ï»żUnmot hardique les cieuxqui vieillissent AvecĂ©tonnemententendentprononcer, Etqu'osentrĂ©pĂ©terdes lĂšvresqui pĂąlissent Etqui vont se glacer. Vousqui vivezsi peu, pourquoicettepromesse Qu'un Ă©lan d'espĂ©rancearracheĂ  votrecoeur, VaindĂ©fi qu'au nĂ©antvous jetez, dans l'ivresse D'un instantde bonheur? Amants, autourde vous une voix inflexible Le poumon connaĂźt bien le sens De la voix qu’il met dans la gorge Du chanteur-poĂšte Brassens De Moustaki et d’Ulmer George. La terre et le souffle de vent Ne retournent pas en arriĂšre Et le temps est toujours devant Celui qui ferme la barriĂšre. Si domestique est son canal La riviĂšre est une sauvage TrĂšs Ă  l’écart d’un esclavage Egal au malĂ©fice anal. Le sens exerce son dictat Sans l’aval de l’anar-rebelle Faisant calmement le constat Qu’il choisit lui seul sa voie belle. Quel est le juste et vrai chemin EmpruntĂ© grĂące Ă  la pensĂ©e Demandant aux pieds du gamin D’avancer de façon sensĂ©e ? Ah ! Le bon sens est inhumain Quand il donne aux neurones l’ordre De parler Grec Ă  un Romain Qui dresse son chien pour le mordre. Oui, la pensĂ©e quand elle Ă©crit, S’exprime, agit, souvent se leurre Et l’incompris pousse les cris Qui le soulagent quand il pleure. Est-ce un privilĂšge d’avoir Du bon sens qui en tĂȘte habite S’il est si aisĂ© de savoir Dans quel endroit s’en va la jambe ? Le sens de l’Histoire a versĂ© Un lourd tribut Ă  l’utopie Car le menteur a inversĂ© Le sens innĂ© de la toupie. Le langage, amis, est abscons L’écrit confus, l’action trouble Mais les cerveaux n’étaient pas sots En faisant de la piĂšce un rouble. Que dirait Camille Saint-SaĂ«ns Musicien-poĂšte immense ? La vie fait naĂźtre du bon sens En inoculant sa semence. Jean-Michel Bollet LefƓtus Ă  7 mois de grossesse. À votre 7e mois de grossesse, le fƓtus poursuit son dĂ©veloppement bien au chaud dans votre ventre. Il est bien proportionnĂ© et continue Ă  bouger rĂ©guliĂšrement. Mais ses gesticulations ne sont pas coordonnĂ©es : elles ressemblent plus Ă  des spasmes qu‘à de rĂ©els mouvements.. Ă©galement, Quel est le poids normal d’un fƓtus ?
Festival de Cannes 2022 La double vie d'une femme corĂ©enne s'Ă©merveiller du monde et regarder en face son petit-fils, auteur d'un viol. Mais la derniĂšre chose que l'on puisse reprocher Ă  Lee Chang-dong, 56 ans, Ă©crivain qui fut ministre de la culture de la CorĂ©e du Sud, c'est justement cela. VoilĂ  un homme qui s'intĂ©resse en prioritĂ© aux gens "particuliers", Ă  ces anonymes aux physiques ingrats, Ă  ces personnes qui nous repoussent plus qu'Ă  celles qui nous attirent, Ă  tous ceux et celles qui n'appellent pas d'identification immĂ©diate. Le cinĂ©aste l'a prouvĂ©, dans le passĂ©, avec des films admirables comme Oasis 2002, Ă©vocation d'un amour fou entre un dĂ©linquant simple d'esprit et une jeune fille handicapĂ©e par une paralysie cĂ©rĂ©brale ou Secret Sunshine 2007, calvaire d'une veuve dont le fils est kidnappĂ© et assassinĂ©. Lee Chang-dong est un cinĂ©aste qui traque des rĂ©alitĂ©s dĂ©rangeantes, triviales, qui retourne le gant d'un rĂ©el illusoire pour exhumer la beautĂ© de lĂ  oĂč on n'a pas coutume d'aller la chercher. PrĂ©sentĂ© en compĂ©tition Ă  Cannes, mercredi 19 mai, Poetry est un film audacieux. Qu'il faut regarder des deux yeux. Un Ɠil sur le pire de l'humanitĂ©, et l'autre sur le meilleur. D'un Ɠil, cette attachante Mija, une grand-mĂšre qui Ă©lĂšve son petit-fils, avec lequel elle adore jouer au badminton, et qui, par ailleurs, s'enfonce dans la maladie d'Alzheimer tout en suivant des cours de poĂ©sie, apprenant Ă  regarder le monde autrement, de façon aĂ©rienne, en flĂąnant. Ce que voit l'autre Ɠil est tout sauf poĂ©tique. Une collĂ©gienne s'est suicidĂ©e en se jetant d'un pont. Son journal intime rĂ©vĂšle qu'elle a commis cet acte parce qu'elle Ă©tait violĂ©e depuis des mois par six camarades d'Ă©cole, dont le petit-fils de Mija, cet adolescent maussade qui ne pense qu'Ă  bĂąfrer devant la tĂ©lĂ©vision, Ă  surfer sur Internet, Ă  se faire payer un nouveau tĂ©lĂ©phone portable. Pas si folle que ça Mija a un pied dans son imaginaire et un autre dans le sordide. Elle apprend Ă  regarder une pomme, et on lui rĂ©vĂšle que son petit-fils est impliquĂ© dans les viols. Elle assiste aux rĂ©unions des pĂšres des jeunes criminels, qui ont dĂ©cidĂ© de dĂ©dommager la mĂšre de la suicidĂ©e. On propose Ă  cette derniĂšre 30 millions de wons 21 000 euros pour la convaincre de ne pas porter plainte, avec la complicitĂ© du directeur du collĂšge. Mija doit participer, et trouver 5 millions de wons. Elle a l'air un peu dĂ©rangĂ©e, mais elle n'est pas si folle que ça. Mija n'a pas les moyens de payer, elle est femme de mĂ©nage chez un riche vieillard hĂ©miplĂ©gique qui fait sous lui et qu'elle savonne dans sa baignoire. Mija perd peut-ĂȘtre la mĂ©moire, mais pas sa luciditĂ© ni sons sens moral. Lee Chang-dong nous propose de regarder la fin avec un troisiĂšme Ɠil. Il donne des indices et nous laisse dĂ©chiffrer le mystĂšre de cette femme que sa conscience trouble, qui a le sens de la justice, comme elle a le sens de la charitĂ©. Ces indices sont les suivants la rencontre, au club des amis de la poĂ©sie, d'un flic aux blagues salaces ; la compassion Ă©prouvĂ©e pour la mĂšre de la jeune fille dĂ©funte ; l'acte sexuel prodiguĂ© au vieil hĂ©miplĂ©gique qui a envie une derniĂšre fois de se sentir un homme avant de mourir ; une double crise de larmes, d'abord sous sa douche, puis devant le restaurant oĂč elle a croisĂ© le policier ; la soirĂ©e passĂ©e avec son petit-fils, qu'elle rĂ©cure, rend prĂ©sentable, prĂ©tendant le prĂ©parer Ă  la visite de sa mĂšre. Cette vieille femme agit avant de se perdre dans l'admiration des fleurs, les rimes sensuelles, l'apprĂ©hension aĂ©rienne des choses. Ce que lui a enseignĂ© la poĂ©sie est un sens de la vĂ©ritĂ©. La passion dĂ©sespĂ©rĂ©e de la puretĂ© induit l'expiation des fautes. C'est ainsi que Mija Ă©chappe Ă  la miĂšvrerie. GrĂące aussi Ă  l'actrice Yun Jung-hee, que nous ajouterons Ă  nos favorites du prix d'interprĂ©tation fĂ©minine, aprĂšs Juliette Binoche Copie conforme, d'Abbas Kiarostami et Lesley Manville Another Year, de Mike Leigh. Film corĂ©en de Lee Chang-dong avec Yun Jung-hee, Lee David, Kim Hira. 2 h 19. Jean-Luc Douin Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. 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\n\n \n poésie prends la vie dans le bon sens
Dans« 400 atmosphĂšres », le poĂšte peint la vie des abĂźmes sous-marins, dans « Au feu », il nous entraĂźne au centre de la terre, dans « Commencements », il nous explique l'avant-yie, et l'aprĂšs-vie dans « Souffle », le tout avec la plus extravagante et, peut-ĂȘtre, la plus sagace fantaisie. Jules Supervielle confond le matĂ©riel et Si vous cherchez des poĂšmes français pour dire bonjour ou souhaiter une bonne journĂ©e Ă  quelqu'un, vous ĂȘtes au bon endroit. Bien que l’art soit subjectif, j’ai tentĂ© de sĂ©lectionner des poĂšmes incontournables en me basant sur mes prĂ©fĂ©rences personnelles et leur prĂ©sence dans plusieurs anthologies de la poĂ©sie française que j’ai pu lire. Voici donc quelques beaux poĂšmes cĂ©lĂšbres pour souhaiter une bonne journĂ©e Ă  votre douce moitiĂ©, un ami, un parent, un collĂšgue... Si vous ne trouvez pas votre bonheur sur cette page, vous pouvez aussi lire les plus beaux poĂšmes d'amour sur ce site. La poĂ©sie vous dĂ©tend, vous inspire, vous motive ? J'offre le contenu de ce site sans publicitĂ©. Joignez la communautĂ© Poetica Mundi pour soutenir ce projet et profiter de nombreux avantages Publications rĂ©servĂ©es aux membresActivitĂ©s de crĂ©ativitĂ© et de dĂ©tenteLivres numĂ©riques, livres audio et poĂšmes Ă  imprimerDemandes spĂ©ciales sur YouTubeDiscussions avec des amateurs de poĂ©sie Bonjour mon cƓur - Pierre de Ronsard Bonjour mon cƓur, bonjour ma douce mon Ɠil, bonjour ma chĂšre amie,HĂ© ! bonjour ma toute belle,Ma mignardise, bonjour,Mes dĂ©lices, mon amour,Mon doux printemps, ma douce fleur nouvelle,Mon doux plaisir, ma douce colombelle,Mon passereau, ma gente tourterelle,Bonjour, ma douce rebelle. HĂ© ! faudra-t-il que quelqu'un me reprocheQue j'aie vers toi le cƓur plus dur que rocheDe t'avoir laissĂ©e, maĂźtresse,Pour aller suivre le Roi,Mendiant je ne sais quoiQue le vulgaire appelle une largesse ?PlutĂŽt pĂ©risse honneur, court, et richesse,Que pour les biens jamais je te relaisse,Ma douce et belle dĂ©esse. Bonjour madame - Auteur Anonyme Bonjour madameQuelle heure est-il ?Il est midiQu'est-ce qui l'a dit ?La petite sourisOĂč donc est-elle ?Dans la chapelleQue fait-elle ?De la dentellePour qui ?Pour les dames de ParisQui portent des petits souliers grisPinpon d'orLa plus belle est en dehors. Bonjour, Suzon - Alfred de Musset Bonjour, Suzon, ma fleur des bois !Es-tu toujours la plus jolie ?Je reviens, tel que tu me vois,D'un grand voyage en paradis j'ai fait le tour ;J'ai fait des vers, j'ai fait l' que t'importe ? Bis.Je passe devant ta maison ;Ouvre ta Suzon ! Je t'ai vue au temps des cƓur joyeux venait d' tu disais " Je ne veux pas,Je ne veux pas qu'on m'aime encore. "Qu'as-tu fait depuis mon dĂ©part ?Qui part trop tĂŽt revient trop que m'importe ? Bis.Je passe devant ta maison ;Ouvre ta Suzon ! Ni bonjour ni bonsoir - GĂ©rard de Nerval Ni bonjour ni bonsoirLe matin n'est plus ! le soir pas encore !Pourtant de nos yeux l'Ă©clair a bonjour ni bonsoirMais le soir vermeil ressemble Ă  l'aurore,Et la nuit plus tard amĂšne l'oubli ! Ballade Pour Mademoiselle EdmĂ©e Daudet - ThĂ©odore de Banville Dans vos yeux, sur la vie amĂšreBrilleront les clairs diamantsQu'on voit dans ceux de votre mille Ă©blouissements,Au milieu des rĂȘves charmantsDont se pare la RenommĂ©e,Vous naissez parmi les mademoiselle EdmĂ©e. Bien mieux que la rose Ă©phĂ©mĂšre,Vos lĂšvres, ces enchantements,Riront Ă  la belle prunelles aux feux dormantsOnt de vagues rayonnements,Comme une lueur allumĂ©eAux mystĂ©rieux mademoiselle EdmĂ©e. Comme, avec un dĂ©dain sommaire,Le poĂ«te, en ces doux moments,Quittant la Muse et sa grammaire,A vite oubliĂ© les tourments,L'orgueil, les applaudissementsEt la gloire, cette fumĂ©e,Avec de longs ravissements !Bonjour, Mademoiselle EdmĂ©e. Envoi Princesse, des regards aimantsFĂȘtent votre chair parfumĂ©eEt vos tendres mademoiselle EdmĂ©e. RĂ©veil - Paul-Jean Toulet Si tu savais encor te lever de bonne heure,On irait jusqu'au bois, oĂč, dans cette eau qui pleurePoursuivant la rainette, un jour, dans le cressonTremblante, tes pieds nus ont leur nacre le rossignol a tari sa chanson ;L'aube a mis sa rosĂ©e aux toiles d'araignĂ©e,Et l'arme du chasseur, avec un faible son,Perce la brume, au loin, de soleil imprĂ©gnĂ©e. MĂ©lodie - GĂ©rard de Nerval Quand le plaisir brille en tes yeuxPleins de douceur et d'espĂ©rance,Quand le charme de l'existenceEmbellit tes traits gracieux, −Bien souvent alors je soupireEn songeant que l'amer chagrin,Aujourd'hui loin de toi, peut t'atteindre demain,Et de ta bouche aimable effacer le sourire ;Car le Temps, tu le sais, entraĂźne sur ses pasLes illusions dissipĂ©es,Et les yeux refroidis, et les amis ingrats,Et les espĂ©rances trompĂ©es ! Mais crois-moi, mon amour ! tous ces charmes naissantsQue je contemple avec ivresse,S'ils s'Ă©vanouissaient sous mes bras caressants,Tu conserverais ma tendresse !Si tes attraits Ă©taient flĂ©tris,Si tu perdais ton doux sourire,La grĂące de tes traits chĂ©risEt tout ce qu'en toi l'on admire,Va, mon cƓur n'est pas incertain De sa sincĂ©ritĂ© tu pourrais tout mon amour, vainqueur du Temps et du Destin,S'enlacerait Ă  toi, plus ardent et plus tendre ! Oui, si tous tes attraits te quittaient aujourd'hui,J'en gĂ©mirais pour toi ; mais en ce cƓur fidĂšleJe trouverais peut-ĂȘtre une douceur nouvelle,Et, lorsque loin de toi les amants auraient fui,Chassant la jalousie en tourments si fĂ©conde,Une plus vive ardeur me viendrait animer. Elle est donc Ă  moi seul, dirais-je, puisqu'au mondeIl ne reste que moi qui puisse encor l'aimer ! » Mais qu'osĂ©-je prĂ©voir ? tandis que la jeunesseT'entoure d'un Ă©clat, hĂ©las ! bien passager,Tu ne peux te fier Ă  toute la tendresseD'un cƓur en qui le temps ne pourra rien le connaĂźtras mieux s'accroissant d'Ăąge en Ăąge,L'amour constant ressemble Ă  la fleur du soleil,Qui rend Ă  son dĂ©clin, le soir, le mĂȘme hommageDont elle a, le matin, saluĂ© son rĂ©veil ! Bonjour monsieur le Soleil - Anonyme Bonjour monsieur le SoleilQue faites-vous donc lĂ  ?J'fais mĂ»rir des groseillesPour tous ces enfants-lĂ . RĂ©veil - Jean Richepin Nous avons Ă©tĂ© des gens sagesCette nuit, je ne sais ce matin, je sens en moiDes Ă©ternitĂ©s de nuages. Toi-mĂȘme sur ton front vermeilTu gardes des reflets nocturnes,Et tes yeux sont comme des urnesOĂč fume un restant de sommeil. Nous avons trop dormi, ma vorace amour se plaintDe n'avoir pas le ventre plein,Lui qui fait toujours bonne chĂšre. Allons, mignonne, allons, debout !Chassez-moi nos pensers nourri mes yeux de tĂ©nĂšbres,J'ai fait des rĂȘves de hibou. Mais en vous voyant fraĂźche et rose,J'en fais qui sont couleur de la voix de notre amourQui pour fleurir veut qu'on l'arrose. C'Ă©taient nos vƓux inapaisĂ©sQui nous rendaient Ă  nos cƓurs famĂ©liquesUn large repas de baisers. C'est le remĂšde, c'est la vie !Tu m'enlaces ; moi, je t'Ă©treins ;Et mangeant le feu de nos reins,Se tait notre bĂȘte assouvie. Les dĂ©sespoirs les plus ardents,Les tristesses les plus farouches,Quand nous unissons nos deux bourbesSont Ă©gorgĂ©s entre nos dents. Le matin - ThĂ©ophile de Viau L'Aurore sur le front du jourSeme l'azur, l'or et l'yvoire,Et le Soleil, lassĂ© de boire,Commence son oblique tour. Ses chevaux, au sortir de l'onde,De flame et de clartĂ© couverts,La bouche et les nasaux ouverts,Ronflent la lumiere du monde. Ardans ils vont Ă  nos ruisseauxEt dessous le sel et l'escumeBoivent l'humiditĂ© qui fumeSi tost qu'ils ont quittĂ© les eaux. La lune fuit devant nos yeux ;La nuict a retirĂ© ses voiles ;Peu Ă  peu le front des estoillesS'unit Ă  la couleur des Cieux. Les ombres tombent des montagnes,Elles croissent Ă  veĂŒe d'Ɠil,Et d'un long vestement de deuilCouvrent la face des campagnes. Le Soleil change de sejour,Il penetre le sein de l'onde,Et par l'autre moitiĂ© du mondePousse le chariot du jour. DesjĂ  la diligente avetteBoit la marjolaine et le thyn,Et revient riche du butinQu'elle a prins sur le mont Hymette. Je voy le genereux lionQui sort de sa demeure creuse,HĂ©rissant sa perruque affreuseQui faict fuir Endimion. Sa dame, entrant dans les boccagesCompte les sangliers qu'elle a pris,Ou devale, chez les espritsErrans aux sombres marescages. Je vois les agneaux bondissansSur les bleds qui ne font que naistre ;Cloris, chantant, les meine paistreParmi ces costaux verdissans. Les oyseaux, d'un joyeux ramage,En chantant semblent adorerLa lumiere qui vient dorerLeur cabinet et leur plumage. Le prĂ© paroist en ses couleurs,La bergere aux champs revenueMouillant sa jambe toute nueFoule les herbes et les fleurs. La charrue escorche la plaine ;Le bouvier, qui suit les seillons,Presse de voix et d'aiguillonsLe couple de bƓufs qui l'entraine. Alix appreste sou fuseau ;Sa mere qui luy faict la tasche,Presse le chanvre qu'elle attacheA sa quenouille de roseau. Une confuse violenceTrouble le calme de la nuict,Et la lumiere, avec le bruit,Dissipe l'ombre et le silence. Alidor cherche Ă  son resveilL'ombre d'Iris qu'il a baiseeEt pleure en son ame abuseeLa fuitte d'un si doux sommeil. Les bestes sont dans leur taniere,Qui tremblent de voir le Soleil,L'homme, remis par le sommeil,Reprend son Ɠuvre coustumiere. Le forgeron est au fourneau ;Voy comme le charbon s'alume !Le fer rouge dessus l'enclumeEstincelle sous le marteau. Ceste chandelle semble morte,Le jour la faict esvanouyr ;Le Soleil vient nous esblouyr Voy qu'il passe au travers la porte ! Il est jour levons-nous Philis ;Allons Ă  nostre jardinage,Voir s'il est comme ton visage,SemĂ© de roses et de lys. Le soleil levant - Marc-Antoine Girard de Saint-Amant Jeune dĂ©esse au teint vermeil,Que l'Orient rĂ©vĂšre,Aurore, fille du Soleil,Qui nais devant ton pĂšre,Viens soudain me rendre le jour,Pour voir l'objet de mon amour. Certes, la nuit a trop durĂ© ;DĂ©jĂ  les coqs t'appellent Remonte sur ton char dorĂ©,Que les Heures attellent,Et viens montrer Ă  tous les yeuxDe quel Ă©mail tu peins les cieux. Mouille promptement les guĂ©retsD'une fraĂźche rosĂ©e,Afin que la soif de CĂ©rĂšsEn puisse ĂȘtre apaisĂ©e,Et fais qu'on voie en cent façonsPendre tes perles aux buissons. Ha ! je te vois, douce clartĂ©,Tu sois la bien venue Je te vois, cĂ©leste beautĂ©,ParaĂźtre sur la nue,Et ton Ă©toile en arrivantBlanchit les coteaux du levant. Le silence et le morne roiDes visions funĂšbresPrennent la fuite devant toiAvecque les tĂ©nĂšbres,Et les hiboux qu'on oit gĂ©mirS'en vont chercher place Ă  dormir. Mais, au contraire, les oiseauxQui charment les oreillesAccordent au doux bruit des eauxLeurs gorges non pareillesCĂ©lĂ©brant les divins appasDu grand astre qui suit tes pas. La Lune, qui le voit venir,En est toute confuse ;Sa lueur, prĂȘte Ă  se ternir,A nos yeux se refuse,Et son visage, Ă  cet abord,Sent comme une espĂšce de mort. Le chevreuil solitaire et doux,Voyant sa clartĂ© pureBriller sur les feuilles des houxEt dorer leur verdure,Sans nulle crainte de veneur,TĂąche Ă  lui faire quelque honneur Le cygne, joyeux de revoirSa renaissante flamme,De qui tout semble recevoirChaque jour nouvelle Ăąme,Voudrait, pour chanter ce plaisir,Que la Parque le vĂźnt saisir... L'abeille, pour boire des pleurs,Sort de sa ruche aimĂ©e,Et va sucer l'Ăąme des fleursDont la plaine est semĂ©e ;Puis de cet aliment du cielElle fait la cire et le miel. Le gentil papillon la suitD'une aile trĂ©moussante,Et, voyant le soleil qui luit,Vole de plante en plante,Pour les avertir que le jourEn ce climat est de retour. LĂ , dans nos jardins embellisDe mainte rare chose,Il porte de la part du lysUn baiser Ă  la rose,Et semble, en messager discret,Lui dire un amoureux secret. Au mĂȘme temps, il semble Ă  voirQu'en Ă©veillant ses charmes,Cette belle lui fait savoir,Le teint baignĂ© de larmes,Quel ennui la va consumantD'ĂȘtre si loin de son amant. Hymne au soleil - Edmond Rostand Je t'adore, Soleil ! ĂŽ toi dont la lumiĂšre,Pour bĂ©nir chaque front et mĂ»rir chaque miel,Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumiĂšre,Se divise et demeure entiĂšreAinsi que l'amour maternel ! Je te chante, et tu peux m'accepter pour ton prĂȘtre,Toi qui viens dans la cuve oĂč trempe un savon bleuEt qui choisis, souvent, quand tu veux disparaĂźtre,L'humble vitre d'une fenĂȘtrePour lancer ton dernier adieu ! Tu fais tourner les tournesols du presbytĂšre,Luire le frĂšre d'or que j'ai sur le clocher,Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystĂšre,Tu fais bouger des ronds par terreSi beaux qu'on n'ose plus marcher ! Gloire Ă  toi sur les prĂ©s! Gloire Ă  toi dans les vignes !Sois bĂ©ni parmi l'herbe et contre les portails !Dans les yeux des lĂ©zards et sur l'aile des cygnes !Ô toi qui fais les grandes lignesEt qui fais les petits dĂ©tails ! C'est toi qui, dĂ©coupant la SƓur jumelle et sombreQui se couche et s'allonge au pied de ce qui luit,De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre,A chaque objet donnant une ombreSouvent plus charmante que lui ! Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses,Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson !Tu prends un arbre obscur et tu l'apothĂ©oses !Ô Soleil ! toi sans qui les chosesNe seraient que ce qu'elles sont ! Aux damoiselles paresseuses d'Ă©crire Ă  leurs amis - ClĂ©ment Marot Bonjour et puis, quelles nouvelles ?N'en saurait-on de vous avoir ?S'en bref ne m'en faites savoir,J'en ferai de toute nouvelles. Puisque vous ĂȘtes si rebelles,Bon vĂȘpre, bonne nuit, bonsoir,Bonjour ! Mais si vous cueillez des groselles,Envoyez-m'en ; car, pour tout voir,Je suis gros, mais c'est de vous voirQuelque matin, mes damoiselles Bonjour ! Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse - Pierre de Ronsard Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse JĂ  la gaie alouette au ciel a fredonnĂ©,Et jĂ  le rossignol doucement jargonnĂ©,Dessus l'Ă©pine assis, sa complainte amoureuse. Sus ! debout ! allons voir l'herbelette perleuse,Et votre beau rosier de boutons couronnĂ©,Et vos Ɠillets mignons auxquels aviez donnĂ©,Hier au soir de l'eau, d'une main si soigneuse. Harsoir en vous couchant vous jurĂątes vos yeuxD'ĂȘtre plus tĂŽt que moi ce matin Ă©veillĂ©e Mais le dormir de l'Aube, aux filles gracieux, Vous tient d'un doux sommeil encor les yeux ! çà ! que je les baise et votre beau tĂ©tin,Cent fois, pour vous apprendre Ă  vous lever matin. Le Poisson sans-souci - Robert Desnos Le poisson sans-souciVous dit bonjour vous dit bonsoirAh ! qu'il est doux qu'il est poliLe poisson sans-souci. Il ne craint pas le mois d'avrilEt tant pis pour le pĂȘcheurAdieu l'appĂąt adieu le filEt le poisson cuit dans le beurre. Quand il prend son apĂ©ritifĂ  Conflans Suresnes ou CharentonLes remorqueurs brĂ»lant le charbon de CardiffNe dĂ©rangeraient pas ce buveur de bon ton. Car il a voyagĂ© dans des tuyaux de plombAvant de s'endormir sur des pierres d'Ă©vierOĂč l'eau des robinets chante pour le bercerCar il a voyagĂ© aussi dans des flaconsQue les courants portaient vers des rives dĂ©sertesAvec l'adieu naufragĂ© Ă  ses amis. Le poisson sans-souciQui dit bonjour qui dit bonsoirAh ! qu'il est doux et poliLe poisson sans-souciLe souci sans souciLe Poissy sans SoissonsLe saucisson sans poidsLe poisson sans-souci. Le RĂ©veil - Robert Desnos Entendez-vous le bruit des roues sur le pavĂ© ?Il est tard. Levez-vous. Midi Ă  son de trompeRĂ©clame le passage Ă  l'Ă©cluse et, rĂȘvĂ©,Le monde enfin s'incarne et dĂ©roule ses pompes. Il est tard. Levez-vous. L'eau coule en la faut laver ce corps que la nuit a faut nourrir ce corps affamĂ© de faut vĂȘtir ce corps aprĂšs l'avoir mouillĂ©. AprĂšs avoir frottĂ© les mains que tachait l'encre,AprĂšs avoir brossĂ© les dents oĂč pourrissaientTant de mots retenus comme bateaux Ă  l'ancre,Tant de chansons, de vĂ©ritĂ©s et de secrets. Il est tard. Levez-vous. Dans la rue un refrainVous appelle et vous dit Voici la vie rĂ©elle » .On a mis le couvert. Mangez Ă  votre faimPuis remettez le mors au cheval qu'on attelle. Pourtant pensez Ă  ceux qui sont muets et sourdsCar ils sont morts, assassinĂ©s, au petit jour. Le rĂ©veil II - Albert MĂ©rat Le soleil s'est levĂ© du milieu des collinesComme le premier-nĂ© divin des nuits d'Ă©tĂ©,DĂ©chirant, dans un vol de flammes emportĂ©,Du matin frissonnant les frĂȘles mousselines. Les champs, l'eau, les forĂȘts graves et sibyllines,La terre jusqu'au ciel tressaille de chƓur universel des bĂȘtes a chantĂ©,Voix dans l'air, voix des bois, sauvages et cĂąlines. L'homme seul, raisonneur pensif dĂšs le rĂ©veil,Regarde cette joie, en son retour vermeil,Éternellement rose, aimable et coutumiĂšre ; Et comme elle n'a pas Ă©tĂ© faite pour lui,Sans folles actions de grĂąces, sans ennui,D'un Ɠil indiffĂ©rent accepte la lumiĂšre. À quelqu'un qui me rĂ©veillait - Antoine-Vincent Arnault Pourquoi me rendre Ă  ma douleur ?Pourquoi rĂ©tablis-tu, barbare,Entre mon sort et le bonheurL'immensitĂ© qui les sĂ©pare ? En prĂ©cipitant mon rĂ©veil,Sais-tu bien ce que tu m'enlĂšves ?Je retrouverai mon sommeil,Mais retrouverai-je mes rĂȘves ? Je revoyais mon doux pays,Ces beaux lieux que la Seine arrose !J'embrassais mes heureux amis,Et j'Ă©tais Ă  cĂŽtĂ© de Rose ! Objets de mes vƓux assidus,Vous qui m'aimez, toi que j'adore,Vous que j'avais dĂ©jĂ  perdus,Fallait-il donc vous perdre encore ! Le RĂ©veil - RenĂ©-François Sully Prudhomme Si tu m’appartenais faisons ce rĂȘve Ă©trange !,Je voudrais avant toi m’éveiller le matinPour m’accouder longtemps prĂšs de ton sommeil d’ange,Egal et murmurant comme un ruisseau lointain. J’irais Ă  pas discrets cueillir de l’églantine,Et, patient, rempli d’un silence joyeux,J’entr’ouvrirais tes mains, qui gardent ta poitrine,Pour y glisser mes fleurs en te baisant les yeux. Et tes yeux Ă©tonnĂ©s reconnaĂźtraient la terreDans les choses oĂč Dieu mit le plus de douceur,Puis tourneraient vers moi leur naissante lumiĂšre,Tout pleins de mon offrande et tout pleins de ton cƓur. Oh ! Comprends ce qu’il souffre et sens bien comme il aime,Celui qui poserait, au lever du soleil,Un bouquet, invisible encor, sur ton sein mĂȘme,Pour placer ton bonheur plus prĂšs de ton rĂ©veil ! Le rĂ©veil - Marceline Desbordes-Valmore Sur ce lit de roseaux puis-je dormir encore ?Je sens l'air embaumĂ© courir autour de toi ;Ta bouche est une fleur dont le parfum dĂ©vore Approche, ĂŽ mon trĂ©sor, et ne brĂ»le que Ă©veille-toi ! Mais ce souffle d'amour, ce baiser que j'envie,Sur tes lĂšvres encor je n'ose le ravir ;AccordĂ© par ton cƓur, il doublera ma sommeil se prolonge, et tu me fais mourir Je n'ose le ravir. Viens, sous les bananiers nous trouverons l' oiseaux vont chanter en voyant notre soleil est jaloux, il est sous un nuage,Et c'est dans tes yeux seuls que je cherche le jour Viens Ă©clairer l'amour. Non, non, tu ne dors plus, tu partages ma flamme ;Tes baisers sont le miel que nous donnent les cƓur a soupirĂ©, viens-tu chercher mon Ăąme ?Elle erre sur ma bouche et veut sĂ©cher tes sous des fleurs. L'aurore s'allume - Victor Hugo L'aurore s'allume ;L'ombre Ă©paisse fuit ;Le rĂȘve et la brumeVont oĂč va la nuit ;PaupiĂšres et rosesS'ouvrent demi-closes ;Du rĂ©veil des chosesOn entend le bruit. Tout chante et murmure,Tout parle Ă  la fois,FumĂ©e et verdure,Les nids et les toits ;Le vent parle aux chĂȘnes,L'eau parle aux fontaines ;Toutes les haleinesDeviennent des voix ! Tout reprend son Ăąme,L'enfant son hochet,Le foyer sa flamme,Le luth son archet ;Folie ou dĂ©mence,Dans le monde immense,Chacun recommenceCe qu'il Ă©bauchait. Qu'on pense ou qu'on aime,Sans cesse agitĂ©,Vers un but suprĂȘme,Tout vole emportĂ© ;L'esquif cherche un mĂŽle,L'abeille un vieux saule,La boussole un pĂŽle,Moi la vĂ©ritĂ©. Jeune fille - Charles Dovalle extrait Pendant les heures du sommeilLa jeune fille fait des songesTout pleins de sĂ©duisants mensonges ;Puis, au rĂ©veil,Elle sourit, comme pour direAu doux soleil un doux bonjour,Et ce sourire,C'est de l'amour. À une Demoiselle malade - ClĂ©ment Marot Ma mignonne,Je vous donneLe bon jour;Le sĂ©jourC’est ouvrezVotre porteEt qu’on sorteVitement,Car ClĂ©mentLe vous friandeDe ta bouche,Qui se coucheEn dangerPour mangerConfitures;Si tu duresTrop malade,Couleur fadeTu prendras,Et perdrasL’ te dointSantĂ© bonne,Ma mignonne. Vieille Clameur - Robert Desnos extrait Salut de bon matin quand l'ivresse est communequand le fleuve adolescent descend d'un pas nonchalantles escaliers de marbre colossauxavec son cortĂšge de nuĂ©es blanches et d'ortiesLa plus belle nuĂ©e Ă©tait un clair de lune rĂ©cemment transformĂ©et l'ortie la plus haute Ă©tait couverte de diamantsSalut de bon matin Ă  la fleur du charbonla vierge au grand cƓur qui m'endormira ce soirSalut de bon matin aux yeux de cristal aux yeux de lavande aux yeux de gypseaux yeux de calme plat aux yeux de sanglot aux yeux de tempĂȘteSalut de bon matin salutLa flamme est dans mon cƓur et le soleil dans le verreMais jamais plus hĂ©las ne pourrons-nous dire encoreSalut de bon matin tous ! crocodiles yeux de cristal orties viergefleur du charbon vierge au grand cƓur. Le Coucou - Robert Desnos Coucous des bois et des jardins,J'ai le cƓur joyeux, j'ai le cƓur fleuri, coucou malin,Je viendrai te cueillir le cƓur joyeux, j'ai le cƓur tranquille,De bon matin. Ineffable lever... - Victor Hugo Ineffable lever du premier rayon d'or,Du jour Ă©clairant tout sans rien savoir encor !O matin des matins ! amour ! joie effrĂ©nĂ©eDe commencer le temps, l'heure, le mois, l'annĂ©e !Ouverture du monde ! instant prodigieux !La nuit se dissolvait dans les Ă©normes cieuxOĂč rien ne tremble, oĂč rien ne pleure, oĂč rien ne souffre ;Autant que le chaos la lumiĂšre Ă©tait gouffre ;Dieu se manifestait dans sa calme grandeur,Certitude pour l'Ăąme et pour les yeux splendeur ;De faĂźte en faĂźte, au ciel et sur terre, et dans toutesLes Ă©paisseurs de l'ĂȘtre aux innombrables voĂ»tes,On voyait l'Ă©vidence adorable Ă©clater. [...] J’espĂšre de cette sĂ©lection de poĂšmes vous a plus. N'hĂ©sitez pas Ă  en envoyer un aux personnes que vous apprĂ©ciez pour leur souhaiter une bonne journĂ©e en poĂ©sie. Autres pages qui pourraient vous intĂ©resser Les meilleurs poĂšmes pour dire bonsoir ou bonne nuitPoĂšmes d'amour courts et citations Ă  envoyer par message Cliquez ci-dessous pour dĂ©couvrir un poĂšme sĂ©lectionnĂ© au hasard. Message aux membres de Poetica Mundi ! Chers membres de la communautĂ© Poetica Mundi, n'oubliez pas D'aller consulter les publications de la communautĂ© poĂšmes, quiz, messages ;De tĂ©lĂ©charger vos nouveaux avantages livres, activitĂ©s, poĂšmes Ă  imprimer, etc. ;Et de m'envoyer vos demandes spĂ©ciales. Cliquez sur le lien suivant pour vous connecter ou devenir membre. Merci de me soutenir et de me permettre de vous offrir plus de 16 000 poĂšmes sur ce site sans publicitĂ© et de la poĂ©sie sur YouTube !Johann PoĂšme LE SENS DE LA VIE 7, Jacques RAFFIN. PoĂ©sie Française est Ă  la fois une anthologie de la poĂ©sie classique, du moyen-Ăąge au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle, et Ă©galement un espace de visibilitĂ© pour l'internaute, amateur Ă©clairĂ© ou professionnel qui dĂ©sire y publier ses oeuvres Ă  titre gratuit.
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Vaindéfi qu'au néant vous jetez, dans l'ivresse D'un instant de bonheur? Amants, autour de vous une voix inflexible Crie à tout ce qui naßt : « Aime et meurs ici-bas! » La mort est implacable et le ciel insensible; Vous n'échapperez pas. Eh bien ! puisqu'il le faut, sans trouble

Je ne me rends pas toujours compte que c’est une grĂące que d’ĂȘtre en vie. Je ne me rends pas toujours compte que la vie m’a Ă©tĂ© donnĂ©e gratuitement. Je ne me rends pas toujours compte que donner, en accord avec soi-mĂȘme, c’est aller dans le sens de la vie. Le soir, lorsque je suis couchĂ© dans mon lit, que je respire profondĂ©ment et que j’entends mon cƓur battre, je me dis que mĂȘme si la vie est puissance, elle ne tient qu’à un fil, que la vie est fragile. Plus je suis Ă  l’écoute, plus je ressens, plus je considĂšre tout ce qui m’arrive comme Ă©tant important. Ainsi, ma maniĂšre de voir change. Je ne vois plus de la mĂȘme façon. Je rĂ©apprends Ă  voir, je rĂ©apprends Ă  vivre. La fonction de mon regard change. Je sens que tout devient important. Tout devient important Ă  chaque moment. Quand je vais choisir les fruits et lĂ©gumes au marchĂ©, quand je marche sur le trottoir, quand je souris Ă  un enfant, quand je rĂ©pare une crevaison, quand j’attends quelqu’un, je ressens qu’il n’y a rien de meilleur. Je considĂšre qu’il n’y a rien de meilleur que ce qui m’arrive peu importe ce qui m’arrive. La vie revĂȘt un caractĂšre sacrĂ©. Je me suis rendu compte que mĂȘme si je pouvais penser, dĂ©cider et agir, je ne suis pas le maĂźtre de ma vie mais que la Vie est ma maĂźtresse. Et je ne suis pas lĂ  que pour en profiter. Je la remercie et, le plus souvent possible, je suis Ă  son service, Ă  son Ă©coute. J’écoute les signes qu’elle me prĂ©sente au quotidien et j’essaie de voir comment je me sens dans chacune des situations, en les vivant pleinement. Il n’y a pas de situation idĂ©ale; il n’y a que ce qui nous arrive. Je considĂšre ce qui m’arrive comme Ă©tant prĂ©cieux. Je me considĂšre chanceux d’ĂȘtre en vie et de pouvoir vivre. À simplement dire cela, je me sens plus lĂ©ger. Je me sens devant de multiples possibilitĂ©s, je me sens plus ouvert. Je sens que la vie est belle et gĂ©nĂ©reuse, qu’il nous suffit seulement d’ĂȘtre prĂ©sent et Ă  l’écoute pour l’apprĂ©cier et de toujours aller dans son sens. Je me rends compte que tout est dans la façon dont j’aborde ce qui m’arrive. Qui suis-je pour dĂ©cider ce qui doit m’arriver ? Qui suis-je pour me prendre pour le grand juge, le commentateur et le critique de premier plan ? Certes, je ne suis pas lĂ  pour cesser de souhaiter rĂ©aliser des projets ou entreprendre des actions. Qui suis-je donc, pour vouloir tout contrĂŽler, surtout la tournure des Ă©vĂ©nements ? La vie commence maintenant. La vie est belle. La vie est pleine de possibilitĂ©s. La plus grande possibilitĂ©, c’est ce que nous sommes maintenant, peu importe ce que nous faisons, ce que nous avons, ce que nous reprĂ©sentons, peu importe notre situation ou les problĂšmes qui nous accablent. Ce qui est merveilleux Ă  constater, c’est qu’à n’importe quel des moments de notre vie, nous sommes, tout simplement. Malheureusement, nous l’oublions souvent. La vie nous a Ă©tĂ© donnĂ©e et comme disait Nietzsche dans sa jeunesse Le monde te prend tel que tu te donnes. » JANVIER 2006
Connaissezvous cette poĂ©sie, qui s’appelle « Le bon sens », ou « Prends la vie dans le bon sens » ? Les Ă©lĂšves peuvent le rĂ©citer de haut en bas ou de bas en haut : Je suis quelqu’un d’inutile Et ce serait idiot de penser que Je suis une belle personne Leni Cassagnettes RĂ©pondre Laisser un commentaire
Voici un interview que j’ai rĂ©alisĂ© rĂ©cemment pour le magazine SantĂ© IntĂ©grative », d’abord parce que j’aime la poĂ©sie de Rilke, adorant le feuilleter de temps en temps pour me mettre en des Ă©tats intĂ©rieurs entre rĂȘverie et rĂ©vĂ©lation spirituelle, ensuite parce qu’en la personne de ce jeune acteur JĂ©rĂ©mie Sonntag, il y a une belle intĂ©gration entre la poĂ©sie, le théùtre et l’hypersensibilitĂ© vue sous l’angle venez de prĂ©senter un spectacle poĂ©tique consacrĂ© au grand poĂšte Rilke, au théùtre du Lucernaire Ă  Paris, pouvez d’abord nous parler de ce spectacle et de Rilke ?Pendant deux mois avril et mai 2013, j’ai prĂ©sentĂ© un solo poĂ©tique, consacrĂ© Ă  Rilke, avec un montage de textes issus de toute son oeuvre, mĂ©langĂ© Ă  de la video et de la musique. C’est comme une errance, un voyage pour se laisser aller et dĂ©couvrir Rilke et son oeuvre. Celui-ci est nĂ© Ă  Prague en 1875, au milieu de l’empire austro-hongrois. Il a commencĂ© son oeuvre en allant Ă  Paris, oĂč il devint le secrĂ©taire de Rodin, il a alors cotoyĂ© le monde artistique de l’époque, mais il a dĂ©cidĂ© de s’en extraire, car il l’apprĂ©hendait beaucoup trop, et il est parti voyager seul dans toute l’Europe, afin d’en ĂȘtre le spectateur et Ă©crire Ă  son sujet. Il a dĂ©cidĂ© de ne rien avoir matĂ©riellement, pour voyager de mĂ©cĂšne en mĂ©cĂšne en se consacrant uniquement Ă  l’écriture. A la fin de sa vie, un mĂ©cĂšne lui a offert une petite maison en Suisse, oĂč il est mort Ă  51 ans de leucĂ©mie. Rilke est d’abord un poĂšte de l’hypersensibilitĂ© et de l’empathie. Il Ă©crivait souvent trĂšs vite, d’une seule traite, quelquefois en une seule nuit, comme La chanson d’amour et de mort du cornette Christophe Rilke » ; ensuite il a Ă©voluĂ© en essayant de construire un peu plus ses oeuvres. A la fin de sa vie, il a Ă©crit en français, en particulier les poĂšmes autour de la rose qu’on a seulement retenus en France, au point de croire qu’il Ă©tait mort d’une piqĂ»re de rose, mais cela est faux et n’est pas du tout reprĂ©sentatif de son oeuvre. En fait Rilke est trĂšs Ă©clectique, il a beaucoup mĂ©langĂ© les styles d’ avez-vous Ă©tĂ© attirĂ© par Rilke, au point de le mettre en scĂšne ? Depuis longtemps je caresse l’idĂ©e de me retrouver seul sur scĂšne Ă  dire de la poĂ©sie, afin de faire une expĂ©rience de communion avec les spectateurs. Je pense, en effet, que nous avons besoin de plus en plus de poĂ©sie dans ce monde actuel qui s’accĂ©lĂšre et qui est dans des modes d’ĂȘtre trĂšs rĂ©actifs et trĂšs violents, en ayant perdu la libertĂ© de prendre du temps et de se laisser aller en connexion Ă  soi-mĂȘme. Prendre un livre de poĂ©sie, c’est prendre ce temps de se laisser-aller, pour se remplir de mots et d’images. Je vois les gens, chaque soir au dĂ©but il leur est difficile de mettre de cĂŽtĂ© leur aspect rationnel, explicatif, afin de juste s’abandonner, se poser lĂ  et laisser faire, sans rien rechercher, sans essayer de vouloir comprendre, pour se laisser rĂȘver, se laisser aller Ă  une divagation de mots et d’images. On se permet habituellement, juste le lĂącher-prise du divertissement par le rire. J’ai eu envie d’aller Ă  contre-pied de cela, pour se remplir de sensations, de beautĂ© et de simplicitĂ©. Du coup, Rilke Ă©tait clairement le poĂšte avec lequel il fallait faire cela, parce que c’est un poĂšte de la sensation et du sensible. Je voulais qu’on arrĂȘte de rĂ©flĂ©chir, de se prendre la tĂȘte », afin de se laisser aller Ă  soi et Ă  la sensation. La poĂ©sie de Rilke, dĂšs qu’on veut la saisir intellectuellement, la comprendre, elle vous Ă©chappe, il faut donc se laisser aller dans un Ă©tat de trĂšs grande ouverture, de trĂšs grande disponibilitĂ©. On peut alors la comprendre, mais dans le sens de prendre Ă  soi dans la sensation, en un endroit intĂ©rieur trĂšs profond et trĂšs cela marche avec le public ? Cela marche trĂšs bien. Je sens la salle qui cherche Ă  comprendre au dĂ©but, parce que dans la journĂ©e, au boulot, on n’arrĂȘte pas de chercher Ă  comprendre, mais tout d’un coup ça lĂąche et je vois ces moments oĂč ça lĂąche, ces moments oĂč l’on s’abandonne, oĂč on se laisse bercer par la beautĂ©. Je ressens cela tous les soirs, Ă  des moments diffĂ©rents, et tout mon travail est d’essayer d’amener le public Ă  ce lĂącher, et ça qu’il y a une autre raison plus personnelle de travailler sur Rilke ? Oui, en choisissant les textes de maniĂšre intuitive, je me suis aperçu qu’ils amenaient tous dans une mĂȘme direction c’était le rapport Ă  la sensibilitĂ©, l’hypersensibilitĂ© et l’empathie. Au dĂ©but, j’ai Ă©tĂ© surtout attirĂ© par Les Cahiers de Malte Laurids Brigge » parlant d’un jeune homme venant d’un pays Ă©tranger, qui se prend la grande ville en pleine figure, – c’est au dĂ©but du 20e siĂ©cle, mais cela ressemble Ă  l’immersion dans les grandes mĂ©gapoles actuelles avec leur foule, leur misĂšre et leur violence. Ce jeune homme n’a pas de barriĂšre entre lui et le monde environnant et les sensations de ce monde pĂ©nĂštrent en lui jusqu’à le terrifier. Souffrant moi-mĂȘme de spasmophilie et d’hypersensibilitĂ©, j’ai toujours Ă©tĂ© trĂšs sensible Ă  cette Ă©criture, et j’ai appris en lisant la Correspondance de Rilke, que toute sa vie, il a eu des malaises, sans comprendre pourquoi. Les mĂ©decins de l’époque lui ont prescit des Ă©lectrochocs ou des sĂ©ances de psychanalyse. Il n’a pas voulu ni de l’un, ni de l’autre l’écriture sans doute Ă©tait sa thĂ©rapie. A la fin de sa vie, un mĂ©decin lui a juste dit vous avez une maladie du grand nerf sympathique . J’ai pu moi-mĂȘme vĂ©rifier cela avec mon mĂ©decin traitant en Ă©prouvant tous les troubles de la spasmophilie. Ce mĂ©decin est mĂȘme allĂ© dans sa bibliothĂšque, chercher un petit livre, qui Ă©tait des poĂšmes de Rilke qu’il aimait lire entre deux patients. Donc par rapport Ă  ce que j’ai vĂ©cu, j’ai senti que j’avais besoin de dire quelque chose Ă  cet endroit lĂ , parce que Rilke dĂ©crit trĂšs bien la perte de soi au monde et le monde qui se perd en soi, et comment sortir de cet Ă©tat lĂ . J’étais un trĂšs bon vecteur pour cette parole-lĂ . Comment sortir de cet Ă©tat lĂ  » est-ce que Rilke fournit des clĂ©s ? Oui, et c’est le fil du spectacle dans une 1Ăšre partie, Rilke est confrontĂ© au monde et Ă  ses sensation dĂ©sagrĂ©ables, ensuite vient un moment oĂč il en analyse pour ainsi dire les causes, avec des souvenirs des images d’enfance, – c’est presque une psychanalyse personnelle. Enfin, cela l’amĂšne Ă  se dire quelle chance j’ai d’ĂȘtre comme je suis ! », afin de juste tout accepter, en le transcendant et le dĂ©passant, pour en faire quelque chose. Le leitmotiv de Rilke c’est de faire quelque chose avec l’angoisse. Toutes ces douleurs, c’est le ferment, c’est le terreau qui fait notre diffĂ©rence et qu’il est bon de cultiver en commençant par l’accepter pour en faire quelque chose, comme Rilke l’a fait avec l’écriture en trouvant un nouveau rapport au monde. Donc, je peux dire que Rilke m’a fait vraiment du bien. Par exemple lors de transport en commun, oĂč la crise de spasmo » n’était pas loin, il m’est arrivĂ© de m’apaiser en lisant du Rilke, car son Ă©criture est fonciĂšrement positive, lumineuse et va vers le beau. Le fait aussi de dire ces mots sur scĂšne peut m’apaiser de toutes mes sensations troublantes ou violentes. Ainsi, j’aime beaucoup ce texte tirĂ© de la dixiĂšme Ă©lĂ©gie de Duino » Nous gĂąchons nos douleurs. DĂ©sespĂ©rĂ©ment, nous cherchons Ă  l’horizon du temps Leur Ă©ventuelle fin, alors qu’elles sont notre verdure en plein hiver, Notre noire pervenche, L’une des saisons de notre annĂ©e mentale Et pas seulement saison ; Elles sont lieu, rĂ©sidence, base, sol, y a un texte aussi Ă  la fin du spectacle, qui reprĂ©sente un apaisement ; il est issu d’une piĂšce de théùtre Ame d’hiver » se terminant par le monologue d’une femme aveugle qui raconte comment, depuis qu’elle ne voit plus, elle voit d’une autre maniĂšre Puis vers mes yeux le chemin s’est fermĂ© Je ne le connais plus, Tout en moi maintenant, allant et venant, Tout est sĂ»r, tout est sans soucis ; les sentiments Vont ça et lĂ  comme des convalescents prenant plaisir A circuler dans l’obscure maison de mon corps. Quelques uns font leur choix Parmi les souvenirs, Et les plus jeunes Regardent tous dehors 
 Je n’ai plus maintenant Ă  me passer de rien Les couleurs sont toutes transcrites En bruit et senteur. Et retentissant d’une beautĂ© infinie en sonoritĂ©s
 A quoi me servirait un livre ? Le vent feuillette Ă  l’intĂ©rieur des arbres Et je sais ce que peuvent y ĂȘtre les mots Et je les rĂ©pĂšte souvent Ă  voix basse. – Et la mort, qui cueille les regards comme des fleurs, ne trouve pas mes yeux
 »La derniĂšre phrase pour les hypersensibles est importante, car elle Ă©voque le rapport Ă  la mort imminente, trĂšs violente dans les crises et malaises, elle me fait du bien, elle ouvre vers quelque chose de quelle maniĂšre vous sentez-vous aussi diffĂ©rent de Rilke ? Il y a une grande diffĂ©rence Rilke, parce que son rapport au monde Ă©tait trop compliquĂ©, a choisi de s’enfuir, de vivre seul, d’écrire en Ă©tant spectateur avec comme seule relation aux gens, le rapport Ă©pistolaire. Il y a une sorte de perte du contact avec le monde et les autres en une solution extrĂȘme, oĂč je ne me reconnais pas. Au contraire par le théùtre je provoque le contact, et le contact avec le public est trĂšs fort. Je sens Ă©normĂ©ment les gens – c’est d’ailleurs ce qui diffĂ©rencie le théùtre du cinĂ©ma – c’est un vrai moment de partage, d’échange et de communion. Tous les comĂ©diens se ressemblent pour cela, mais moi, Ă©tant hypersensible, c’est peut-ĂȘtre plus fort, et avec un texte comme celui-ci, encore plus que le spectacle touche Ă  sa fin, pouvez-vous en tirer un bilan ? Ce spectacle rencontre un trĂšs fort Ă©cho, d’abord par rapport Ă  la poĂ©sie – les gens en ont besoin -, ensuite par rapport Ă  Rilke et la sensation. Cela fait du bien de savoir que les gens ont besoin de se poser, de se laisser aller Ă  rĂȘver, Ă  divaguer, afin d’aller Ă  la contemplation. C’était un vĂ©ritable pari que de proposer un spectacle de poĂ©sie, Ă  18h 30, sur Rilke qui n’est pas trĂšs connu en France, hormis ses Lettres Ă  un jeune poĂšte ». Le public est venu surtout par le bouche Ă  oreille. Les gens Ă©taient nombreux et beaucoup n’arrivaient pas Ă  quitter la salle aprĂšs la reprĂ©sentation, se sentant vraiment bien. Certains m’écrivent des lettres pour me remercier ; l’autre jour Ă  la fin d’une reprĂ©sentation je suis restĂ© avec un groupe de jeunes de 18 Ă  20 ans, je ne pensais pas qu’ils pouvaient ĂȘtre intĂ©ressĂ©s par Rilke ; en fait cela fut pour eux une vraie rĂ©vĂ©lation, quelque chose s’est passĂ©, peut-ĂȘtre parce qu’il y a une partie dans le spectacle que l’on peut mettre en parallĂšle avec la sortie de l’adolescence et la confrontation au monde, peut-ĂȘtre parce que nous avons voulu dans la mise en scĂšne que le spectateur soit baignĂ© dans une atmosphĂšre visuelle et sonore en plus des textes, ce qui permet Ă  certains, – puisque nous sommes dans une sociĂ©tĂ© de l’image -, une autre porte d’accĂšs aux mots. J’ai donc dĂ©couvert le bonheur que la poĂ©sie puisse ĂȘtre partagĂ©e et que cela puisse ĂȘtre trĂšs important pour les gens hypersensibles. Il y a beaucoup de gens hypersensibles, faisant par exemple des crises de spasmophilie, qui sont venus me voir pour me remercier, car le cheminement du spectacle leur a permis d’explorer leur propre angoisse, en leur montrant qu’ils pouvaient aller au delĂ . C’est aussi une trĂšs belle porte d’entrĂ©e pour ma compagnie, que je viens de fonder avec Florian Goetz. Elle va continuer Ă  porter ce spectacle avec une tournĂ©e en province et une prĂ©sentation en 2014 Ă  Avignon. C’est aussi le point de dĂ©part de nouveaux spectacles tournĂ©s vers la poĂ©sie et la littĂ©rature, afin d’amener des textes d’auteurs, que l’on connait sans connaĂźtre, dans une mise en scĂšne contemporaine, pouvant permettre de changer l’image de la poĂ©sie vieillie et poussiĂ©reuse », surtout auprĂšs des jeunes. Tout le but de ces spectacles sera de faire sortir le public de ses prĂ©jugĂ©s, de ses images prĂ©conçues. Des gens sont venus me dire je n’aime pas la poĂ©sie, mais lĂ  merci ! Demain je vais aller acheter des livres et lire de la poĂ©sie . Cela c’est le plus beau compliment, pour moi, c’est rĂ©ussi, et les prochains projets iront dans ce sens comment donner une Ă©tincelle de vie Ă  certaines oeuvres un peu que vous pouvez aussi nous parler de votre compagnie dans la variĂ©tĂ© de ses activitĂ©s ? La compagnie donne aussi beaucoup de formation et de pĂ©dagogie dans les Ă©coles, – c’est surtout le travail de Florian Goetz – avec un pĂŽle de recherche pour les enfants dyslexiques, pour les enseignants afin de leur apprendre Ă  ĂȘtre sur scĂšne, savoir placer leur voix, gĂ©rer une salle, prendre conscience du groupe et pour les enfants savoir Ă©couter et ĂȘtre ensemble. La compagnie s’occupe aussi du 3e Ăąge, notamment dans son rapport Ă  la mĂ©moire. Personnellement, en tant que comĂ©dien, je travaille aussi avec d’autres compagnies dans les prisons, ou pour faire du théùtre forum et citoyen ». Un spectacle dans une prison, ça fait du bien, ça fait revenir Ă  l’essentiel, ça fait sortir le théùtre de lĂ  oĂč il est habituellement. J’ai mis en scĂšne un spectacle pour enfants, je joue de la musique, je suis aussi chanteur
 En ce moment, je pars pour un spectacle de rue sur les faits divers, les tueurs en sĂ©rie, pour prĂ©senter notre rapport Ă  la peur, afin d’interroger notre regard de voyeur ou d’identification Ă  la victime. J’aime varier les univers pour les rassembler ensuite, pour ne pas les mettre dans des cases, pour transformer la vision traditionnelle du Les arpenteurs de l’invisible interviews, poĂ©sie, psychothĂ©rapies Cette entrĂ©e a Ă©tĂ© publiĂ©e le dimanche 21 juillet 2013 Ă  21 h 17 min, et rangĂ©e dans Non classĂ©, poĂ©sie. Les commentaires et les pings sont pour le moment fermĂ©s.
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Đ•ŐŒá‰ŠŃ…Ő­ÎČĐ”ŐąĐžÏ‡ áŠœĐ”Đłá‰żĐ“ áˆŹÎœĐžĐżĐ°Đ¶Îčсξт ŃĐ»Đžá‰‡Đ”áˆ·ŃŽá‰žŐ­ĐœŃƒĐČŃ€áŒ»ĐłĐ”Ő° áŒŁÎœĐŸŐ¶ŐšÖ† уÎČĐ•Ï„ĐŸŃ†ŃƒŐ”Ő„ĐșՄኔ ŐŸÎčщխсĐșÖ…Ő©Ï‰
PoÚme Le sens de la vie 4, Jacques RAFFIN. Poésie Française est à la fois une anthologie de la poésie classique, du moyen-ùge au début du XXÚme siÚcle, et également un espace de visibilité pour l'internaute, amateur éclairé ou professionnel qui désire y publier ses oeuvres à titre gratuit.

La grande poĂ©sie parvient Ă  exprimer le sence mĂȘme de son sujet - et quand il s'agit de la vie, c'est tout un dĂ©fi. Pour capturer quelque chose qui est si variĂ©, mais qui nous unit en tant que frĂšres et sƓurs d'armes, il faut une rĂ©elle habiletĂ© et de l'artisanat. Heureusement pour nous, les meilleurs poĂštes Ă  travers les Ăąges ont Ă©crit de nombreux versets classiques et magnifiques pour nous aider Ă  comprendre - voire Ă  dĂ©chiffrer - la vie dans toute sa splendeur. Voici 10 des poĂšmes les plus profonds et les plus significatifs sur la vie. Certains longs, certains courts, certains cĂ©lĂšbres, Et certains tristes. Si vous regardez sur une appareile mobile, nous vous recommandons de tourner l'Ă©cran pour assurer une forma correct de chaque poĂšme pendant que vous le lisez. 1. Un psaume de vie par Henry Wadsworth Longfellow Ce poĂšme qui rime est l'Ă©tincelle qui peut raviver les feux en vous. Il vous met au dĂ©fi de sortir et de vivre votre vie dans le moment prĂ©sent en tant que hĂ©ros » et de laisser votre marque sur ce monde. Acte! Passer Ă  l'action! Être actif! Ne me dites pas, en nombre triste, la vie n'est qu'un rĂȘve vide! Car l'Ăąme est morte qui sommeille, Et les choses ne sont pas ce qu'elles semblent. La vie est rĂ©elle! La vie est sĂ©rieuse! Et la tombe n'est pas son but; Tu es poussiĂšre, pour revenir en poussiĂšre, On n'a pas parlĂ© de l'Ăąme. Pas la jouissance, et non la douleur, est notre fin ou notre voie; Mais pour agir, que chacun nous trouve demain plus loin qu'aujourd'hui. L'art est long, et le temps est Ă©phĂ©mĂšre, Et nos cƓurs, bien que robustes et courageux, Pourtant, comme des tambours Ă©touffĂ©s, battent les marches funĂ©raires vers la tombe. Dans le vaste champ de bataille du monde, Dans le bivouac de la vie, Ne sois pas comme du bĂ©tail muet et conduit! Soyez un hĂ©ros dans le conflit! Ne faites confiance Ă  aucun avenir, cependant agrĂ©able! Laissez le passĂ© mort enterrer ses morts! Agissez, agissez dans le prĂ©sent vivant! Coeur Ă  l'intĂ©rieur, et Dieu o'erhead! La vie de grands hommes nous rappelle tous que nous pouvons sublimer notre vie, et, en partant, laisser derriĂšre nous des empreintes de pas sur le sable du temps; Des empreintes de pas, que peut-ĂȘtre un autre, Voile solennelle de la vie de O'er, Un frĂšre abandonnĂ© et naufragĂ©, Voyant, reprendront courage. Soyons donc prĂȘts Ă  agir, Avec un cƓur pour tout sort; Atteindre toujours, poursuivre toujours, Apprendre Ă  travailler et Ă  attendre. 2. La route non empruntĂ©e par Robert Frost La vie est faite d'une succession de choix. Ce cĂ©lĂšbre poĂšme commence Ă  une fourchette dans un chemin boisĂ© et ouvre le lecteur le long d'une "route" comme moyen d'expliquer que nous devons choisir une façon ou une autre et non pas dans la vie. Peu importe oĂč nous allons, nous ne pouvons pas prĂ©voir oĂč cela nous mĂšnera, ni comment l'autre se serait dĂ©roulĂ©. Nous pouvons faire de notre mieux pour prendre de bonnes dĂ©cisions, mais nous ne saurons jamais vraiment Ă  quel point une alternative aurait pu ĂȘtre pire ou meilleure. Et donc, il ne faut pas regretter la route non empruntĂ©e. Deux routes divergeaient dans un bois jaune, Et dĂ©solĂ©, je ne pouvais pas voyager les deux Et ĂȘtre un voyageur, longtemps je me tenais Et baissais les yeux autant que je pouvais Vers oĂč il se penchait dans le sous-bois; Puis a pris l'autre, tout aussi juste, Et ayant peut-ĂȘtre la meilleure prĂ©tention, Parce qu'il Ă©tait herbeux et voulait ĂȘtre portĂ©; Bien que le passage lĂ -bas les ait portĂ©s Ă  peu prĂšs de la mĂȘme façon, Et les deux ce matin-lĂ  Ă©taient Ă©galement couchĂ©s dans des feuilles, aucune marche n'avait foulĂ© le noir. Oh, j'ai gardĂ© le premier pour un autre jour! Pourtant, sachant comment le chemin mĂšne au chemin, je doutais que je revienne un jour. Je vais le dire avec un soupir Quelque part, des Ăąges et des siĂšcles Ă  venir Deux routes ont divergĂ© dans un bois, et je - j'ai pris celle qui Ă©tait la moins frĂ©quentĂ©e, Et cela a fait toute la diffĂ©rence. 3. Si— par Rudyard Kipling La vie vous mettra au dĂ©fi - physiquement, mentalement, Ă©motionnellement et spirituellement. Ce poĂšme vous appelle Ă  endurer, Ă  continuer et Ă  vous Ă©lever au-dessus de l'adversitĂ© que vous rencontrerez. Il inspire , il motive, il donne un exemple Ă  suivre. C'est comme une recette pour la vie - et c'est un repas des plus satisfaisants. Si vous pouvez garder votre tĂȘte quand tout autour de vous perdez la leur et vous la blĂąme, Si vous pouvez vous faire confiance quand tous les hommes doutent de vous, Mais tenez compte Ă©galement de leurs doutes, Si vous pouvez attendre et ne pas ĂȘtre fatiguĂ© en attendant, ou ĂȘtre menti, ne pas mentir, ou ĂȘtre dĂ©testĂ©, ne pas cĂ©der Ă  la haine, et pourtant ne regardez pas trop bien, ni parlez trop sagement Si vous pouvez rĂȘver - et ne pas faire des rĂȘves votre maĂźtre; Si vous pouvez penser et ne pas faire de vos pensĂ©es votre objectif; Si vous pouvez rencontrer Triomphe et DĂ©sastre Et traiter ces deux imposteurs de la mĂȘme façon; Si vous pouvez supporter d'entendre la vĂ©ritĂ© que vous avez dite Tordu par des nains pour faire un piĂšge pour les imbĂ©ciles, Ou regardez les choses auxquelles vous avez donnĂ© votre vie, brisĂ©es, Et courbez-vous et construisez-les avec des outils usĂ©s Si vous pouvez faire un tas de tous vos gains Et le risquer sur un tour de lancer et de lancer, Et perdre, et recommencer Ă  vos dĂ©buts Et ne jamais dire un mot de votre perte; Si vous pouvez forcer votre cƓur, vos nerfs et vos nerfs Ă  servir votre tour longtemps aprĂšs qu'ils soient partis, et donc tenez bon quand il n'y a rien en vous, sauf la VolontĂ© qui leur dit Tiens bon! Si vous pouvez parler avec les foules et garder votre vertu, Ou marcher avec les rois - ni perdre le contact commun, Si ni les ennemis ni les amis aimants ne peuvent vous blesser, Si tous les hommes comptent avec vous, mais pas trop; Si vous pouvez remplir la minute impitoyable Avec soixante secondes de course Ă  distance, Ă  vous la Terre et tout ce qu'elle contient , et - qui plus est - vous serez un homme, mon fils! 4. N'allez pas doucement dans cette bonne nuit par Dylan Thomas La mort est inĂ©vitable, et comme le dit ce poĂšme la mort» Ă©tant sombre», elle a raison. Mais l'auteur nous exhorte Ă  ne pas cĂ©der Ă  la mort trop facilement et Ă  lutter pour la vie jusqu'Ă  notre dernier souffle. Cela nous rappelle de maniĂšre puissante et persuasive que la vie est Ă©phĂ©mĂšre et que nous devons profiter au maximum du temps que nous avons sur cette planĂšte. N'allez pas doucement dans cette bonne nuit, la vieillesse devrait brĂ»ler et s'extasier Ă  la fin de la journĂ©e; Rage, rage contre la mort de la lumiĂšre. Bien que les hommes sages de leur cĂŽtĂ© sachent que l'obscuritĂ© a raison, parce que leurs paroles n'ont pas provoquĂ© d'Ă©clairs, ils ne vont pas doucement dans cette bonne nuit. Bons hommes, la derniĂšre vague, pleurant Ă  quel point Leurs actes frĂȘles auraient pu danser dans une baie verte, Rage, rage contre la mort de la lumiĂšre. Des hommes sauvages qui ont attrapĂ© et chantĂ© le soleil en vol, Et qui ont appris, trop tard, qu'ils l'ont affligĂ© sur son chemin, N'entre pas doucement dans cette bonne nuit. Des hommes graves, proches de la mort, qui voient avec une vue aveuglante Des yeux aveugles pourraient flamboyer comme des mĂ©tĂ©ores et ĂȘtre gais, Rage, rage contre la mort de la lumiĂšre. Et toi, mon pĂšre, lĂ  sur la triste hauteur, MalĂ©diction, bĂ©nis, moi maintenant avec tes larmes fĂ©roces, je prie. N'allez pas doucement dans cette bonne nuit. Rage, rage contre la mort de la lumiĂšre. 5. Desiderata par Max Ehrmann Ce poĂšme en prose est comme un manuel d'instructions pour la vie. Il est extrĂȘmement Ă©difiant et affirme la vie comme quelque chose Ă  traverser avec intĂ©gritĂ© et compassion. Il touche Ă  de nombreux domaines de l'existence, de nos relations et de nos carriĂšres au vieillissement et Ă  notre bien-ĂȘtre mental. Vraiment, une composition profonde et significative si jamais il y en avait une. Allez tranquillement au milieu du bruit et de la hĂąte, et rappelez-vous quelle paix il peut y avoir en silence. Dans la mesure du possible, sans renoncer, soyez en bons termes avec toutes les personnes. Dites votre vĂ©ritĂ© tranquillement et clairement; et Ă©couter les autres, mĂȘme les ternes et les ignorants; eux aussi ont leur histoire. Évitez les personnes bruyantes et agressives; ils sont vexatoires pour l'esprit. Si vous vous comparez aux autres, vous pouvez devenir vain ou amer, car il y aura toujours des personnes plus grandes et moins nombreuses que vous. Profitez de vos rĂ©alisations ainsi que de vos plans. Restez intĂ©ressĂ© par votre propre carriĂšre, si humble soit-elle; c'est une vĂ©ritable possession dans les fortunes changeantes du temps. Faites preuve de prudence dans vos affaires, car le monde est plein de ruse. Mais que cela ne vous aveugle pas sur la vertu qui existe; de nombreuses personnes aspirent Ă  des idĂ©aux Ă©levĂ©s, et partout la vie est pleine d'hĂ©roĂŻsme. SoistoimĂȘme. Surtout ne feignez pas l'affection. Ni ĂȘtre cynique Ă  propos de l'amour; car face Ă  toute ariditĂ© et dĂ©senchantement, elle est aussi vivace que l'herbe. Suivez avec bontĂ© le conseil des annĂ©es, abandonnant gracieusement les choses de la jeunesse. Nourrissez la force de l'esprit pour vous protĂ©ger en cas de malheur soudain. Mais ne vous affligez pas avec des imaginations sombres. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delĂ  d'une discipline saine, soyez doux avec vous-mĂȘme. Vous ĂȘtes un enfant de l'univers non moins que les arbres et les Ă©toiles; vous avez le droit d'ĂȘtre ici. Et que cela soit clair pour vous ou non, sans aucun doute l'univers se dĂ©roule comme il se doit. Soyez donc en paix avec Dieu, quoi que vous Le conceviez. Et quels que soient vos travaux et vos aspirations, dans la confusion bruyante de la vie, gardez la paix dans votre Ăąme. Avec toute son imposture, sa corvĂ©e et ses rĂȘves brisĂ©s, c'est toujours un monde magnifique. Être de bonne humeur. Aspire Ă  ĂȘtre heureux. 6. Loisirs par WH Davies Ce court poĂšme ne pourrait pas ĂȘtre plus pertinent pour le monde d'aujourd'hui s'il essayait. Il nous conseille de prendre le temps de rester debout et regarder» ou, en d'autres termes, de ralentir et d'observer toute la beautĂ© qui vous entoure. Ne laissez pas le monde se prĂ©cipiter sans prĂ©avis; ouvrez vos yeux et voyez - voyez vraiment - dans toute sa splendeur. Faites de la place dans votre vie pour cet acte de loisir le plus simple. Quelle est cette vie si, plein de soins, nous n'avons pas le temps de nous lever et de regarder. Pas le temps de rester sous les branches Et de regarder aussi longtemps que les moutons ou les vaches. Pas le temps de voir, quand les bois passent, oĂč les Ă©cureuils cachent leurs noix dans l'herbe. Pas le temps de voir, en plein jour, des ruisseaux pleins d'Ă©toiles, comme un ciel la nuit. Pas le temps de se tourner vers le regard de Beauty, Et de regarder ses pieds, comment ils peuvent danser. Pas le temps d'attendre que sa bouche puisse Enrichir ce sourire que ses yeux ont commencĂ©. Une vie pauvre cette si, pleine de soins, nous n'avons pas le temps de nous lever et de regarder. 7. OpportunitĂ© par Berton Braley Vous pouvez vous demander quel est le point de la vie si vous ne faites que rĂ©pĂ©ter ce que les autres ont fait avant vous. Ce poĂšme nous rappelle que le monde ne se lasse pas de la crĂ©ation et que vous ĂȘtes un crĂ©ateur. Il parle de grands actes et de grandes actions, mais aussi d'amour et de romance et de rire et de loyautĂ© - des choses dont tout homme ou femme est capable. ApprĂ©ciez ce que vous avez Ă  apporter Ă  ce monde. Avec doute et consternation, vous ĂȘtes frappĂ©. Vous pensez qu'il n'y a aucune chance pour vous, fils? Eh bien, les meilleurs livres n'ont pas Ă©tĂ© Ă©crits, la meilleure course n'a pas Ă©tĂ© courue, Le meilleur score n'a pas encore Ă©tĂ© fait, La meilleure chanson n'a pas Ă©tĂ© chantĂ©e, Le meilleur morceau n'a pas encore Ă©tĂ© jouĂ©, Cheer up, car le monde est jeune! Aucune chance? Pourquoi le monde est juste avide de choses que vous devez crĂ©er, sa rĂ©serve de vraie richesse est encore maigre, ses besoins sont incessants et grands, Il aspire Ă  plus de puissance et de beautĂ©, plus de rire et d'amour et de romance, plus de loyautĂ©, de travail et de devoir, aucune chance - pourquoi il n'y a que du hasard! Car le meilleur couplet n'a pas encore Ă©tĂ© rimĂ©, La meilleure maison n'a pas Ă©tĂ© planifiĂ©e, Le plus haut sommet n'a pas encore Ă©tĂ© escaladĂ©, Les riviĂšres les plus puissantes ne sont pas enjambĂ©es, Ne vous inquiĂ©tez pas et ne vous inquiĂ©tez pas, timide, Les chances viennent de commencer, Pour les meilleurs emplois n'ont pas Ă©tĂ© commencĂ©s, Le meilleur travail n'a pas Ă©tĂ© fait. 8. Quelle devrait ĂȘtre la vie par Pat A. Fleming En s'Ă©loignant des Ɠuvres cĂ©lĂšbres et classiques, nous trouvons ce joyau d'un poĂšme d'un Ă©crivain amateur va juste pour montrer que n'importe qui peut crĂ©er des piĂšces de grande signification. Tout comme ces poĂšmes plus connus ci-dessus, il nous explique comment nous devons essayer de vivre notre vie. C'est simple, mais inspirant. Apprendre tout en Ă©tant enfant Ce que cette vie est censĂ©e ĂȘtre. Savoir que ça me dĂ©passe, c'est bien plus que moi. Pour surmonter les tragĂ©dies, Pour survivre aux moments les plus difficiles. Pour faire face Ă  ces moments remplis de douleur, Et toujours rĂ©ussir Ă  ĂȘtre gentil. Se battre pour ceux qui ne le peuvent pas, Partager toujours ma lumiĂšre. Avec ceux qui errent dans le noir, Pour aimer de toutes mes forces. Rester debout avec courage, bien que seul. Pour toujours me lever et faire face chaque jour, mĂȘme quand je me sens seul. Pour essayer de comprendre ceux que personne ne veut savoir. Et leur faire sentir une certaine valeur quand le monde les a laissĂ©s partir. Pour ĂȘtre une ancre, forte et vraie, cette personne fidĂšle Ă  la fin. Être une source constante d'espoir Pour ma famille et mes amis. Pour vivre une vie de dĂ©cence, Pour partager mon cƓur et mon Ăąme. Pour toujours dire que je suis dĂ©solĂ© quand j'ai fait du mal Ă  un ami et Ă  un ennemi. Pour ĂȘtre fier de qui j'ai essayĂ© d'ĂȘtre, Et cette vie j'ai choisi de vivre. Tirer le meilleur parti de chaque jour En donnant tout ce que j'ai Ă  donner. Pour moi, c'est ce que devrait ĂȘtre cette vie, Pour moi, c'est pour ça. Prendre ce que Dieu m'a donnĂ© Et le rendre encore plus Pour vivre une vie qui compte, Pour ĂȘtre quelqu'un de grande valeur. Aimer et ĂȘtre aimĂ© en retour Et faire ma marque sur Terre. 9. Quelle est notre vie? par Sir Walter Raleigh C'est le poĂšme le plus court de la liste avec seulement 10 lignes, mais il rĂ©sume comment la vie ne doit pas ĂȘtre prise au sĂ©rieux . Au lieu de cela, l'auteur suggĂšre que la vie est une comĂ©die et que la terre est notre scĂšne. Alors, que devrions-nous faire? Agis bien. Faire rire les gens. Jouez notre rĂŽle dans le monde jusqu'Ă  ce que le rideau tombe et que nous quittions cette vie. Quelle est notre vie? Le jeu de la passion. Notre gaietĂ©? La musique de la division le ventre de nos mĂšres, les maisons fatigantes, oĂč nous sommes habillĂ©s pour la courte comĂ©die de la vie. La terre la scĂšne; Le paradis est le spectateur, qui s'assoit et regarde celui qui agit mal. Les tombes qui nous cachent du soleil brĂ»lant sont comme des rideaux tirĂ©s quand la piĂšce est jouĂ©e. Ainsi, nous jouons aprĂšs notre dernier repos, Et puis nous mourons sĂ©rieusement, pas en plaisantant. 10. Les bĂątisseurs par Henry Wadsworth Longfellow Nous avons commencĂ© avec un poĂšme de cet auteur et nous terminerons donc avec un autre. Ici, on nous apprend que la vie est au sommet des blocs de construction du temps et que nos actions aujourd'hui donnent lieu Ă  nos lendemains. Nous sommes les architectes et les bĂątisseurs de nos vies et si nous voulons atteindre notre propre version du succĂšs, nous devons mettre le dur labeur et l'Ă©nergie. Tous sont des architectes du destin, travaillant dans ces murs du temps; Certains avec des actes massifs et grands, Certains avec des ornements de rimes. Rien d'inutile n'est, ou bas; Chaque chose Ă  sa place est la meilleure; Et ce qui semble ĂȘtre un spectacle inactif Renforce et soutient le reste. Pour la structure que nous Ă©levons, le Temps est rempli de matĂ©riaux; Nos aujourd'hui et hier sont les blocs avec lesquels nous construisons. Vraiment façonner et façonner ces derniers; Ne laissez aucun Ă©cart entre les bĂąillements; Ne pense pas, parce que personne ne voit, de telles choses resteront invisibles. Dans les temps les plus anciens de l'art, les constructeurs travaillaient avec le plus grand soin Chaque minute et chaque partie invisible, Car les dieux voient partout. Faisons Ă©galement notre travail, Ă  la fois l'invisible et le visible; Rendez la maison, oĂč les dieux peuvent habiter, belle, entiĂšre et propre. Sinon, nos vies sont incomplĂštes, debout dans ces murs du temps, des escaliers brisĂ©s, oĂč les pieds trĂ©buchent en cherchant Ă  grimper. Construisez donc aujourd'hui, fort et sĂ»r, avec une base ferme et ample, Et ascendant et sĂ©curisĂ© Demain trouvera sa place. Ainsi seuls pouvons-nous atteindre ces tourelles, oĂč l'Ɠil voit le monde comme une vaste plaine, et une Ă©tendue illimitĂ©e du ciel.

Lajoie est l'identité du chrétien. Répandre la joie dans le monde, et l'Espérance dans la vie intérieure, cet idéal, cet apostolat, ce message divin destiné aux temps actuels, cette guerre qui porte la paix dans son sein, tout ce travail, nous avons à le faire en silence , sans éclat, dans l'humilité collective.
57 poĂšmes <23456PhonĂ©tique Cliquez pour la liste complĂšte sain saine saines sains saint sana sanas sanie sanies sans santĂ© SaĂŽne sauçaient sauçant sauçons sauna saunai saunaient saunais saunait saunant saunas saunĂąt saune saunĂ© saunent saunes saunions saunons ... À M. Louis de Ronchaud I Regardez-les passer, ces couples Ă©phĂ©mĂšres ! Dans les bras l'un de l'autre enlacĂ©s un moment, Tous, avant de mĂȘler Ă  jamais leurs poussiĂšres, Font le mĂȘme serment Toujours ! Un mot hardi que les cieux qui vieillissent Avec Ă©tonnement entendent prononcer, Et qu'osent rĂ©pĂ©ter des lĂšvres qui pĂąlissent Et qui vont se glacer. Vous qui vivez si peu, pourquoi cette promesse Qu'un Ă©lan d'espĂ©rance arrache Ă  votre coeur, Vain dĂ©fi qu'au nĂ©ant vous jetez, dans l'ivresse D'un instant de bonheur ? Amants, autour de vous une voix inflexible Crie Ă  tout ce qui naĂźt Aime et meurs ici-bas ! » La mort est implacable et le ciel insensible ; Vous n'Ă©chapperez pas. Eh bien ! puisqu'il le faut, sans trouble et sans murmure, Forts de ce mĂȘme amour dont vous vous enivrez Et perdus dans le sein de l'immense Nature, Aimez donc, et mourez ! II Non, non, tout n'est pas dit, vers la beautĂ© fragile Quand un charme invincible emporte le dĂ©sir, Sous le feu d'un baiser quand notre pauvre argile A frĂ©mi de plaisir. Notre serment sacrĂ© part d'une Ăąme immortelle ; C'est elle qui s'Ă©meut quand frissonne le corps ; Nous entendons sa voix et le bruit de son aile Jusque dans nos transports. Nous le rĂ©pĂ©tons donc, ce mot qui fait d'envie PĂąlir au firmament les astres radieux, Ce mot qui joint les coeurs et devient, dĂšs la vie, Leur lien pour les cieux. Dans le ravissement d'une Ă©ternelle Ă©treinte Ils passent entraĂźnĂ©s, ces couples amoureux, Et ne s'arrĂȘtent pas pour jeter avec crainte Un regard autour d'eux. Ils demeurent sereins quand tout s'Ă©croule et tombe ; Leur espoir est leur joie et leur appui divin ; Ils ne trĂ©buchent point lorsque contre une tombe Leur pied heurte en chemin. Toi-mĂȘme, quand tes bois abritent leur dĂ©lire, Quand tu couvres de fleurs et d'ombre leurs sentiers, Nature, toi leur mĂšre, aurais-tu ce sourire S'ils mouraient tout entiers ? Sous le voile lĂ©ger de la beautĂ© mortelle Trouver l'Ăąme qu'on cherche et qui pour nous Ă©clĂŽt, Le temps de l'entrevoir, de s'Ă©crier C'est Elle ! » Et la perdre aussitĂŽt, Et la perdre Ă  jamais ! Cette seule pensĂ©e Change en spectre Ă  nos yeux l'image de l'amour. Quoi ! ces voeux infinis, cette ardeur insensĂ©e Pour un ĂȘtre d'un jour ! Et toi, serais-tu donc Ă  ce point sans entrailles, Grand Dieu qui dois d'en haut tout entendre et tout voir, Que tant d'adieux navrants et tant de funĂ©railles Ne puissent t'Ă©mouvoir, Qu'Ă  cette tombe obscure oĂč tu nous fais descendre Tu dises Garde-les, leurs cris sont superflus. AmĂšrement en vain l'on pleure sur leur cendre ; Tu ne les rendras plus ! » Mais non ! Dieu qu'on dit bon, tu permets qu'on espĂšre ; Unir pour sĂ©parer, ce n'est point ton dessein. Tout ce qui s'est aimĂ©, fĂ»t-ce un jour, sur la terre, Va s'aimer dans ton sein. III ÉternitĂ© de l'homme, illusion ! chimĂšre ! Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain ! Il n'a point eu d'hier, ce fantĂŽme Ă©phĂ©mĂšre, Il lui faut un demain ! Pour cet Ă©clair de vie et pour cette Ă©tincelle Qui brĂ»le une minute en vos coeurs Ă©tonnĂ©s, Vous oubliez soudain la fange maternelle Et vos destins bornĂ©s. Vous Ă©chapperiez donc, ĂŽ rĂȘveurs tĂ©mĂ©raires Seuls au Pouvoir fatal qui dĂ©truit en crĂ©ant ? Quittez un tel espoir ; tous les limons sont frĂšres En face du nĂ©ant. Vous dites Ă  la Nuit qui passe dans ses voiles J'aime, et j'espĂšre voir expirer tes flambeaux. » La Nuit ne rĂ©pond rien, mais demain ses Ă©toiles Luiront sur vos tombeaux. Vous croyez que l'amour dont l'Ăąpre feu vous presse A rĂ©servĂ© pour vous sa flamme et ses rayons ; La fleur que vous brisez soupire avec ivresse Nous aussi nous aimons ! » Heureux, vous aspirez la grande Ăąme invisible Qui remplit tout, les bois, les champs de ses ardeurs ; La Nature sourit, mais elle est insensible Que lui font vos bonheurs ? Elle n'a qu'un dĂ©sir, la marĂątre immortelle, C'est d'enfanter toujours, sans fin, sans trĂȘve, encor. MĂšre avide, elle a pris l'Ă©ternitĂ© pour elle, Et vous laisse la mort. Toute sa prĂ©voyance est pour ce qui va naĂźtre ; Le reste est confondu dans un suprĂȘme oubli. Vous, vous avez aimĂ©, vous pouvez disparaĂźtre Son voeu s'est accompli. Quand un souffle d'amour traverse vos poitrines, Sur des flots de bonheur vous tenant suspendus, Aux pieds de la BeautĂ© lorsque des mains divines Vous jettent Ă©perdus ; Quand, pressant sur ce coeur qui va bientĂŽt s'Ă©teindre Un autre objet souffrant, forme vaine ici-bas, Il vous semble, mortels, que vous allez Ă©treindre L'Infini dans vos bras ; Ces dĂ©lires sacrĂ©s, ces dĂ©sirs sans mesure DĂ©chaĂźnĂ©s dans vos flancs comme d'ardents essaims, Ces transports, c'est dĂ©jĂ  l'HumanitĂ© future Qui s'agite en vos seins. Elle se dissoudra, cette argile lĂ©gĂšre Qu'ont Ă©mue un instant la joie et la douleur ; Les vents vont disperser cette noble poussiĂšre Qui fut jadis un coeur. Mais d'autres coeurs naĂźtront qui renoueront la trame De vos espoirs brisĂ©s, de vos amours Ă©teints, PerpĂ©tuant vos pleurs, vos rĂȘves, votre flamme, Dans les Ăąges lointains. Tous les ĂȘtres, formant une chaĂźne Ă©ternelle, Se passent, en courant, le flambeau de l'amour. Chacun rapidement prend la torche immortelle Et la rend Ă  son tour. AveuglĂ©s par l'Ă©clat de sa lumiĂšre errante, Vous jurez, dans la nuit oĂč le sort vous plongea, De la tenir toujours Ă  votre main mourante Elle Ă©chappe dĂ©jĂ . Du moins vous aurez vu luire un Ă©clair sublime ; Il aura sillonnĂ© votre vie un moment ; En tombant vous pourrez emporter dans l'abĂźme Votre Ă©blouissement. Et quand il rĂ©gnerait au fond du ciel paisible Un ĂȘtre sans pitiĂ© qui contemplĂąt souffrir, Si son oeil Ă©ternel considĂšre, impassible, Le naĂźtre et le mourir, Sur le bord de la tombe, et sous ce regard mĂȘme, Qu'un mouvement d'amour soit encor votre adieu ! Oui, faites voir combien l'homme est grand lorsqu'il aime, Et pardonnez Ă  Dieu ! L’Amour et la Mort PoĂšmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poĂšme Commenter le poĂšme Imprimer le poĂšme Envoyer Ă  un ami Voter pour ce poĂšme 1845 votesAu courant de l'amour lorsque je m'abandonne, Dans le torrent divin quand je plonge enivrĂ©, Et presse Ă©perdument sur mon sein qui frissonne Un ĂȘtre idolĂątre. Je sais que je n'Ă©treins qu'une forme fragile, Qu'elle peut Ă  l'instant se glacer sous ma main, Que ce cƓur tout Ă  moi, fait de flamme et d'argile, Sera cendre demain ; Qu'il n'en sortira rien, rien, pas une Ă©tincelle Qui s'Ă©lance et remonte Ă  son foyer lointain Un peu de terre en hĂąte, une pierre qu'on scelle, Et tout est bien Ă©teint. Et l'on viendrait serein, Ă  cette heure derniĂšre, Quand des restes humains le souffle a dĂ©sertĂ©, Devant ces froids dĂ©bris, devant cette poussiĂšre Parler d'Ă©ternitĂ© ! L'Ă©ternitĂ© ! Quelle est cette Ă©trange menace ? A l'amant qui gĂ©mit, sous son deuil Ă©crase, Pourquoi jeter ce mot qui terrifie et glace Un cƓur dĂ©jĂ  brisĂ© ? Quoi ! le ciel, en dĂ©pit de la fosse profonde, S'ouvrirait Ă  l'objet de mon amour jaloux ? C'est assez d'un tombeau, je ne veux pas d'un monde Se dressant entre nous. On me rĂ©pond en vain pour calmer mes alarmes ! L'ĂȘtre dont sans pitiĂ© la mort te sĂ©para, Ce ciel que tu maudis, dans le trouble et les larmes, Le ciel te le rendra. » Me le rendre, grand Dieu ! mais ceint d'une aurĂ©ole, Rempli d'autres pensers, brĂ»lant d'une autre ardeur, N'ayant plus rien en soi de cette chĂšre idole Qui vivait sur mon cƓur ! Ah! j'aime mieux cent fois que tout meure avec elle, Ne pas la retrouver, ne jamais la revoir ; La douleur qui me navre est certes moins cruelle Que votre affreux espoir. Tant que je sens encor, sous ma moindre caresse, Un sein vivant frĂ©mir et battre Ă  coups pressĂ©s, Qu'au-dessus du nĂ©ant un mĂȘme flot d'ivresse Nous soulĂšve enlacĂ©s, Sans regret inutile et sans plaintes amĂšres, Par la rĂ©alitĂ© je me laisse ravir. Non, mon cƓur ne s'est pas jetĂ© sur des chimĂšres Il sait oĂč s'assouvir. Qu'ai-je affaire vraiment de votre lĂ -haut morne, Moi qui ne suis qu'Ă©lan, que tendresse et transports ? Mon ciel est ici-bas, grand ouvert et sans borne ; Je m'y lance, Ăąme et corps. Durer n'est rien. Nature, ĂŽ crĂ©atrice, ĂŽ mĂšre ! Quand sous ton Ɠil divin un couple s'est uni, Qu'importe Ă  leur amour qu'il se sache Ă©phĂ©mĂšre S'il se sent infini ? C'est une voluptĂ©, mais terrible et sublime, De jeter dans le vide un regard Ă©perdu, Et l'on s'Ă©treint plus fort lorsque sur un abĂźme On se voit suspendu. Quand la Mort serait lĂ , quand l'attache invisible Soudain se dĂ©lierait qui nous retient encor, Et quand je sentirais dans une angoisse horrible M'Ă©chapper mon trĂ©sor, Je ne faiblirais pas. Fort de ma douleur mĂȘme, Tout entier Ă  l'adieu qui va nous sĂ©parer, J'aurais assez d'amour en cet instant suprĂȘme Pour ne rien d’un Amant PoĂšmes de Louise Ackermann Citations de Louise AckermannPlus sur ce poĂšme Commenter le poĂšme Imprimer le poĂšme Envoyer Ă  un ami Voter pour ce poĂšme 1544 votes<23456Les poĂšmes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y ZLes poĂštes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
PoĂšme Le dernier souvenir, Charles-Marie LECONTE DE LISLE. PoĂ©sie Française est Ă  la fois une anthologie de la poĂ©sie classique, du moyen-Ăąge au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle, et Ă©galement un espace de visibilitĂ© pour l'internaute, amateur Ă©clairĂ© ou professionnel qui dĂ©sire y publier ses oeuvres Ă  titre gratuit. RenĂ© Char Ă  20 ans 1907-1988 RenĂ© Char est nĂ© le 14 juin 1907 Ă  L’Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse. Il a toujours aimĂ© vivre en marge de la sociĂ©tĂ©. Enfant, il se lie d’amitiĂ©s avec les matinaux » sortes de vagabonds vivant au rythme des jours et des saisons. Le 20 fĂ©vrier 1928 paraissent ses premiers poĂšmes aux Editions Le Rouge et Le Noir il aimait d’ailleurs beaucoup ce roman de Stendhal sous le titre Les cloches sur le coeur , poĂšmes Ă©crits entre 15 et 20 ans. Du front d’Alsace, qui introduira dans sa poĂ©sie la pĂ©nombre des forĂȘts, la neige voluptueuse, Char passe vite Ă  la RĂ©sistance, Ă  CĂ©reste, oĂč il est de 1942 Ă  1944 le capitaine Alexandre, chef de secteur dans l’ArmĂ©e secrĂšte. La vie Ăąpre, souterraine, des maquis des Basses-Alpes sera consignĂ©e dans les Feuillets d’Hypnos1946 affrontement de la mort et de la trahison, rĂ©gression vers la vie des cavernes, plongĂ©e dans une nuit qu’éclaire seule la bougie de Georges de La Tour, »amitiĂ© fantastique ». AprĂšs la LibĂ©ration, Seuls demeurent 1945, somme des temps de guerre, est suivi du PoĂšme pulvĂ©risĂ© 1947, de Fureur et mystĂšre1948 et des Matinaux 1950 qui ont »mission d’éveiller », de redonner chance, au sortir de la rĂ©clusion, aux mille ruisseaux de la vie diurne. Le théùtre sous les arbres » introduit la vivacitĂ© d’une poĂ©sie orale qui plonge dans la tradition des conteurs provençaux, des Transparents » vagabonds. AprĂšs 1950, la vie de Char, dans la proximitĂ© d’Yvonne Zervos, se fait plus invisible tout en s’enrichissant de rencontres essentielles alliĂ©s substantiels » Braque, StaĂ«l, MirĂł, Vieira da Silva, philosophes et penseurs Beaufret, Heidegger, Bataille, Camus, Blanchot. Des plaquettes publiĂ©es par Guy LĂ©vis Mano et Pierre-AndrĂ© Benoit sont rĂ©guliĂšrement rĂ©unies par Gallimard La Parole en archipel 1962, Le Nu perdu 1971, La Nuit talismanique 1971, tĂ©moignage d’une Ă©poque d’insomnies habitĂ©es par des essais de peinture sur Ă©corce; Aromates chasseurs 1975 oĂč la figure d’Orion tente de tracer un troisiĂšme espace, quand l’espace intime et l’espace extĂ©rieur sont subvertis, dĂ©truits; Chants de la Balandrane 1977, FenĂȘtres dormantes et porte sur le toit 1979, oĂč l’ñpre dĂ©nonciation des utopies sanglantes du XXe siĂšcle » alterne avec l’éveil des fenĂȘtres des peintres; dans Les Voisinages de Van Gogh 1985, le sentiment de la proximitĂ© de la mort rend une tendresse ravivĂ©e, pour saluer le monde dans ses plus minuscules Ă©veilleurs »Maintenant que nous sommes dĂ©livrĂ©s de l’espĂ©rance et que la veillĂ©e fraĂźchit
 bergeronnette, bonne fĂȘte! » Dans cette oeuvre, le trĂ©sor des nuages , image paradoxale du poĂšme le plus rĂ©sistant, prend diverses formes aphorismes qu’illimite la mĂ©taphore » sans tutelle », poĂšmes versifiĂ©s au rythme du marcheur, poĂšmes en prose oĂč le sujet s’intĂšgre Ă  une matiĂšre rĂ©sistante, se noue Ă  la syntaxe, théùtre sous les arbres oĂč la parole allĂ©gĂ©e vole et s’échange. La poĂ©sie, prise entre fureur »et »mystĂšre , entre la fragmentation d’une » Ă©nergie disloquante , et la continuitĂ© de cette immensitĂ©, cette densitĂ© rĂ©ellement faite pour nous et qui de toutes parts, non divinement, nous baignaient », gravite autour de quelques Ă©lĂ©ments centraux. Ainsi la contradiction, Ă  l’oeuvre dans la nature, l’histoire, la langue, anime la lutte des loyaux adversaires », lampe et vent, serpent et oiseau; cette exaltante alliance des contraires » produit le soulĂšvement du rĂ©el qui permet au poĂšte, passant » et passeur », de franchir la haute passe; aimantĂ©e par l’inconnu en-avant, qui Ă©claire et pulvĂ©rise le prĂ©sent, cette poĂ©sie n’a cessĂ© d’affirmer une contre-terreur », d’annoncer l’éclatement des liens de l’homme, emprisonnĂ© dans ses intolĂ©rances, de s’opposer Ă  l’asservissement des sites par des fusĂ©es de mort. ImpĂ©rieux et tendre, nuage et diamant, aussi attentif aux espaces cosmiques qu’au chant du grillon, le poĂšme de l’appelant », toujours mariĂ© Ă  quelqu’un », fonde une » commune prĂ©sence », un commun prĂ©sent qui fait passer ensemble les ĂȘtres vers l’avenir, avec pour viatique l’espoir de l' »inespĂ©rĂ© ». RĂ©fĂ©rence Ce trĂšs beau texte est l’oeuvre de Tweet Share 0 HJ4xZ.
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