brile, il dĂ©logea son poignard de l’écrin de cuir sinople oscillant Ă  sa ceinture, pour achever la manche moribonde, et rĂ©colter un rectangle de tissu informe. Pivotant Ă  peine son buste, il lissa la surface de l’embarcation de la paume de sa senestre pour rĂ©colter de la neige. L’écrasant entre ses doigts engourdis par le froid jusqu’à former une boule, il l’entoura du morceau de tissu prĂ©levĂ©, avant d’appliquer ce cataplasme improvisĂ© sur la plaie gonflĂ©e, sanguinolente, de sa lippe infĂ©rieure. Le contact glacĂ© lui arracha une plainte de douleur rauque. Tapant rageusement du talon sur les cailloux, il rĂ©sista Ă  la souffrance aiguĂ« qui irradiait jusqu’à ses dents et ses tympans, gardant la boule de tissu gelĂ© contre sa bouche Immonde pourceau. J’aurai ta peau. lĂącha-t-il dans un souffle haineux, avant de cracher un glaviot Ă©carlate vers la supposĂ©e direction de l’Esplanade. Un avachi sur les galets, dos contre la barque, il fulminait d’une ire contenue qui allumait de lueurs lĂ©tales la surface orageuse de ses iris. Ses cheveux noirs voletant en une danse dĂ©sordonnĂ©e sous la brise froide et iodĂ©e, Tharcise dĂ©tourna le regard pour observer le jeu des vaguelettes paresseuses lĂ©cher la grĂšve anoblie de son manteau neigeux. DerniĂšre Ă©dition par Tharcise d'Aspremont le Lun 11 Juil 2022 - 917, Ă©ditĂ© 1 fois VioletteFille d'AnĂŒrSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Jeu 30 Juin 2022 - 120 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier diffĂ©rence de tempĂ©rature entre l’intĂ©rieur chaleureux et dĂ©jĂ  bruyant de la taverne Ă  cette heure aussi matinale et l’extĂ©rieur de celle-ci arracha un frisson Ă  la jeune femme, Ă©branlant son corps gracile d’une vive secousse, l’enjoignant Ă  resserrer les pans lĂąches de son chĂąle mauve aux couleurs affadies par le temps et maintes et maintes fois portĂ©, que ce soit par sa grand-mĂšre maternelle, sa mĂšre ou elle-mĂȘme, autour de ses frĂȘles Ă©paules. Sous les rires enjouĂ©s et les paroles graveleuses balancĂ©es indiscernables, balancĂ©es au coin d’un feu ayant repris vie, Ă  peine recouvertes par le craquement furieux du bois rongĂ© par le feu ou par la prĂ©sence de l’épaisse couche de neige tapissant les pavĂ©s de pierre et de bois vermoulus mĂ©langĂ©s recouvrant le sol de l’allĂ©e portuaire. Ramenant ses mains nues en coupe devant sa bouche, Violette se mit doucement Ă  souffler dessus, faisant naĂźtre quelques nuages d’une buĂ©e opaque autour de ces derniĂšres, englobant le bas de son visage en des volutes fantomatiques ; Ă  peine sortie de ce taudis bruyant qu’elle Ă©tait dĂ©jĂ  frigorifiĂ©e. Ses grands yeux aussi verts que l’herbe printaniĂšre baignĂ©e par les rayons d’un soleil chaleureux bordĂ©s de longs et Ă©pais cils noirs balayĂšrent la rue au devant d’elle, observant d’un regard embuĂ© par la fatigue les rares travailleurs s’attelant dĂ©jĂ  Ă  leurs diverses tĂąches journaliĂšres sans rĂ©ellement s’arrĂȘter sur un visage en particulier. Il Ă©tait encore un peu trop tĂŽt pour croiser ne serait-ce qu’un profil un tant soit peu familier et de toute façon, ce cĂŽtĂ©-ci du Port Ă©tait un peu trop huppĂ© pour accueillir, Ă  l’origine, les gens d’une aussi basse extraction que la sienne. Mais de par son travail de nuit et sa jeunesse, on lui pardonnait de venir traĂźner ses bottines en cuir clair par ici ; aprĂšs tout, si ses clients passaient du bon temps avec elle dans le bĂątiment voisin, c’était ici qu’ils venaient pour sacrifier une partie de leur argent pour s’enivrer et cela faisait bĂąillement la prit par surprise, faisant poindre deux perles d’eau salĂ©e au coin de ses yeux en amande, embrouillant davantage sa vue dĂ©jĂ  trouble, forçant la brune Ă  dĂ©gager ses mains de devant ses lĂšvres pleines pour les essuyer du revers de la main. C’est Ă  ce moment que Violette entama un mouvement pour avancer lorsqu’elle faillit tomber Ă  la renverse, deux gaillards patibulaires vocifĂ©rants dĂ©boulant comme des taureaux enragĂ©s, ne s’arrĂȘtant qu’à peine pour jeter un vague coup d’oeil autour d’eux et repartir Ă  toute allure en maugrĂ©ant quelques imprĂ©cations peu sympathiques aprĂšs quelqu’un dont elle ne put saisir la teneur. La brune n’eut qu’à peine le temps de se retenir de justesse au mur derriĂšre elle de sa senestre, la surprise se peignant sur ses traits oĂč les rondeurs de l’enfance tendaient Ă  disparaĂźtre, rapidement remplacĂ©e par une moue colĂ©rique, ronchonnant quelques insultes bien senties Ă  l’attention des hommes de main Ă©tant dĂ©jĂ  reparti en chasse. Cette fois-ci, elle jugea prĂ©fĂ©rable de se pencher en avant, Ă  l’abri de la venelle ceignant l’enseigne de l’auberge pour ainsi Ă©viter de risquer de se prendre une nouvelle fois quelqu’un dans la figure, surtout qu’entre les pavĂ©s et les planches gorgĂ©es d’eau, le sol Ă©tait tout ce qu’il y a de plus glissant malgrĂ© l’épais tapis blanchĂątre dont la superbe couleur immaculĂ©e commençait dĂ©jĂ  Ă  tourner dans un Ă©trange mĂ©lange de brun et de vert, causĂ©e par la boue et les algues en putrĂ©faction, une vague odeur marine stagnante et pestilentielle s’élevant aux son mat de ses talons de bois claquant contre l’étrange sol mixte de cette partie de Marbrume, perçant l’épais tapis blanc et poudreux, rĂ©sonna dans les ruelles bordant les quais, amenant un Ă©cho peu engageant qui faisait frĂ©mir l’adolescente, lui faisant tourner la tĂȘte tous les dix mĂštres, jetant quelques regards par-dessus son Ă©paule, resserant son carrĂ© de laine violet autour d’elle tel un doux cocon protecteur. Et plus elle avançait, plus le dĂ©cor changeait. Les pierres recouvrant l’allĂ©e laissaient entiĂšrement place Ă  des bardeaux imbibĂ©s et cassants, les façades des bĂątisses se faisant de plus en plus dĂ©crĂ©pies, offrant un paysage fort peu accueillant, donnant des allures de village de pĂȘche hantĂ© par quelques monstrueux esprits retors, prĂȘts Ă  vous attaquer dans le dos Ă  la moindre alerte malgrĂ© un Ă©puisement Ă©vident, ne quittant jamais sa destination finale de vue, elle continua sur sa lancĂ©e, jusqu’à ce qu’un dĂ©tail dans le dĂ©cor ambiant attira ses perles Ă©meraude. Un dĂ©tail qui n’avait pas sa place ici. DĂ©chirant la puretĂ© de l’étendue lactescente d’une tĂąche colorĂ©e. Elle le savait. Comme Ă  son habitude, elle ne put s’empĂȘcher d’approcher. Sa curiositĂ© Ă©tait beaucoup trop grande pour ĂȘtre bridĂ©e, l’attirant trĂšs souvent dans des emmerdes plus grosses qu’elle. Et pourtant, elle continuait. Encore et encore. cette fois-ci fut comme toutes les autres. Elle Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  la barriĂšre composĂ©e d’épais poteaux de bois dĂ©lavĂ©s par le sel, surplombant d’une hauteur de quelques mĂštres ce qui avait titillĂ© sa rĂ©tine et qui, de plus prĂšs, paraissait ĂȘtre un homme. Alors, toute Ă  son impulsivitĂ©, Yvanelle descendit l’escalier instable fait de planches branlantes, plantant ses bottillons dans la neige craquante, rejoignant d’un pas dĂ©cidĂ© celui qui semble blessĂ© Ă  premiĂšre vue malgrĂ© une hĂ©sitation profondĂ©ment ancrĂ© sur son charmant minois juvĂ©nile, Ă  demi-dissimulĂ© par une Ă©paisse cascade de cheveux bouclĂ©s mĂȘlant Ă©bĂšne et ivoire. ArrĂȘtĂ©e Ă  quelques pas de lui, ni trop loin pour ne pas ĂȘtre entendue, ni trop prĂšs pour pouvoir s’enfuir au besoin, la Lionne pencha la tĂȘte penchĂ©e sur le cĂŽtĂ© afin de dĂ©tailler plus ouvertement et sans la moindre once de gĂȘne le jeune homme assis Ă  mĂȘme le linceul opalescent ; sa main blanche et gracile se faufilant sur sa joue pour capturer les mĂšches dissidentes de sa criniĂšre pour les replacer correctement, sans grand succĂšs. Demeurant lĂ , Ă  le fixer, comme l’on fixerait un objet aussi insolite qu’inattendu en un tel lieu. L’amenant, ni plus ni moins, qu’au rang de bĂȘte Bah, qu’est-ce t’fous lĂ , toi ? Cp’as vr’ment l’coin oĂč on s’ttend Ă  voir d’prĂ©cieuses dans t’genre. Violette s’accroupit, se mettant Ă  la hauteur du jeune noble, le bas de ses jupons s’engorgeant de l’eau fondue glacĂ©e sans y prĂȘter la moindre attention, bien trop obnubilĂ©e par cette prĂ©sence inhabituelle dans cet endroit incongru. Croisant ses bras sur ses genoux, elle releva nĂ©anmoins sa dextre pour indiquer sa lippe infĂ©rieure, donnant un coup de menton dans la direction du brun, visant implicitement la traĂźnĂ©e Ă©carlate sur le morceau de tissu qu’il tient dans sa main. - T’vas t’crĂąmer l’peau s’tu laisses d’la glace trop l’temps d’ssus. T’vas pas aimer qui comptait aller dormir quelques heures avant de commencer son travail de jour, elle avait finalement trouvĂ© plus divertissant que sa routine habituelle. Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Jeu 30 Juin 2022 - 1127 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier quelques encĂąblures de cette plage dissimulĂ©e par les contreforts de la jetĂ©e, la baie restait noyĂ©e dans des Ă©charpes de brume effilochĂ©es. Ces insolites embruns dansaient, fantomatiques, tel le souffle profond, glacĂ©, que cracherait quelque gĂ©ant cachĂ© sous la surface de l’eau immobile. A peine distinguait-on, dans ces nuĂ©es vaporeuses, les mĂąts de la Distraite qui, en cette heure matinale, sommeillait paisiblement. Au-dessus de cette toile Ă©paisse, blafarde, aux mouvances placides, Tharcise guettait, songeur, la lĂ©gĂšre oscillation du grand mĂąt, dont le sommet s’extirpait de ces doigts possessifs et duveteux. Dans quelques semaines, lorsque les courants froids auraient dĂ©sertĂ© la cĂŽte pour accueillir les effluves tiĂšdes du printemps, il participerait au branle-bas du carĂ©nage une fois sa mise Ă  sec faite Ă  la faveur de la basse marĂ©e. L’idĂ©e de quitter le giron Ă©touffant et persĂ©cuteur de son oncle adoucit son humeur colĂ©reuse, apaisant le tumulte de son cƓur. Un sourire faiblard s’arracha Ă  l’esquisse fermĂ©e de sa bouche tumĂ©fiĂ©e, que l’aurĂ©ole d’un bel hĂ©matome commençait Ă  souiller de sa teinte violacĂ©e. Ledit prĂ©cieux » en Ă©tait lĂ  de ses rĂ©flexions Ă  la saveur d’échappĂ©e belle lorsque la crĂ©pitation parasite et caractĂ©ristique du linceul de neige harcelĂ© par des pas discrets l’extirpa de son immobilitĂ© latente. Sa main libre voleta vers le poignard qui s’était assoupi contre les graviers givrĂ©s, ses doigts s’arrĂȘtant en suspens au-dessus du manche de bois noir sculptĂ© de l’arme en avisant l’intruse. A peine remarqua-t-il, Ă  travers les larmes d’irritation qui tourmentaient ses prunelles grises, la forme de ce visage griffĂ© des noires balafres d’une chevelure lĂ©onine, au front zĂ©brĂ© d’une cordeliĂšre d’argent. Son Ɠil humide s’attarda sur le chĂąle Ă  la teinte affadie qui pesait sur les frĂȘles Ă©paules de ce petit rat qui venait perturber sa retraite. Sa senestre battit en retraite pour martyriser du bout des doigts sa tignasse volage et gratter le sommet de son doute la prit-il pour une enfant dont le babil aux mots dĂ©vorĂ©s percuta son ouĂŻe d’un chant grinçant qui, pourtant, lui Ă©tait bien familier. Il avait cessĂ© le dĂ©compte de ses fugues, ses journĂ©es et ses nuits d’escapade passĂ©es avec les rustres marins de la Distraite ou avec leurs amis pĂȘcheurs, le seul endroit oĂč il Ă©tait acertainĂ© de ne pas se faire rabrouer Ă  coups de ceinture, Ă  moins de l’avoir mĂ©ritĂ©. Et contre toute attente, et parce qu'il avait appris Ă  en jouer, il emprunta l’accent de cette gamine » dont il ne soupçonnait pas encore la pleine J’aime d’jĂ  pas ça. grogna-t-il en avisant la petite intruse d’un regard Ă©trĂ©ci. Et d’quoi tu t’mĂȘles ? T’crois qu’c't'une heure pour traĂźner t’guĂȘtres sur l’plage. Rent’chez toi, t’parents vont s’ autre glaire sanguinolente atterrit non loin de la premiĂšre Ă©ructĂ©e, que le froid avait dĂ©jĂ  cajolĂ©e d’une pellicule de givre. VioletteFille d'AnĂŒrSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Ven 1 Juil 2022 - 031 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier vent soufflait avec force vigueur, sans le moindre accroc pour empĂȘcher sa glaciale virulence de siffler aux oreilles des deux Ăąmes esseulĂ©es sur l’épais manteau de neige immaculĂ©, Ă  peine dĂ©rangĂ© par leur prĂ©sence. Les bourrasques intermittentes soulevaient la criniĂšre lĂ©onine de la jeune femme, l’entourant d’un Ă©pais cocon tĂ©nĂ©breux d’oĂč seule une trainĂ©e de lumiĂšre perçait, laissant quelques lianes rebelles fouetter son visage juvĂ©nile qui, pour l’instant, arborĂ© une petite moue faussement agacĂ©e sourcils noirs froncĂ©s, petit nez retroussĂ©s et lĂšvres charnues ourlĂ©es. Si elle ne faisait dĂ©jĂ  pas son Ăąge de prime abord, cette frimousse boudeuse n’aidait en rien Ă  la vieillir ; associĂ©e Ă  sa faible taille et Ă  sa corpulence frĂȘle, cela donnait mĂȘme tout l’effet inverse. Et elle en jouait. grands yeux verts rappelant l’herbe humide de rosĂ©e d’une chaude matinĂ©e printaniĂšre dĂ©rivĂšrent un bref instant sur le poignard au manche sculptĂ© dans un bois sombre, revenant presque immĂ©diatement se poser sur le faciĂšs tumĂ©fiĂ© du nobliaux qui ne devait pas ĂȘtre beaucoup plus ĂągĂ© qu’elle, s’attardant sans gĂȘne ni retenue sur les traits bien dessinĂ©s, retraçant du pinceau de ses iris inquisiteurs les bords de sa mĂąchoire, les courbes de ses lĂšvres malmenĂ©es, l’arrĂȘte de son nez droit pour se figer dans les lacs opalescents. Aucune timiditĂ©, aucune barriĂšre ne se trouvaient dans son regard, seulement quelque chose de difficilement discernable ; un mĂ©lange Ă©trange de curiositĂ© sagace, d’espiĂšglerie tenace et d’obstination coriace. Un sourire moqueur se profila sur son minois enfantin tandis que sa langue claquait contre son Me r’ga’de pas com’ça. C’pas moi qu’fait tĂąche dans l’dĂ©cor. Un gloussement remonta lentement de sa gorge, faisant faiblement tressauter ses Ă©paules maigres. J’rent’ du turbin. J’bien plus d’raison qu’toi d’ĂȘt’ ci Ă  c’t heure. C’pas vr’ment t’cas. Encor’ moins vu c’ment t’es v’tu. Pis t’façon
 Elle s’arrĂȘta dans sa diatribe incomprĂ©hensible pour n’importe quel nĂ©ophyte, levant le nez vers le ciel matinale alors que le soleil commençait Ă  teinter la brume fantomatique d’un Ă©blouissant halo jaunĂątre, la forçant Ă  plisser les yeux pour ne pas ĂȘtre aveuglĂ©e. M’pĂšre et mes p’tits frĂšres d’vraient pas tarder. Tournant cette fois-ci la tĂȘte vers la promenade d’oĂč elle venait, ses perles Ă©meraudes se dirigeant naturellement du cĂŽtĂ© du Goulot, sa criniĂšre sauvage tentant par tous les moyens de l’étouffer dans leur Ă©treinte tentaculaire sous le contrĂŽle des rafales gelĂ©es dans le mĂȘme temps. Un violent frisson la prit, dĂ©valant son Ă©chine de tout son long tel un choc Ă©lectrique, crispant et secouant sa silhouette malingre ; ce qui l’obligea Ă  dĂ©croiser ses bras, quittant l’appui confortable qu’étaient ses cuisses, pour resserrer les pans du chĂąle dĂ©lavĂ© de ses mains fines, continuant leur progression jusqu’à maigrement enserrer sa taille dans une vaine tentative de conserver une once de chaleur, ou d’en faire Et toi ? Y’a personne pour s’inquiĂ©ter ch’toi ? Pa’ce que c’pas vr’ment un coin oĂč tu d’vrais traĂźner. D’l’aut’ cĂŽtĂ© d’Port, j’dis pas. Mais ci
 C’le m’lleur moyen pour pas voir l’jour s'lever. T’juste Ă  l’entrĂ©e du Goulot. T’qu’une proie f’cile dans c’t’état. Revenant dĂ©finitivement Ă  lui, ses billes vertes s’accrochant Ă  ses grises opposĂ©es, luisant d’une savoureuse douceur, dotĂ©es d’un soupçon d’inquiĂ©tude Ă  son encontre. Parce qu’elle connaissait parfaitement le coin pour y avoir grandi. Parce qu’elle savait qu’à Ă  peine quelques dizaines de mĂštres de lĂ  vivotaient les pires personnes que Marbrume aient connus, ceux qui n’avaient rien Ă  perdre et n’auraient pas le moindre scrupule Ă  dĂ©pouiller et laisser pour mort n’importe qui ayant le malheur de croiser leur route, d’autant plus quelqu’un comme lui, qui sentait la noblesse Ă  plein nez, noblesse qui se voyait de par la manufacture de sa dague, de par la qualitĂ© des tissus l’habillant quand bien mĂȘme ses vĂȘtements Ă©taient dĂ©chirĂ©s. Et ce, sans avoir besoin de jeter un second coup d'Ɠil sur sa vĂȘture ou ses armes. - Qu’est-ce tu fuis pour te r’trouver coincĂ© lĂ  et sal’ment amochĂ©, hm ? Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Ven 1 Juil 2022 - 1459 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier terme turbin » frisotta d’une note glauque contre le pavillon de son oreille ; avait-il bien saisi ? Ecrasant le pouce et l’index de sa senestre contre ses paupiĂšres pour en chasser les pleurs parasites qui brouillaient autant sa mire que son apprĂ©ciation immĂ©diate de cette crĂ©ature surgie de nulle part, il se rendit compte, dans un battement de cils frĂ©nĂ©tique, que celle qu’il avait prise pour une gamine » n’en Ă©tait pas une. MalgrĂ© ses modestes atours de poupĂ©e de chiffon malmenĂ©e, sa taille contrariĂ©e, sa chĂ©tive physionomie et son minois juvĂ©nile dont les traits dĂ©licats se fardaient encore des vestiges de l’enfance, la surface de son regard smaragdin, verrouillĂ© sur lui, s’enorgueillissait de toute une palette d’émotions J’vois. se contenta-t-il d’émettre, bĂȘtement, ne cherchant pas Ă  dĂ©nouer les fils de ce dĂ©sobligeant quiproquo qui se jouait dans son autre bourrasque traĂźtresse balaya la plage, Ă©grenant l’espace occupĂ© par ces deux ĂȘtres que tout opposait d’une pluie de postillons salĂ©s oĂč se mĂȘlaient les picots glacĂ©s d’une neige poudreuse. Tharcise s’ébroua d’un frisson, d’autant plus fĂ©roce que le sol arĂ©neux imbibĂ© d’une couche de givre sur lequel il demeurait affalĂ© agaçait dĂ©sagrĂ©ablement son postĂ©rieur d’aiguillons froids et humides. Il grommela quelque juron indĂ©finissable qui franchit la lisiĂšre de ses lĂšvres rehaussĂ©es de leur duvet noir, et jeta au loin le morceau de lin mouillĂ© et souillĂ© de sang, qui lui avait servi de cataplasme improvisĂ©. Du dos de sa senestre aux doigts engourdis, et tandis qu’il scrutait la jeune fille d’un regard par en-dessous, il tĂąta le coin infĂ©rieur de ses lĂšvres, avant de constater, d’une moue sceptique, que le sang avait cessĂ© de couler. Il renifla sĂšchement, un discret mucus liquide suintant et gouttant de son nez aux sinus congestionnĂ©s par le froid. Sa langue claqua contre son palais d’ĂȘtre ainsi la cible misĂ©rable de cette jeune fille curieuse. - Bordel
 pesta-t-il, jetant son nez contre le creux de son coude pour en essuyer les sĂ©crĂ©tions chatouilleuses avant d’éternuer plusieurs fois d’ faisant, Tharcise nota qu’il empestait. Depuis son surcot safran au buste tachĂ© de sang, Ă  ses bottes brunes barbouillĂ©es de boue, en passant par ses braies de velours noir que des traĂźnĂ©es grasses maculaient d’une palette de teintes douteuses, le jeune nobliau n’en menait pas large. Il remercia les Trois que la jeune fille eut optĂ© pour la prudence en se plantant Ă  quelques coudĂ©es de lui ; qu’elle fut issue des bas quartiers ou d’ailleurs, peu lui importait. Il avait sa dignitĂ© Ă  prĂ©server. LĂšvres pincĂ©es en une expression songeuse, il rĂ©cupĂ©ra le poignard qui gisait encore Ă  son cĂŽtĂ© et le rangea dans son Ă©tui de cuir sinople. Dans le mĂȘme Ă©lan, il prit appui sur les flancs de la barque retournĂ©e, tout en Ă©coutant son interlocutrice lui faire la leçon sur sa prĂ©sence malavisĂ©e en ces lieux. Une grimace tordant sa bouche au coin aurĂ©olĂ© de son bel horion, sa gorge Ă©mettant une plainte rauque et frileuse, il dĂ©plia sa longue et athlĂ©tique carcasse. Il s’activa alors Ă  frictionner ses bras de ses larges mains dans un va-et-vient Ă©nergique, ses bottes crottĂ©es piĂ©tinant le sol dans de petits pas-chassĂ©s rapides. Ses prunelles de jaspe gris, entre leurs dentelles de cils noirs, s’évadĂšrent dans la direction du Goulot. Il suspendit son jeu de cabri et reporta le feu de son regard sur elle, qui n'avait de glace que la L’urgence de la situation m’a poussĂ© un peu plus loin que je ne l’escomptais, ma mie. railla-t-il, l’Ɠil rieur, en reprenant son parler de naissance. Il se fendit d’une rĂ©vĂ©rence, quoi qu’un peu bancale, tant le froid s’insinuait jusqu’à l’os malgrĂ© l’épaisseur de ses riches Ă©toffes. NĂ©anmoins, vos conseils seront apprĂ©ciĂ©s Ă  leur juste valeur. Je tĂącherai de m’en souvenir. La prochaine fois que j’aurai Ă  me dĂ©douaner d’un oncle un peu trop sĂ©vĂšre. La famille. ponctua-t-il d’un soupir faussement las. Vous index s’agitait vers les cieux, soutenant son propos. VioletteFille d'AnĂŒrSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Sam 2 Juil 2022 - 1511 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier pupilles printaniĂšres abandonnĂšrent la silhouette athlĂ©tique du jeune noble, le laissant Ă  sa propre inspection et autres moyens de se rĂ©chauffer, dĂ©rivant progressivement sur l’étendue blanche malmenĂ©e s’entassant autour de ses botillons de cuir brun clair, s’immiscant le long de ses encombrants jupons, les rendant lourds. MalgrĂ© le froid mordant, malgrĂ© la morsure du gel, la jeune femme enfouissa ses doigts pĂąles comme la neige dans la poudreuse, la ramenant en petits monticules immaculĂ©s avant de la prendre et de commencer Ă  l’entasser dans sa petite main fine et abimĂ©e. Elle ne releva qu’un oeil paresseux vers lui, toute Ă  ce qu’elle Ă©tait en train de faire, observant de ses iris assombris d’agacement sous le couvert de ses sourcils froncĂ©s, le jeune homme qui en avait visiblement terminĂ© avec ses cabrioles pour effectuer une rĂ©vĂ©rence aussi sarcastique que pouvaient l’ĂȘtre ses paroles moqueuses. Elle avait bien retenu ce qu’il lui avait dit, mais ce ne sont pas les mots en eux-mĂȘmes qui la touchĂšrent, aussi tristes pouvaient-ils ĂȘtre, mais bien le ton qu’il avait utilisĂ©, ce ton qui avait piquĂ© la jeune femme impulsive qu’elle pouvait ĂȘtre. Et Ă  peine eut-il le temps de lever son index vers les cieux qu’elle lui envoya une boule d’une Ă©tonnante blancheur particuliĂšrement compact en pleine figure. - Eh beh ! F’croire qu’c’est pas pa’ce qu’on a soi-disant r’çu une quelconque Ă©ducation qu’on est b’en Ă©l’vĂ©. Violette se redressa lentement, dĂ©pliant chacun de ses membres engourdis par le froid, Ă©poussetant en mĂȘme temps son Ă©paisse jupe en toile anthracite, lissant quelques plis invisibles de ses menottes bleuies, recouvertes d’une fine pellicule d’eau. Elle ouvrit la bouche une seconde fois, tordue en un sourire faussement complaisant d’oĂč s’échappait des nuages de fumĂ©e s’effilochant dans l’air iodĂ© alourdi par la brume glacĂ©e, empruntant le mĂȘme ton railleur que son comparse d’infortune et, elle l’espĂ©rait, pour la seule et unique fois. G’nĂ©ral’ment, on dit “Merci” quand on v’ent d’ĂȘt’ s’vĂ© d’une mort certaine. La brunette releva sa dextre en poing, indiquant de son pouce par-dessus son Ă©paule malingre, en grande partie dissimulĂ© au regard extĂ©rieur par son abondante criniĂšre sauvage, les ombres mouvantes Ă  peine visible ondoyant non loin de lĂ  oĂč se terminait le Port et commençait le Goulot. Y’a pas d’quoi. Vr’ Fleur rĂ©ajusta les pans de son chĂąle mauve dĂ©colorĂ© qui devait bien avoir trois fois son Ăąge sur ses maigres Ă©paules, le tenant fermement serrĂ© contre elle Ă  l’aide de sa senestre tremblotante. Ses prunelles smaragdines arrogantes emplies d’un dĂ©dain acerbe sur lui, ces derniĂšres naviguant sur sa physionomie, le jaugeant dans toute son entiĂšretĂ© pour finalement tourner des talons, le mantel lactescent craquant sous ceux-ci. Il ne fallut que quelques pas pour qu’elle finisse par s’arrĂȘter, jetant sa tĂȘte en arriĂšre, sa longue chevelure bouclĂ©es Ă©bĂšne et ivoire bataillant dans la bourrasque hivernale ; son pouce et son index pinçant fortement l’arrĂȘte de son nez ; ses paupiĂšres se refermant fortement sur les perles Ă©meraude, les emprisonnant derriĂšre leur Ă©crin de chair tandis qu’on pouvait l’entendre marmonner quelques imprĂ©cations inintelligibles. Sa tĂȘte Ă©chevelĂ©e tourna brutalement, offrant sa frimousse oĂč avait naquit une certaine lassitude mĂȘlĂ©e d’énervement aux ardents yeux V’ens donc ! J’vais pas t’laisser crever lĂ , qu’ce soit d’froid ou d’leurs mains. Tu m’fais d’la peine vec tes airs d’grand oiseau dĂ©penaillĂ©. S’obligeant Ă  lever la voix pour passer au-dessus des hurlements furieux du vent, balayant la fine couche de cet effroyable manteau blanchĂątre et givrĂ©, envoyant les petits picots agressifs mĂȘlĂ©s Ă  la piqĂ»re des embruns en un tout particuliĂšrement dĂ©testable. Dans un soupir bougon, elle reprit sa route sans vĂ©rifier s’il la suivait ou non, son regard rageur fusillant la direction des hommes dissimulĂ©s dans la pĂ©nombre des venelles Ă  quelques encĂąblures d’oĂč l’insolite duo se trouvaient. T’as que’que part oĂč aller ou t’comptais attend’ lĂ  qu’ça s’passe, l’PrĂ©cieux ? Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Dim 3 Juil 2022 - 1625 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier sa diatribe aux accents espiĂšgles reçut pour toute rĂ©compense l’estampille glacĂ©e d’une boule de neige qui Ă©clata contre son arcade sourciliĂšre. Ravalant un hoquet d’hĂ©bĂ©tude amusĂ©e qui s’étrangla dans sa gorge tandis que, pour seul rĂ©flexe, il reculait d’un pas, il se mit Ă  mi-pester mi-rire tout en essuyant les froides escarbilles qui suintaient depuis son front jusqu’à la rase toison noire hĂ©rissant ses mĂąchoires. S’il ne s’était nullement attendu Ă  cette fourbe attaque qu’une Ă©vidente susceptibilitĂ© avait dĂ©clenchĂ©e, il n’en fut guĂšre importunĂ©. Au contraire, cet interlude eut l’heur’ de le distraire, Ă©loignant les atrabilaires pensĂ©es de son Susceptible. Et pour lui-mĂȘme, ne s’inquiĂ©tant pas davantage que l’ouĂŻe de la sauvageonne fut assez Ă©prouvĂ©e pour percevoir son commentaire Ă  cette distance. De ce qu’elle pouvait jauger, en cet instant oĂč la bise iodĂ©e, glaciale, criblait leur asile temporaire de postillons dĂ©sagrĂ©ables, le noble avait croisĂ© les bras. L’index de sa senestre heurtait son menton Ă  la maniĂšre d’un professeur guettant son sujet d’étude, la chevaliĂšre au serpent entortillĂ© scintillant Ă  son pouce qui, en Ă©cho, cajolait la ligne de sa Aaah
 Vous aussi, vous l’avez remarquĂ© ? fit-il, les yeux ronds comme des billes, faussement outrĂ© par ce que cette fleur revĂȘche lui rapportait, le tançant de l’estoc de ses Ă©cus sinople, tandis qu’il frottait son visage mouillĂ© du revers de l’unique manche rescapĂ©e. J’en suis fort marri. Ces nobles sont d’un toupet. Que dis-je, d’une insolence ?! A croire que tout leur est permis. Les Trois vous Ă©pargnent de croiser Ă  nouveau de tels l’élan hilare qui menaçait de dĂ©ferler, il laissa la jeune fille s’enfuir, aussi grelottante que fiĂšre dans ses pauvres atours Ă©prouvĂ©s par le temps, jusqu’à ce que cette derniĂšre ne s’immobilisĂąt Ă  nouveau pour lui opposer son faciĂšs harcelĂ© des cordeliĂšres capricieuses de sa tignasse lĂ©onine. RepĂ©rant son jeu de mime alors qu’elle pinçait l’arĂȘte de son nez, il comprit que le vent tempĂ©tueux charroyait les relents nausĂ©abonds qui l’imprĂ©gnaient de pied en cap jusqu’à ses narines. - Grand oiseau dĂ©penaillé  ?! Hm. Il s’esclaffa, Ă©cartant les bras. J’apprĂ©cie la mĂ©taphore. Quoi que j’aie davantage l’aspect d’un jeune et fringant serpent qui aurait ratĂ© sa mue, ne trouvez-vous pas ? conclut-t-il en lui emboitant le pas, reniflant discrĂštement le mucus incolore qui ne cessait de chatouiller l’extrĂ©mitĂ© de son nez preste foulĂ©e, Tharcise grimpa les degrĂ©s de bois branlants, rejoignant la jeune fille au caractĂšre qu’il devinait dĂ©jĂ  bien trempĂ©. Il se contenta de caler son pas au sien, tricotant dans son ombre tout en la surveillant du coin de l’Ɠil au cas oĂč elle aurait eu la fĂącheuse idĂ©e de lui tambouriner le mollet d’un coup traĂźtre de son pied menu. Ses prunelles d’opale accusĂšrent Ă  leur tour les ombres malveillantes qui avaient attirĂ© l’attention de la jeune fille. Il s’en dĂ©sintĂ©ressa aussitĂŽt, revenant Ă  elle, fustigeant de ses grises javelines l’arriĂšre de ce crĂąne noyĂ© dans la masse indomptĂ©e de sa J’ai pour habitude de rejoindre la Distraite mais, pour l’heure, elle mouille dans la baie. rĂ©pondit-il sur un ton plus sĂ©rieux, son regard dĂ©rivant vers les eaux harcelĂ©es de brume d’oĂč Ă©mergeaient les pointes hĂ©sitantes de mĂąts aux voiles ferlĂ©es. Hrm. Et je vais Ă©viter de dĂ©ranger le Capitaine Ă  son domicile. Il me reste la taverne, ou tout autre endroit susceptible de m’offrir un abri le temps que l’orage ses doigts qu’il cala contre ses lombaires, le jeune fugitif se fit plus grave, son front se plissant de concentration. Un lĂ©ger rictus, aux effluves gĂȘnĂ©s, Ă©tira sa bouche boursouflĂ©e. Epaules voutĂ©es, buste Ă  peine penchĂ© vers l’avant, il observait le sol maculĂ© de Tu m’emmĂšnes oĂč, comm’ça ? s’intĂ©ressa-t-il aprĂšs que le silence eut cimentĂ© leur progression de sa chape pesante. Sans s’en rendre compte, il avait repris l’usage du tutoiement. VioletteFille d'AnĂŒrSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Lun 4 Juil 2022 - 021 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier tĂȘte de Violette pivota, posant sur lui un regard Ă©carquillĂ© par la surprise. Surprise qui se mua rapidement en un air amusĂ©, un Ă©clat de rire franchissant le seuil de ses lĂšvres rosĂ©es, flĂ©chissant la courbure de ses paupiĂšres diaphanes dans un arc de lune d’oĂč perçaient deux Ă©clats d’émeraude. - Jeune, p’t-ĂȘt’. M’fringant
 Elle jaugea le jeune homme de ses perles pĂ©ridots, balayant l’entiĂšretĂ© de sa physionomie et de son accoutrement dans un battement de ses Ă©pais cils noirs. P’l’instant, t’tiens plus d’la poule d’eau que d’la salamand’ s’tu veux mon avis. Ou un cormoran tombĂ© dans d’la vase. C’toi qui voit. La jeune femme lui offrit un sourire tout ce qu’il y a de plus innocent, complĂštement dĂ©menti par la lueur malicieuse rĂŽdant dans ses prunelles deux par deux les marches branlantes de bois vermoulues les menant sur la promenade sans l’attendre, ses billes vertes demeurant fixes au devant d’elle, se fiant Ă  son ouĂŻe quand elle entendit les pas du jeune noble dans son dos. La brunette marchait d’un pas rapide, ses semelles de bois tapant durement contre les pavĂ©s recouvrant le sol de l’allĂ©e, s’éloignant prestement des ombres menaçantes sillonnant l’entrĂ©e du quartier malfamĂ©, ne prenant cependant pas la peine de jeter un coup d’oeil par-dessus son Ă©paule, sachant pertinemment que cela serait probablement pire que mieux. La sensation de peur, ou du moins, l’impression, avait tendance Ă  rĂ©veiller les plus bas instincts chez certaines personnes, particuliĂšrement marqua un bref temps d’arrĂȘt. Le confusion s’inscrivant sur son faciĂšs mutin, en attestait l’inflexion en aile d’oiseau de ses sourcils ; la moue pincĂ©e de ses lippes charnues. L’Cap’taine d’la Distraite
 Ses pupilles de malachite assombries par le plongeon en eau profonde des abysses de sa mĂ©moire s’éclairĂšrent soudainement, laissant place Ă  l’étincelle de la comprĂ©hension. Ah ! T’veux parler d’l’Epervier ? MĂȘme en allant ch’lui, c’pas sĂ»r qu’tu l’trouves. S’i’ fait com’ tous les aut’...Un haussement d’épaule en guise de rĂ©ponse et voilĂ  que le chĂąle aux teintes violettes prend la tangente, glissant le long des bras malingres couverts d’un tissu pas suffisamment Ă©pais pour ĂȘtre portĂ© en Hiver. La Lionne grogna de mĂ©contentement, marmonnant quelques imprĂ©cations au sujet du temps et d’apparemment Tout qui s’casse l’gueule.», ramenant le carrĂ© de laine vieilli Ă  sa place, tiraillant dessus afin de pouvoir nouer les pans lĂąches au niveau de ses reins, lui permettant de libĂ©rer ses deux mains graciles et recouvertes de callositĂ©s tendant Ă  J’disais donc
 Violette Ă©ternua. Un Ă©ternuement digne d’un cri de souris qui la coupa au milieu de sa phrase, encore une fois au dĂ©but de sa rĂ©ponse. AprĂšs un reniflement agacĂ©, elle retenta sa chance. J’vais y arr’ver. Jetant tout de mĂȘme un coup d'Ɠil aux alentours, pour s’assurer que rien d’extĂ©rieur ne viennent l’interrompre, s’encourageant par la mĂȘme occasion. A l’auberge oĂč j’tais vant d’te trouver. Peu d’chance qu’on vienne t’chercher lĂ -bas. Par cont’, j’peux pas t’promett’ qu’personne n’v’endra pas t’taquiner l’Oiseau. La pauvresse posa sa mire sur lui, un sourire facĂ©tieux fleurissant sur sa bouche pulpeuse d’oĂč s’échappait un rire aussi lĂ©ger que moqueur. Pardon. L’Serpent. Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Lun 4 Juil 2022 - 818 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier marchait d’un pas vif, l’esquisse Ă©nergique de son allure saupoudrĂ©e de l’évidente urgence de les Ă©loigner tous deux de la frontiĂšre du Goulot, lĂ  oĂč ses sentinelles pĂ©ridot avaient accusĂ© la prĂ©sence de guetteurs aux intentions malhonnĂȘtes. Elle Ă©vita d’ailleurs d’en jauger la portĂ©e menaçante, son visage aux courbes juvĂ©niles, douces et trompeuses, obstinĂ©ment tournĂ© vers la ligne sinueuse de l’allĂ©e dallĂ©e, se concentrant sur l’obstacle glissant que leur opposaient certains pavĂ©s disjoints et sur lesquels battait la semelle de bois de ses bottines. A intervalles rĂ©guliers, Tharcise louchait sur l’ourlet souillĂ© de ses jupes virevoltantes, que ses petits talons giflaient la conversation reprit, tous deux progressant le long de la jetĂ©e qui bordait l’allĂ©e. Des tourbillons hargneux de poudreuse s’enroulaient parfois autour de leurs jambes, occultant par Ă -coups capricieux la danse hypnotique des bottillons de la jeune fille ou plaquant le tissu flottant des braies du noble contre ses cuisses aux muscles L’Epervier ? Courir la ribaude ? repartit Tharcise en faisant vibrer sa gorge d’un souffle de rire sec, sans joie. Bien que cette partie du discours S’i’ fait com’ tous les aut’... » rĂ©sonna Ă  son entendement comme un reproche maquillĂ©, ou une constatation aux effluves blasĂ©s. Il ne renchĂ©rit pas, prĂ©fĂ©rant garantir la dĂ©fense de ce vieux rapace des mers d’un ton assurĂ©, sa langue claquant contre son palais. Tsss. Non. Il prĂ©fĂšrerait s’émasculer lui-mĂȘme que se confronter Ă  l’ire de son tĂȘte inflĂ©chie sur le cĂŽtĂ©, les doigts toujours entrelacĂ©s contre ses reins, il suivit la fuite espiĂšgle du vieux chĂąle de laine dont la coupe dĂ©formĂ©e et la teinte d’un mauve affadi lui donnaient des airs de fleur fanĂ©e. Un froncement de sourcils au-dessus de ses paupiĂšres Ă©trĂ©cies accueillit la vision de ses frĂȘles Ă©paules et de ses maigres bras, incarcĂ©rĂ©s entre les barreaux infernaux de sa vorace chevelure. Était-il gĂȘnĂ© ? Ou peinĂ© ? Les dĂ©licates maniques aux paumes assombries de cals s’affairĂšrent alors Ă  dompter la large fanchon indocile, leur valse autoritaire, agacĂ©e, escortĂ©e de quelque juron inaudible. Tout Ă  son observation indiscrĂšte, un brin compatissant, tandis qu’elle Ă©ternuait Ă  son tour, Tharcise haussa ses sourcils, telles deux flammes tĂ©nĂ©breuses s’affolant en un ballet expressif, un rictus amusĂ© Ă©tirant le coin de ses lippes tumĂ©fiĂ©es. Une sombre fossette en forme de croissant de lune tremblota au creux de sa joue. Un autre Ă©ternuement fit Ă©cho Ă  celui de l’adolescente, escortĂ© d’un reniflement fĂ©roce, la manche rescapĂ©e repoussant la fuite d’un filet de morve liquide. Il Ă©touffa une toux contre son poing fermĂ© avant d’enchaĂźner Ă  la suite des propos de son Je, hm, connais la plupart des auberges et des tavernes du Port, et je ne crains plus que ma personne, jugĂ©e curieuse, n’attise badinages et provocations. Disons que cela fait partie du jeu, un jeu auquel je joue depuis prĂšs de quatre ans maintenant. Un frisson grena la peau dĂ©nudĂ©e de son bras droit de chair de poule tandis qu’il affermissait la pression de ses doigts nouĂ©s contre la chute de ses lombaires. Le Serpent ? Hm, merci. Quoi que si nous ne nous mettons pas vite Ă  l’abri, c’est en vermisseau que je vais me transformer, ma mie. plaisanta-t-il, ses Ă©paules s’ébrouant d’un tressaillement violent, tandis qu’il louchait, impatient, sur leur environnement immĂ©diat. Il repĂ©ra bientĂŽt l’enseigne de bois de l’auberge ballotant et grinçant sous le vent, la dĂ©signant d’un coup de menton. Ah, lĂ  ! VioletteFille d'AnĂŒrSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Mar 5 Juil 2022 - 124 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier Quatre ans ?! C’marrant que j’t’ai pas r’marquĂ© vant. Comme quoi ! Tu d’vais pas sortir tant qu’ça du lot. Son faciĂšs enfantin s’imprĂ©gna d’une moue faussement pensive, ses perles vertes tournĂ©es vers la grisaille brumeuse envahissant les cieux d’oĂč commençaient Ă  tomber quelques flocons Ă©pars, l’index de sa dextre venant tapoter en un rythme rĂ©gulier son menton pointu. Toutes Ă  ses pensĂ©es, perdue au loin dans les mĂ©andres embrumĂ©s de lointains souvenirs, elle ne put que sursauter sous le coup de la surprise, l’exclamation du jeune homme Ă  ses cĂŽtĂ©s l’ayant tirĂ© un peu brutalement de sa rĂȘverie Ă©veillĂ©e. Violette se rattrapa de justesse Ă  la premiĂšre chose venue pour ne pas lamentablement se vautrer dans l’agglomĂ©rat de neige fondue et de substance non-identifiĂ©e qui recouvrait les pavĂ©s sales de la promenade. Elle tourna Ă  demi la tĂȘte, fusillant son comparse de ses prunelles verdoyantes surmontĂ©es de ses sourcils sombres en ailes d’oiseau. Cependant, elle ne dit mot, se contentant de reprendre sa progression Ă  destination de l’auberge Ă  quelques pas d’eux. Auberge dĂ©jĂ  envahie par les clameurs incessantes des pĂȘcheurs et autres marins Ă  une heure aussi une vĂ©ritable claque que les deux jeunes gens se prirent dans la figure en pĂ©nĂ©trant Ă  l’intĂ©rieur de la bĂątisse de bois branlant. La diffĂ©rence de tempĂ©rature entre ici et dehors Ă©tait tellement flagrante que cela en dĂ©sarçonna la brune l’espace de quelques secondes. Du moins
- Ah ! R’v’lĂ  t’y pas la p’tite Violette ! se mit Ă  rugir un des marins accoudĂ©s au comptoir, tenant une chope dans sa dextre alors qu’il colla un coup de poing amical Ă  son voisin. Hey ! T’as vu Briscard ? Y’a la gamine d’l’Ours qu’est r’v’nue. Il tourna Ă  nouveau sa trogne rougeaude vers l’adolescente grelottante, pointant le grand brun dĂ©penaillĂ© de sa pinte pendant que le-dit Briscard posĂ© sur lui un regard hautement exaspĂ©rĂ©. C’t’un n’veau client ? T’l’as tr’vĂ© oĂč çui-lĂ  ? l a l’air d’ĂȘt’ tombĂ© du nid. renchĂ©rit-il en essayant de boire une gorgĂ©e avec laquelle il s’étouffa des suites du magistral coup de coude qu’il se reçut dans les cĂŽtes. - Mais va-t’i la f’rmer ta gueule Corniaud ?! C’quoi c’t’idĂ©e d’ĂȘt’ rond com’ une queue d’pelle dĂšs l’matin, j’te jure
 grommela le dĂ©nommĂ© Briscard, enfouissant son nez dans ce qu’il y avait fort Ă  parier Ă©tait le mĂȘme liquide alcoolisĂ© que Corniaud. T’veux pas l’emp’cher d’sortir la p’tite aussi, non ?! L’est grande, fait c’qu’elle veut. Nan mais
 J’peux plus d’toi ! lui mettant cette fois-ci une bourrade dans l’épaule en s’esclaffant, entamant une dispute aussi bruyante qu’amicale au sujet de “la p’tite Violette”.Quant au troisiĂšme larron, insĂ©parable des deux premiers, il ne fit que les jauger du regard pendant une poignĂ©e de secondes, dĂ©laissant finalement sa chopine Ă  demi entamĂ©e sur le zinc en braillant aprĂšs la Grosse Martha qu’il passait Ă  l’arriĂšre du comptoir. Une voix Ă©raillĂ©e de femme lui rĂ©pondant quelque chose d’incomprĂ©hensible du cĂŽtĂ© des cuisines et au vu du ton utlisĂ©, c’était loin d’ĂȘtre des mots d’ et contrariĂ©tĂ© se peignaient sur le visage juvĂ©nile de la Lionne tandis qu’elle fustigeait les deux drĂŽles de personnages en train de se prendre le bec non loin d’eux. Deux Ă©motions rapidement remplacĂ©es par d’autres, un mĂ©lange d’exaspĂ©ration et de tendresse suintant du fin sourire Ă  la douceur sucrĂ©e naissant sur son profil au teint lunaire qu’elle tourna vers son compagnon de la matinĂ©e, effectuant un vague geste de sa senestre vers les deux compĂšres restants. T’vois ? Tous les matins d’hiver, i’ font com’ tous les aut’. Elle se fendit d’un grand sourire goguenard, ses facĂ©tieuses billes malachite se mettant Ă  luire sous le coup de l’amusement alors qu’elle filait sans demander son reste auprĂšs du feu ronflant se situant au fond de la taverne crasseuse mais chaleureuse, se laissant tomber au sol, Ă  une cinquantaine de centimĂštres, des dalles brĂ»lantes de l’ñtre ; sa jupe prune s’éparpillant autour d’elle comme les pĂ©tales d’une fleur au printemps ; refermant les deux Ă©crins de chair pĂąles sur les Ă©meraudes prĂ©cieuses dans un soupir rauque de bruits de pas pesants rĂ©sonnĂšrent derriĂšre eux, faisant craquer les lattes amochĂ©es du plancher dans des couinements suppliciĂ©s, ne s’arrĂȘtant qu’une fois arrivĂ©s Ă  leur niveau. Il ne fallut pas plus longtemps pour que des Ă©paisses couvertures marrons fassent leur apparition, ramenĂ©es par le petit mais nĂ©anmoins costaud, troisiĂšme marin du trio. S’il jeta le carrĂ© de laine sans la moindre cĂ©rĂ©monie au jeune homme, lui servant mĂȘme un grognement associĂ© Ă  un sombre coup d’oeil, ce fut avec une affection certaine qu’il enroula la jeune fille dans le laineux drap brun, Ă©bouriffant sa criniĂšre qui n’en avait clairement pas besoin. S’ton pĂšre s’vait qu’on t’avait vu et t’laissĂ© dans c’t’état, i’ nous tuerait d’une seule main. Et j’tiens pas Ă  m’faire Ă©clater l’crĂąne par c’damnĂ© Ours. ricana Courtaud, l'Ɠil brillant d’un amusement affable, s’agenouillant devant Violette, saisissant le bas de son visage entre les Ă©normes doigts de sa grosse paluche. T’fais ttention Ă  toi fillette. Et s’t’as faim, l’Grosse Martha a c’qu’i’ faut d’laut’ cĂŽtĂ©. Mettant une nouvelle fois le bazar dans l’abondante chevelure lĂ©onine Ă©bĂšne et ivoire de la jeune femme, il finit par se relever et rejoindre ses frĂšres, n’oubliant pas de lancer un Ă©niĂšme sombre avertissement au jeune noble sur son offrit le sourire le plus innocent dont elle Ă©tait capable Ă  celui dont elle ne connaissait toujours pas le nom, sortant une main de sa prison de laine pour remettre un peu d’ordre de sa broussailleuse tignasse sauvage, sans le moindre succĂšs. T’as choisi l’meilleur endroit. T’pouvais pas mieux rĂȘver. Cachant son Ă©clat de rire derriĂšre sa main, ayant abandonnĂ© de coiffer l’effroyable nid d’oiseaux rĂ©gnant sur le sommet de son crĂąne, ses prunelles smaragdines se perchant sur les trois marins. Sont bourrus mais pas m’chants. Quoi que, s’i’ sont là
 Elle dĂ©tourna lentement ses mirettes, les levant vers lui, marquant un temps d’arrĂȘt, laissant le silence s’éterniser. Le temps qu’il fallut pour qu’un rictus espiĂšgle envahisse son visage mutin. PrĂȘt Ă  renc’trer l’Ours ? Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Mar 5 Juil 2022 - 1036 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier faisant nullement attention au sursaut qui avait extirpĂ© l’adolescente de ses songes et manquĂ© la faire chuter dans la neige boueuse, Tharcise amorça un petit trot grelottant vers la porte de l’auberge, Ă  travers laquelle les deux jeunes gens pouvaient dĂ©jĂ  percevoir le brouhaha grondant de conversations, de rires et de protestations enivrĂ©es. La senestre sur la clenche, le noble s’éprit d’une imperceptible hĂ©sitation avant de pousser le battant de bois branlant d’un coup d’épaule tonique, s’écartant ensuite pour livrer passage Ă  la jeune fille. DĂšs que cette derniĂšre l’eut dĂ©passĂ© de son pas claquant et vif, il referma l’épais panneau derriĂšre lui du talon de sa botte. Expulsant un soupir las, il s’y adossa un instant, l’Ɠil aux aguets virevoltant sur la cohorte de faciĂšs tournĂ©s vers lui, l’intrus. Il retint un instant sa respiration, tant le contraste entre l’extĂ©rieur anobli d’un vent houleux et glacial, et cette salle enfumĂ©e oĂč fleurait toute une panoplie d’effluves, Ă©tait frappant. Que l’attention fĂ»t dĂ©tournĂ©e sur ladite Violette » lui convint. Les bribes de phrases alcoolisĂ©es qui achoppĂšrent son ouĂŻe par Ă -coups agressifs et qu’il saisit de-ci de-lĂ  dans le ressac bruyant des rumeurs alentour entamĂšrent d’esquisser un profil plus ou moins flatteur de l’adolescente au vieux chĂąle postĂ©e prĂšs de lui. S’il n’apprĂ©cia guĂšre d’ĂȘtre pris pour un Ă©ventuel client », il n’en montra rien, ses prunelles sautillant du duo braillard, chopines au clair, au reste des clients de l’ Hm. J’vois pas d’Épervier. conclut-il, donnant raison au cheminement de ses propres s'Ă©chappa vers l’ñtre, se dĂ©sintĂ©ressant de l’échange verbal et physique dont se fustigeaient ces deux gros coqs de basse-cour. Le pas faussement indolent, bien que l’aura d’une certaine fatigue harcelĂąt sa longue physionomie, il se planta devant la large et basse cheminĂ©e, son bras droit, nu sous la manche de lin dĂ©chirĂ©e, repliĂ© contre le linteau et son front reposant sur son poignet. Ignorant la jeune fille qui s’était installĂ©e Ă -mĂȘme le parquet, il ferma les yeux, apprĂ©ciant les ondes chaleureuses effleurer son corps, son visage, jusqu’à en faire presque roussir ses sombres sourcils. Sous l’effet des cajoleries calorifĂšres, la douleur pulsait, mordant sa lĂšvre infĂ©rieure de lancinants aiguillons. Sa senestre s’égara alors jusqu’à la pulpe fissurĂ©e, noyĂ©e dans son hĂ©matome violacĂ©, pour en tĂąter la turgescence sensible au passage de ses lattes du parquet craquĂšrent soudain non loin d’eux, obligeant Tharcise Ă  rouvrir brusquement les paupiĂšres ; juste Ă  temps pour se voir ĂȘtre la cible d’une attaque de couverture qui buta sĂšchement sur son bras gauche. Un peu hĂ©bĂ©tĂ©, il rĂ©agit cependant assez vite pour Ă©viter que le lourd lainage brun ne tombĂąt dans les flammes chahutĂ©es de l’ñtre ronflant. DĂ©pliant le large plaid de ses mains encore tremblantes de froid pour en bĂącher ses larges Ă©paules Ă  l’esquisse voĂ»tĂ©e, il avisa le coupable, accueillant le feu sombre et peu engageant de sa mire d’un haussement de Merci. se contenta-t-il d’émettre, ses doigts engourdis resserrant les pans de la couverture autour de noble reluqua le nabot tandis que ce dernier, Ă  genoux face Ă  l’adolescente, s’exprimait avec une douceur que d’aucuns ne lui auraient soupçonnĂ©e. D’autres informations voletĂšrent aux oreilles de Tharcise qui patienta, debout, emmitouflĂ© dans les plis du lainage, les yeux rivĂ©s sur la jeune fille Ă  ses pieds, dont les jupons Ă©talĂ©s autour d’elle formaient corolle. Lorsqu’elle Ă©voqua la possibilitĂ© qu’il fĂźt la connaissance de l’Ours, le noble se fendit d’un rire Ă©raillĂ©, un brin amusĂ©. - Par les Trois ! ma mie, vous allez vite en besogne. A peine quelques mots Ă©changĂ©s que vous prĂ©voyez dĂ©jĂ  de me prĂ©senter Ă  tout votre lignage ? Allons, soyez raisonnable. PaupiĂšres Ă©trĂ©cies sur les lueurs rieuses qui survolaient la surface de ses prunelles grises, il s’accroupit lentement face Ă  elle, la couverture s’agitant mollement dans cet Ă©lan, tandis qu’il posait un genou au sol. J’ai la mĂ©moire coriace, et je n’oublie pas votre fourbe attaque de tout Ă  l’heure. lĂącha-t-il sur un ton bas, tout en accusant d’un index volage la marque laissĂ©e par le heurt de la boule de neige et qui enluminait le pourtour de son arcade sourciliĂšre d’une bavure se tut, prenant le temps d’observer l’adolescente. Une Ă©trange gravitĂ©, plus mĂąture que ne laissait prĂ©sager le courant pourtant tempĂ©tueux de ses jeunes annĂ©es, imprĂ©gnait les traits de son faciĂšs pĂąle. Ses sourcils de jais se fronçaient au-dessus de ses iris d’orage apaisĂ©, entraĂźnĂ©s dans cet examen qu’il s’octroyait et qui aurait pu paraĂźtre indĂ©cent. Comme douĂ© d’une vie propre alors que tout son ĂȘtre demeurait figĂ©, son regard pianotait des notes invisibles sur les lignes de ce visage aux rondeurs juvĂ©niles, sur les longs cils noirs qui formaient un pĂąle barrage face Ă  l’estoc franc de ces Ă©cus d’émeraude rivĂ©s sur lui ; sur le buisson d’ardentes tĂ©nĂšbres qui avait investi son crĂąne dĂ©licat. - Violette, donc. prononça-t-il, martelant presque ces mots, sa langue cognant l’arriĂšre de ses dents. Ainsi brisa-t-il le silence entre eux, tandis que sa main droite s’extirpait de l’abri de la couverture, doigts tendus Ă  la verticale. Il enchaĂźna, sur le mĂȘme ton aux effluves confidents. Tharcise. VioletteFille d'AnĂŒrSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Jeu 7 Juil 2022 - 221 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier lui jeta un regard interloquĂ©, ses prunelles malachite brillant d’une interrogation muette, sa tĂȘte se penchant doucement sur le cĂŽtĂ© comme appuyant le cheminement pensif de son questionnement. Jusqu’à ce que ses yeux verts s’illuminent, que ses traits se transforment pour laisser apparaĂźtre l’esquisse d’un sourire amusĂ© sur ses lĂšvres charnues ; plissant ses paupiĂšres ; retroussant son petit nez en trompette, lui confĂ©rant par ce fait un air d’autant plus facĂ©tieux sans le moindre effort de sa Raisonnab’ hein ? Ç’a jamais fait parti d’mon vocabulaire. Et j’pas vr’ment envie d’essayer. Elle haussa les Ă©paules, l’épais drap de laine brun menaçant de tomber Ă  chacun de ses mouvements un peu brusques sans qu’elle ne cherche Ă  le retenir. Pis s’tu rest’ lĂ , t’vas l’rencontrer t’façon. Qu’tu l’veuilles ou non. I’ passe pas vr’ment inaperçu. Ses iris smaragdins, tels de bien trop mĂ©fiantes sentinelles, demeurĂšrent accrochĂ©s au visage rieur du jeune noble. Par dĂ©fi ou bien par fiertĂ©, la jeune femme arrĂȘta d’une crispation la fuite instinctive de son corps vers l’arriĂšre, n’apprĂ©ciant visiblement que peu la promiscuitĂ© malgrĂ© ce qui semblait ĂȘtre son travail de nuit, et parfois de jour, d’aprĂšs les rumeurs grappillĂ©es de-ci de-lĂ , dans les bouches alentours, dans les piqĂ»res de rappel que lançaient les regards des marins et autres clients posĂ©s sur eux. La Fleur haussa un de ses fins sourcils aussi sombres que sa chevelure, ses prunelles se baladant du bout de l’index volage Ă  la marque laissĂ©e par la boule de neige apparemment trop compacte qu’elle lui avait projetĂ© Ă  la figure Ă  peine quelques minutes auparavant. Une moue friponne naquit sur ses traits juvĂ©niles, son petit nez se levant vers les cieux. J’dois m’attend’ Ă  une quelconque form’ d’r’prĂ©saille ou c’juste d’l’esbroufe ?Le silence tomba Ă  nouveau entre eux, les sons autour d’eux se retrouvant occultĂ©s, les clameurs avinĂ©es attĂ©nuĂ©es, le crĂ©pitement des flammes dans l’ñtre Ă  proximitĂ© n’étant devenu qu’un bruit de fond. C’est du moins l’impression qu’eut Violette au cour de cette Ă©trange examen dont elle Ă©tait l’objet, ancrant ses propres mires verdoyantes sur le faciĂšs abĂźmĂ© du jeune homme, pouvant scruter chacune des aspĂ©ritĂ©s de ce visage amochĂ©. De la dentelle de ses longs cils noirs surplombant deux lacs d’un gris orageux, de sa mĂąchoire bien dessinĂ©e obombrĂ©e d’une mince toison noire
 mais en cet instant, ce qui retint ses prunelles n’étaient rien d’autre que cette plaie rubescente au sein de son aurĂ©ole violacĂ©e prenant place sur sa lippe infĂ©rieure ; offrant une brĂšve lueur d’inquiĂ©tude dans les perles pĂ©ridot de la jeune femme. La proche voix masculine s’élevant en face d’elle, prononçant son surnom dans toute sa musicalitĂ©, ne put nĂ©anmoins Ă©viter de sortir Violette de sa rĂȘverie en sursaut, celle-ci mettant un peu de temps Ă  sortir de ses songes Ă©veillĂ©s. Lentement, elle battit des paupiĂšres, ses longs cils noirs venant caresser le haut de ses pommettes dans le mĂȘme temps, chassant l’hĂ©bĂ©tude qui l’avait saisie. Tharcise. Ses lĂšvres charnues s’étirĂšrent en un sourire chaleureux, s’ourlant pour dĂ©couvrir une rangĂ©e de deux blanches, ressortant sur le rosĂ©e de la pulpe ; chaleur qui atteignit les pierres d’émeraude, y faisant miroiter une certaine tendresse. Un simple soupçon. Mais un soupçon qui avait tout de mĂȘme Ă©lu domicile dans ces grands yeux bien trop vert, dissimulĂ© sous une bonne dose de facĂ©tie. - Tharcise, donc. rĂ©pĂ©tant volontairement de la mĂȘme façon qu’il l’avait fait, prenant soin de rouler le r » avec un amusement non-feint. Ç’ m’évit’ra d’avoir Ă  t’app’ler Vermisseau si on s’recroise Ă  l’av’nir. Un gloussement lĂ©ger remonta lentement du fond de sa gorge. Par cont’
 Son comportement changeant du tout au tout, passant de la malice dĂ©licieuse Ă  un sĂ©rieux autoritaire, elle faufila sa main hors de la couverture l’enveloppant, cette derniĂšre fusant pour englober avec douceur mais une certaine fermetĂ© la mĂąchoire de son vis Ă  vis, rapprochant son visage du sien sans, semble t-il, y penser une seconde fois, ne se prĂ©occupant apparemment pas de ce que pourraient voir ou comprendre les clients de l’ ne fallut pas plus de trois secondes avant qu’un claquement de langue contrariĂ© se mette Ă  rĂ©sonner, la Lionne Ă  la criniĂšre indomptable se relevant prestement. Boug’ pas d’lĂ . J’rev’ens. Et de tourner les talons pour partir en trottinant en direction des cuisines dans lesquelles elle s’engouffra sans tarder. Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Jeu 7 Juil 2022 - 929 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier se fendit d’un rire lĂ©ger qu’il regretta dans la seconde, ses lĂšvres se pinçant fortement pour Ă©touffer le sadique poinçon qui serina sa Je ne compte pas m’éterniser. maugrĂ©a-t-il, son ton se faisant rauque sous le joug de la douleur qui pulsait, tandis qu’il tĂątait sa lĂšvre fendue d’un index prudent, afin de vĂ©rifier qu’elle ne s’était pas rouverte. Et la perspective de croiser un ours dans cette taverne me conforte en ce sens. Quant aux reprĂ©sailles
 Un sourcil arquĂ©, il esquissa une moue qui arrondit sa bouche d’une expression songeuse, faussement calculatrice. Oseriez-vous me traiter de cabotin ? Je ne fais pas dans l’esbroufe, ma mie, mais dans la promesse. Celle de rĂ©flĂ©chir sur le sujet en temps voulu. 
 ne dit-on pas que les dettes se paient toujours ?Il conclut sa sentence d’un rictus en coin, tandis que le silence entre eux s’imposait, chassant le brouhaha des conversations qui enflaient et se diluaient comme le ressac de vagues capricieuses qui ne cessaient de cajoler leur ouĂŻe ; Ă©touffant l’ode crĂ©pitante de l’ñtre dont les flammes lancĂ©olĂ©es Ă©moustillaient le parquet de leur aura chaleureuse. Sa main tendue ne rencontra que le vide, et Ă  la brĂšve rĂ©action de recul qui Ă©broua d’une imperceptible contraction nerveuse le corps de l’adolescente, le nobliau recula, ne cherchant aucunement Ă  se faire intrusif au-delĂ  de ce que la biensĂ©ance prĂ©voyait. Il percevait la tension de certains regards juchĂ©s sur lui, sur elle, sur eux, mĂ©lange d’attente curieuse, de mĂ©fiance colĂ©reuse
 et d’il ne savait quoi d’autre qui le gĂȘnait, une impression dĂ©sagrĂ©able de pernicieuse fĂ©brilitĂ© que l’alcool, en cette heure matinale, sourcil froncĂ© sur sa mire abruptement contrariĂ©e, Tharcise se levait, d’ailleurs, pour briser ce lien visuel et dĂ©faire les nƓuds de cette soudaine promiscuitĂ© qui semblait attiser l’intĂ©rĂȘt un peu trop pesant Ă  son goĂ»t du trio de marins accoudĂ©s au comptoir, quand les doigts frais de la jeune fille investirent soudain sa mĂąchoire piquetĂ©e de son poil ras et dru. Le menton emprisonnĂ© dans la coupe de cette petite main frĂ©mit d’un discret frisson de surprise, avant que le jeune homme ne dĂ©cidĂąt de se libĂ©rer de leur geĂŽle de chair d’une torsion lente du cou. En l’espace d’un battement de cils, l’adolescente au vieux chĂąle s’évapora dans le tourbillon lie-de-vin de ses jupons sales pour louvoyer, telle une anguille, entre les chaises et les clients, et disparaĂźtre Ă  sa nobliau n’eut d’autre choix que de se redresser Ă  son tour, sous les regards d’une assemblĂ©e bruyante d’oĂč s’échappaient des rires aigrelets, gras, moqueurs. Il se dĂ©barrassa de la couverture qu’il plia en quatre. RepĂ©rant un banc esseulĂ© prĂšs d’une table dĂ©sertĂ©e de toute Ăąme, il l’attira devant l’ñtre dans un grincement qui ne passa guĂšre inaperçu. Peu lui importait, il ressentait le besoin de s’asseoir. Le plaid de laine brune servit d’assise Ă  son postĂ©rieur mouillĂ© tandis qu’il s’installait Ă  califourchon. Les coudes sur les genoux, mains croisĂ©es devant lui servant de socle Ă  son menton, il patienta ainsi, somnolant presque sous les effets de l’agrĂ©able chaleur, jusqu’au retour de ladite Violette. VioletteFille d'AnĂŒrSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Ven 8 Juil 2022 - 127 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier talons de bois claquant vivement sur le sol en pierre des cuisines, virevoltant entre les comptoirs recouverts de diffĂ©rents aliments et ustensiles, Violette dansait entre les fourneaux brĂ»lants, esquivant d’un pas gracieux la ronde silhouette de la Grosse Martha Ă  qui elle offrit un sourire amusĂ© lorsque celle-ci lui Ă©bouriffa la criniĂšre de la mĂȘme maniĂšre que l’avait prĂ©cĂ©demment fait Courtaud, son mari, la gratifiant d’un tonitruant Bon anniversaire ma p’tite ! » suivi d’un C’quoi encor' qu’ce drĂŽle d’bestiaux qu’tu nous as ram’nĂ©s, hein ?! » que la jeune fille Ă©luda d’un rictus enjouĂ©, effectuant une pirouette pour se retrouver devant une rangĂ©e de placards Ă©tonnamment bien ordonnĂ©e. Ses mains partirent Ă  la recherche de l’objet convoitĂ©, un vieux pot en terre cuite peinturlurĂ© de brun et d’orange et dotĂ© d’un Ă©pais couvercle ; remettant par la suite tout Ă  sa place, chaque chose retrouvant son endroit Ă  emprunter le chemin inverse pour rejoindre son infortunĂ© compagnon, elle marqua un temps d’arrĂȘt en avisant d’un Ɠil gourmand la nourriture qui traĂźnait sur l’ülot, attendant patiemment d’ĂȘtre servie au bar. L’adolescente jeta un coup d’Ɠil, sourcil haussĂ©, sur la cuisiniĂšre houspillant son commis qui, selon les bribes de phrases parvenant Ă  chatouiller son oreille, devait avoir fait une erreur que la matronne jugeait incommensurable. Ce qui, selon Violette, ne devait pas ĂȘtre si important que cela ; la Grosse Martha ayant la fĂącheuse tendance Ă  s’emporter pour tout et rien, ce qui laissait les autres se demander comment faisait Courtaud pour la supporter Ă  tous les jours. Jugeant qu’il n’y avait donc aucune raison de s’en faire, la jeune fille se saisit d’un des plateaux mĂ©ticuleusement empilĂ©s, attrapant un peu tout ce qui passait sous ses doigts avides, amassant les mets comme un Ă©cureuil amassait ses glands en prĂ©vision de la froide saison hivernale. Une fois son mĂ©fait accompli, elle quitta les cuisines, plateau en Ă©quilibre sur sa senestre Ă  plat et pot en terre coincĂ© sous le bras, slalomant entre les corps des habituĂ©s et les tables dissĂ©minĂ©es pour rejoindre le jeune noble amochĂ© somnolant Ă  califourchon sur le banc qu’il avait dĂ©placĂ© devant l’ñtre en son absence. Sans la moindre cĂ©rĂ©monie, et probablement pour le tirer de sa torpeur, la pauvresse Ă  l'abondante chevelure Ă©bĂšne et ivoire indisciplinĂ©e dĂ©posa dans un fracas le plateau de victuailles savamment chapardĂ©, selon elle, et la jarre brune et orange sur le bois de l’assise avant de s’y glisser, repliant une de ses jambes sous ses fesses, remontant de par ce geste le bas de sa jupe bordeaux mouillĂ©e par la neige et abĂźmĂ©e par le temps ; le lainage brun cascadant le long de ses Ă©paules, entraĂźnant le chĂąle au mauve affadi dans sa fuite, entourant son corps frĂȘle dans un fatras de tissu Mange ÂŽvant qu’j’te soigne ça. D’un ton autoritaire qui n’admettait aucune rĂ©plique, ses sourcils noirs froncĂ©s surmontant ses perles Ă©meraudes dans lesquelles brillaient une lueur de provocation, le dĂ©fiant clairement de lui dire le contraire. Suivi d’un claquement de langue agacĂ©, butant contre son palais. J’b’en compris qu’c’était Ă  cause d’ton onc’ tout ça
 Son index dĂ©crivant un cercle autour de son propre visage alors que ses yeux bien trop verts s’ancraient sur le faciĂšs masculin oĂč un bel hĂ©matome violacĂ© aurĂ©olĂ© la blessure de sa lĂšvre infĂ©rieure, s’accrochant aux pupilles d’opales criblĂ©es d’escarbilles noires. Et j’sais qu’la famille, c’pas t’jours roses, on la choisit pas, mais
 Sa lippe supĂ©rieure s’ourla lĂ©gĂšrement, laissant ressortir sa canine qui vint mordiller la pulpe tendre et charnue se situant en-dessous, un soupçon d’anxiĂ©tĂ© fleurissant sur son joli minois. Était-ce de l’embarras Ă  l’idĂ©e de poser une question un peu trop personnelle ? Ou bien tentait-elle de rĂ©frĂ©ner sa curiositĂ© bien trop maladive ? Peut-ĂȘtre Ă©tait-ce un peu des deux. C’est donc avec de grands yeux ronds de chouette empli d’un intĂ©rĂȘt relativement innocent que la jeune femme continua Ă  fixer Tharcise sans la moindre once de gĂšne visible sur sa figure facĂ©tieuse. Qu’est-ce t’as mĂ©ritĂ© pour te r’trouver dans c’t’état lĂ  ? A pein’ vĂȘtu par un froid p’reil en plus ! Sa petite main fine aux digitales graciles s’empara d’un morceau de tarte aux pommes, croquant dedans avec appĂ©tit, ses prunelles attentives ne le quittant du regard que l’espace de quelques Ă©dition par Violette le Ven 22 Juil 2022 - 2319, Ă©ditĂ© 1 fois Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Ven 8 Juil 2022 - 947 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier tintinnabulement de vaisselle entrechoquĂ©e tira abruptement Tharcise de sa torpeur, ses Ă©paules s’ébrouant d’un sursaut, ses paupiĂšres s’affolant frĂ©nĂ©tiquement. AprĂšs un temps d’arrĂȘt, ses prunelles humides ajustĂšrent leur mire brouillĂ©e sur la petite silhouette investissant derechef son champ de vision immĂ©diat. Les doigts de sa senestre vinrent pincer le coin de ses yeux, chassant les larmes du harassement brutal qui l’avait Ă©treint le temps d’un tour de sablier. Cette mĂȘme main se mua en poing ferme qui s’écrasa contre ses lippes abĂźmĂ©es pour contrer le bĂąillement fĂ©roce qui tentait de s’en Ă©chapper. Un claquement de langue contre son palais conclut cette maigre dĂ©fense. Le regard Ă©trĂ©ci, il guetta l’adolescente dans son branle-bas, avisant le plateau dĂ©posĂ© entre eux ainsi que l’énorme pot en terre l’ordre tomba de la bouche impĂ©rieuse de la jeune fille, le nobliau se contenta de la dĂ©visager, un sourcil arquĂ© en une expression faussement Comme vous voudrez. murmura-t-il, ne se faisant prier que le temps qu’il prononçùt ces doigts chapardĂšrent une part de tarte aux pommes qu’il enfourna sans autre forme de procĂšs. Un roucoulement gourmand fit vibrer sa gorge, tandis qu’il fermait les yeux de contentement. Il en suçota ses doigts luisants de sucre. Et tout occupĂ© qu’il Ă©tait Ă  se sustenter, il Ă©coutait la jeune Violette, s’amusant de cette curiositĂ© piquante qui allumait des lueurs voraces Ă  la surface de ses olivĂątres prunelles. Son regard gris perle, saturĂ© d’ombres anthracite, cajola l’ondoyante criniĂšre balafrĂ©e de son insolite cordeliĂšre d’argent, cette derniĂšre jouant Ă  cache-cache avec le reste de ce buisson affolĂ©. Il dĂ©via sa mire sur un point invisible crochetĂ© au-dessus du petit crĂąne chevelu, l’air soudain distant. Sa voix chaude emprunta une musicalitĂ© plus basse, Ă©trangement Je doute avoir mĂ©ritĂ© quoi que ce soit. Disons que Monsieur mon oncle et moi nourrissons une certaine inimitiĂ© rĂ©ciproque. Si j’ai le malheur de ne pas me dĂ©placer dans la bonne case de l’échiquier, ce Fou me poursuit jusqu’à ce que je ne sois qu’un vulgaire Pion en posture d’ cils dansĂšrent au rythme d’une farandole irritĂ©e, comme s’il s’extirpait difficilement de pensĂ©es parasites qui l’auraient accaparĂ© et entraĂźnĂ© vers quelque sombre rivage. Il s’anima d’un frisson qui coula le long de son Ă©chine, avant que ses iris ne reviennent hanter le visage juvĂ©nile de sa jeune interlocutrice et qu’il lui dĂ©die un sourire, aussi simple que franc dans son esquisse souillĂ©e de sang Un soupçon de thĂ©, et nous toucherons la perfection. Ă©mit-il dans un souffle de rire prudent avant de s’acoquiner avec une autre part de tarte, qu’il Ă©leva en direction des trois marins Ă  l’Ɠillade opiniĂątre et qu’il salua effrontĂ©ment d’une agitation Ă©quivoque de ses sombres sourcils. Embouchant un morceau de la pĂąte croustillante et parfumĂ©e, il mĂąchouilla lentement, yeux clos, les muscles de ses maxillaires roulant sous ses joues. Il attendit d’ingurgiter le tout avant de reprendre la parole. Agissent-ils toujours ainsi, vos
 gardes du corps ? Je trouve leur insistance dĂ©placĂ©e. Et injustifiĂ©e. Craignent-ils que j’attente Ă  votre honneur ? s’enquit-il, avec un naturel farouche, l’Ɠil pĂ©tillant sous le joug de cet Ă©trange bien-ĂȘtre qu’il Ă©prouvait en cet instant, assis lĂ  prĂšs du feu, face Ă  cette pauvresse au vieux chĂąle, malgrĂ© l’insalubritĂ© de cette taverne, malgrĂ© les regards peu amĂšnes
 tout en suçotant derechef le jus sucrĂ© et collant des pommes cuites sur ses soupir satisfait et il se redressa, buste droit, Ă©paules rejetĂ©es en arriĂšre, mains posĂ©es Ă  plat sur ses cuisses tapies de part et d’autre de l’assise du banc, regard perdu dans le PrĂȘt. lĂącha-t-il en donnant un coup de menton vers sa guĂ©risseuse improvisĂ©e. Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum StreamLe vent tombe, la neige souffle, la pluie fond by Elsa Chomienne on desktop and mobile. Play over 265 million tracks for free on SoundCloud. SoundCloud. Le vent tombe, la neige souffle, la pluie fond by Elsa Chomienne published on 2020-04-16T17 Magie blanche de ces jouets dans les vitrines ensoleillĂ©es. Je voudrais rev’nir, vers mon passĂ©. PassĂ© simple, oĂč tout simplement nos chagrins s’effaçaient. C’était hier on a marchĂ© sur la lune et je revais. Je voudrais rev’nir, vers mon passĂ©. Tombe la neige et souffle le vent d’hiver, remonter le temps des cieux Tombe la neige et souffle le vent d’hiver, retrouver les jours heureux d’hier.. Ă©phĂ©mĂšres. En dĂ©cembre! Magie blanche! chorus La, la, la.. Tombe la neige et souffle le vent d’hiver, remonter le temps des cieux Tombe la neige et souffle le vent d’hiver, retrouver les jours heureux d’hier.. Ă©phĂ©mĂšres Reader Interactions Laneige revient ! Premier bulletin neige de l'annĂ©e (et troisiĂšme de la saison) ! On continue en 2019 : Ă  chaque chute de neige, Thomas Blanchard, mĂ©tĂ©orologue indĂ©pendant de MĂ©tĂ©o-Alpes, dĂ©crypte les sorties des modĂšles mĂ©tĂ©o afin de nous donner des prĂ©visions fiables et prĂ©cises, massif par massif, des chutes de neige Ă  venir.

DictĂ©e Le vent soufflait trĂšs fort. La pluie tombe fort. La neige Devoirs de la semaine du 03 au 04 novembre CP CE1 CE2 CM Lundi 31/10 Mardi 01/11 Mercredi 02/11 Lecture Lire petit livre + DictĂ©e Jeudi 03/11 Lecture Lire Maths Évaluation dictĂ©e de nombres → 20. Le vent soufflait trĂšs fort. La pluie tombe fort. La neige tombera cet hiver. Maths Ă©valuation dictĂ©e nombres → 79. Lecture Lire Lecture Lire Vendredi Maths Évaluation petits calculs GĂ©omĂ©trie Ă©valuation Tracer Ă  04/11 en ligne + et -. la rĂšgle GĂ©om1 et 3. DictĂ©e CE2 n° ● apprendre les mots ● leçon os et mouvements E ● revoir leçon le verbe p 13 ● leçon gĂ©omĂ©trie p 6 ● apprendre les mots ● leçon os et mouvements E ● le prĂ©sent p 14 ● fiche rĂ©vision multiplication ● leçon gĂ©omĂ©trie p 6 sauf cercle E ● revoir tables du 2,3,4,5 E ● revoir les mots du rĂ©pertoire orthographe+sens E

PassĂ©simple, oĂč tout simplement nos chagrins s'effaçaient C'Ă©tait hier on a marchĂ© sur la lune et je rĂȘvais Je voudrais rev'nir, vers mon passĂ© Tombe la neige et souffle le vent d'hiver Remonter le temps des cieux Tombe la neige et souffle le vent d'hiver Retrouver les jours heureux d'hier, Ă©phĂ©mĂšres En dĂ©cembre Magie blanche refrain
France - L'hiver est en avance RTLActualisĂ© 0633 Le mercure a bien chutĂ© ces derniers jours. Dans les Vosges, les premiĂšres neiges sont mĂȘme tombĂ©es, bien en avance par rapport aux normales saisonniĂšres. DĂ©solĂ© pour les amateurs de l'automne, mais la mĂ©tĂ©o a dĂ©cidĂ© de sauter directement de la case Ă©tĂ© Ă  la case hiver! Ces derniers jours, les tempĂ©ratures ont brutalement chutĂ© dans le Grand Est. Dans les Vosges, les premiers flocons ont mĂȘme fait leur apparition en cette fin septembre. Comme le rapporte notamment la page facebook Infos Ski & Neige Vosges, le "saupoudrage annoncĂ©" Ă©tait bien au rendez-vous ce samedi matin au Grand Ballon 1343 m. "Le thermomĂštre affiche zĂ©ro degrĂ©, la neige tombe par averses et le vent souffle parfois en tempĂȘte".La page rappelle que "cette premiĂšre neige intervient avec trois semaines d’avance sur la moyenne des 30 derniĂšres annĂ©es. Il s’agit Ă©galement de la premiĂšre neige en septembre dans les Vosges depuis 2002". 2sports d'hiver Ă  la montagne 3 argot cocaĂŻne balle de neige n boule de neige vents et neige nmpl interaction vent-neige Dictionnaire Français Synonyme . Consulter aussi: Ɠufs Ă  la neige, balle de neige, banc de neige, blanc comme neige. Dictionnaire Collaboratif Français DĂ©finition. trottineige. nf. trottinette avec une seule roue avant, utilisĂ©e pour se dĂ©placer sur la neige
Sur le long chemin Tout blanc de neige blanche Un vieux monsieur s'avance Avec sa canne dans la main. Et tout lĂ -haut le vent Qui siffle dans les branches Lui souffle la romance Qu'il chantait petit enfant, oh ! Refrain Vive le vent, vive le vent, Vive le vent d'hiver, Qui s'en va sifflant, soufflant Dans les grands sapins verts, oh ! Vive le temps, vive le temps, Vive le temps d'hiver, Boule de neige et jour de l'an Et bonne annĂ©e grand-mĂšre. Et le vieux monsieur Descend vers le village, C'est l'heure oĂč tout est sage Et l'ombre danse au coin du feu. Mais dans chaque maison, Il flotte un air de fĂȘte Partout la table est prĂȘte Et l'on entend la mĂȘme chanson, oh ! Refrain Sur le long chemin Tout blanc de neige blanche Un vieux monsieur s'avance Avec sa canne dans la main. Et tout lĂ -haut le vent Qui siffle dans les branches Lui souffle la romance Qu'il chantait petit enfant, oh ! Refrain
Dansle vent et sur ton nez ! La neige. Blanche neige Gros flocons Chauds manteaux Et gros pompons ! Dans la neige Il fait bon Tout est beau Et tout est rond. Les clochers Les maisons Ont des glaçons Sur le front. Les traßneaux Les chapeaux Ont de la glace Au menton. Il fait froid, Gla, gla, gla, Couvertures et feu de bois. Il fait chaud Chocolat, La neige fond Et ça sent bon ! Sophie 25 novembre 2005 5 25 /11 /novembre /2005 0808 Je me lÚve ce matin voilà ce que j'aperçois... de la NEIGE! whooo dingue on est que le 25 Novembre et on se paye déjà un bon 3-4-5 cm de snow. Aujourd'hui en plus c'est ombe la neige et tombe l'appareil dentaire donc bonne nouvelle je loupe une matinée de cours en bref 2h de Français une récré avec Zio et 1h histoire + education civique juridique et sociale; tout va bien dans le meilleur des mondes. Hier ils ont mis les sapins et aujourd'hui est venue la neige, c'est pas beau ça! hummm ça sent la luge et les boules de neige à plein nez!! hihi Bon Week ENd les pti' loups!
\n\n\n \n \ntombe la neige et souffle le vent d hiver

monfrÚre (quand t'en auras assez) (A. santoni) 2'48 - ses dix sept ans (A. santoni) 1'40 / souffle le vent, tombe la neige (A. santoni) 2'49 - nous deux (l'hiver venait) (A. santoni) 2'30 pas cher En utilisant Rakuten, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des contenus personnalisés et de réaliser des statistiques.

Certes, l’appel de l’abbĂ© Pierre en 1954 est Ă  mĂȘme d’entretenir la confusion, mais c’est bien l’hiver 56 qui fut celui de tous les records, en France et en Europe. Les oliviers gelĂšrent au sud de l’Espagne, Bordeaux se retrouva en quelques heures noyĂ©e sous un mĂštre de neige, et jamais, de mĂ©moire de Limousin, on n’avait connu un tel temps sibĂ©rien. Les rigoles ne sont plus qu’un bloc de glace Tout commença le 1er fĂ©vrier, aprĂšs un NoĂ«l et un janvier printaniers. Le froid est arrivĂ© sans prĂ©venir, ou presque. Le 1er fĂ©vrier, la tempĂ©rature tombe Ă  - 10 en Limousin. A Moscou, il fait dĂ©jĂ  - 36. Le froid fait sa premiĂšre victime Ă  Limoges Maxime Gobillard, un personnage bien connu dans son quartier, est retrouvĂ© place Marceau pĂ©trifiĂ© par une congestion. Les jours suivants, le thermomĂštre fait une chute vertigineuse. - 18° Ă  Limoges, - 19° Ă  GuĂ©ret, - 20° Ă  Eymoutiers, - 21° Ă  la Courtine. Le blizzard souffle sur le plateau de Millevaches et dans les rues de Tulle. Autour de la citĂ© corrĂ©zienne, rĂ©servoirs et rigoles ne sont plus qu’un bloc de glace. Les pompiers ont du travail les incendies de cheminĂ©e se multiplient. A Limoges, les conducteurs s’acharnent aprĂšs les portiĂšres gelĂ©es, peut-on lire dans notre journal de l’époque. D’autres s’extirpent de l’auto par le toit ouvrant. Les cyclomotoristes et vespistes ragent aprĂšs les vitesses qui ne passent plus ou les cĂąbles qui ne coulissent plus. » Transports en commun, ramassage des poubelles, courrier, commerces... Limoges est paralysĂ©e. Seul le dĂ©filĂ© du carnaval, Ă©trangement maintenu, semble dĂ©fier cette ambiance apocalyptique. Il se fera dans un vent glacĂ©, Ă  - 18°. Et parfois l’on meurt, surtout si l’on est pauvre... Dans les hameaux, oĂč neige et verglas ont rendu les routes impraticables, on vit retirĂ© du monde. Et parfois l’on meurt, surtout si l’on est pauvre. Le 4 fĂ©vrier, un quadragĂ©naire est retrouvĂ© sans vie dans son misĂ©rable cabanon, au ChĂątelard Ă  Saint-Junien. Quelques jours plus tard, alors que le vent du nord souffle en tempĂȘte, le cadavre d’un septuagĂ©naire est retrouvĂ© prĂšs de MĂ©rinchal. Au mĂȘme moment, Ă  Luchat, toujours en Creuse, une vieille dame tombĂ©e dans un chemin prĂšs de chez elle, ne se relĂšvera pas. Un peu plus tard, Martial Perrigaud, un ouvrier de la base de Romanet Ă  Limoges, meurt dans son lit dans son petit logement du boulevard de la Corderie. Un Briviste connaĂźtra le mĂȘme sort le 2 mars en dĂ©gelant, la tuyauterie de son chauffage rĂ©pand dans sa chambre un gaz mortel. Et comme si cela ne suffisait pas, l’épidĂ©mie de grippe vide les Ă©coles et les entreprises, semant son lot de complications plus difficiles Ă  traiter qu’aujourd’hui. Si le nombre officiel de dĂ©cĂšs directement liĂ©s au froid est de six en Limousin, les victimes de l’hiver 56 pourraient avoir Ă©tĂ© bien plus nombreuses... L’hiver 56 en chiffres - 24 degrĂ©s C’est la tempĂ©rature la plus froide enregistrĂ©e Ă  Limoges au cours de cet Ă©pisode hivernal hors norme. Nous sommes le 14 fĂ©vrier. Le record de 1893 est battu dans la citĂ© de la porcelaine. Le mĂȘme jour, on enregistre - 21,2° Ă  La Courtine en Creuse, et - 18° Ă  Brive. A Tulle, la riviĂšre CorrĂšze ne cesse de charrier des glaçons. Partout en Limousin, la distribution d’eau et de gaz est fortement perturbĂ©e. Au moins 80 morts C’est a priori le nombre de victimes de l’hiver 1956 en France. En Europe, on recense un millier de morts, mais ce bilan serait sous-estimĂ©. En Limousin, le Populaire du Centre Ă©voque Ă  l’époque six victimes dont le dĂ©cĂšs serait directement liĂ© au froid. Le scenario est quasiment toujours le mĂȘme les malheureux sont retrouvĂ©s pĂ©trifiĂ©s Ă  la suite d’une congestion. Un mĂštre de neige C’est le maximum atteint... dans la ville de Bordeaux oĂč il est tombĂ© entre 60 cm et un mĂštre les 20 et 21 fĂ©vrier. Une tempĂȘte de neige historique s’est abattue sur tout le sud-ouest. A Arcachon, des dunes de 1,50 mĂštres se forment par endroits. A Bergerac, la couche atteint 65 cm ; 30 cm Ă  la Courtine ; 25 cm Ă  Tulle. En Haute-Vienne, c’est surtout le nord du dĂ©partement qui est touchĂ©. En milliards de francs C’est ainsi que se chiffrent les dĂ©gĂąts. Ils ont essentiellement touchĂ© les activitĂ©s agricoles. La rĂ©colte de blĂ© accuse un dĂ©ficit estimĂ©, dĂšs le 17 fĂ©vrier 1956, Ă  150 milliards de francs. Les cultures maraĂźchĂšres ont particuliĂšrement souffert. Idem pour les stocks de pommes de terre. Le gouvernement devra prĂ©voir un apport en semences nouvelles, des mesures pour lutter contre la spĂ©culation et pour maintenir le prix de l’orge. Florence Clavaud-Parant
Ondirait que l’hiver tombe On dirait que l’hiver tombe ; Et la derniùre en neige, Voyez le beau cortùge ! Nous chantons, nous dansons La ronde des saisons. Louisa Paulin . r Le premier jour de l’an Les sept jours frappent à la porte. Chacun d’eux vous dit : Lùve-toi ! Soufflant le chaud, soufflant le froid, Soufflant des temps de toute sorte, Quatre saisons et leur escorte Se
l'essentiel Le temps va ĂȘtre agitĂ© en Occitanie au cours du week-end. Les prĂ©cipitations pourront ĂȘtre fortes sur le littoral atlantique avec le retour de la neige dans les PyrĂ©nĂ©es et de fortes rafales de vent prĂšs de la MĂ©diterranĂ©e. C'est un vrai temps Ă  rester chez soi entre 6 heures du matin et 18 heures... La mĂ©tĂ©o s'annonce perturbĂ©e dans le Sud-Ouest pour le week-end. Si la tempĂȘte Hortense a Ă©tĂ© heureusement moins forte que prĂ©vu, ce vendredi, les rafales de vent ont soufflĂ© Ă  125 km/h Ă  Saint-Paul-de-Fenouillet PyrĂ©nĂ©es-Orientales, 112 km/h Ă  Leucate Aude ou 110 km/h Ă  Perpignan, selon La ChaĂźne MĂ©tĂ©o. Samedi 23 janvier Une perturbation va traverser la France d'Ouest en Est. Des pluies rĂ©guliĂšres et modĂ©rĂ©es vont arroser le Sud-Ouest ce samedi. Sur les Landes et les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, 40 mm de pluie cumulĂ©es vont tomber en 24 heures soit l'Ă©quivalent de dix jours de prĂ©cipitations. Sur les cĂŽtes du Languedoc-Roussillon, de belles Ă©claircies sont prĂ©vues le matin mais le ciel va se couvrir en cours de journĂ©e avec des rafales de vent sur le littoral de 80 Ă  90 km/h. Il va neiger au-dessus de 1100 mĂštres sur l'ouest des PyrĂ©nĂ©es le matin et 1200 mĂštres l'aprĂšs-midi. Des flocons sont aussi annoncĂ©s sur le sud du Massif Central. L'air se refroidit ce weekend et la neige tombera en abondance en moyenne montagne. Elle risque aussi de tomber en plaine dĂšs ce samedi matin sur la Normandie, progressant vers le nord-est l'aprĂšs-midi. Les sols pourront blanchir sur les plateaux et collines. La ChaĂźne MĂ©tĂ©o lachainemeteo January 22, 2021 Les tempĂ©ratures minimales prĂ©vues sont de 2°C Ă  Rodez, 5 Ă  Carcassonne, 6 Ă  Toulouse, Foix, Cahors, Albi et Castres, 7 Ă  Montauban et Agen, 8 Ă  Tarbes et Auch et 9°C Ă  Pau. L'aprĂšs-midi, il est prĂ©vu 4°C Ă  Rodez, 8 Ă  Montauban et Cahors, 9 Ă  Toulouse, Agen et Auch, 10°C Ă  Tarbes, Pau et Carcassonne. Dimanche 24 janvier La mĂ©tĂ©o restera nuageuse, pluvieuse et venteuse dans le Sud-Ouest tandis que le littoral de la MĂ©diterranĂ©e profitera d'un beau soleil, avec du vent de nord-ouest qui soufflera de 40 Ă  60 km/h en rafales. Dans la journĂ©e, le ciel du Sud-Ouest restera encombrĂ©, entre nuages et averses, avec des flocons sur le sud du Massif Central. Autour de la MĂ©diterranĂ©e, de belles Ă©claircies sont au programme. Les tempĂ©ratures vont se rafraĂźchir. Le matin, il est prĂ©vu 0°C Ă  Rodez, 3 Ă  Albi, 4 Ă  Toulouse, Cahors, Foix et Castres, 5 Ă  Tarbes, Montauban, Agen, Auch et Carcassonne et 6°C Ă  Pau. L'aprĂšs-midi, les tempĂ©ratures maximales seront de 3°C Ă  Rodez, 7 Ă  Albi et Castres, 8 Ă  Cahors, 9 Ă  Toulouse, Montauban, Agen, Tarbes, Pau et Auch et 10°C Ă  Carcassonne. oaOX.
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